Empire romain germanique (Saint). nom donné à l'empire d'Europe centrale, fondé en 962 et dissous en 1806. En 962, Otton le Grand, roi de Germanie, se fit couronner empereur à Rome par le pape Jean XII. Dès lors, une tradition s'établit selon laquelle le prince qui a été proclamé roi en Allemagne a le droit d'être empereur, c'est-à-dire, théoriquement, le successeur des empereurs romains et le chef suprême de la chrétienté : le Saint Empire romain germanique était né. Il devait durer jusqu'à l'abdication de François II et la formation de la Confédération du Rhin sous le protectorat de Napoléon. La royauté en Allemagne étant devenue élective à l'extinction de la dynastie ottonienne, le droit d'élire le roi, et, par conséquent, l'empereur, fut bientôt accaparé par les grands feudataires. La Bulle d'or de 1356 fixa à sept le nombre des princes Électeurs. Durant les premiers siècles, le prince que l'élection désignait ne prenait le titre d'empereur qu'après avoir été couronné à Rome par le pape (c'est le Romerzug). Mais, en 1338, la pragmatique sanction de Francfort déclara que l'intervention du pape n'était pas nécessaire. En dépit du caractère électif de la couronne impériale, deux grandes familles la rendirent héréditaire : celle des Hohenstaufen, de 1138 à 1254, et celle des Habsbourg, de 1438 à 1806. Du XIe au XIIIe siècle, les empereurs s'efforcèrent d'imposer leur autorité à l'Église de l'Italie du Nord. Ils se heurtèrent à la résistance des communes lombardes et de la papauté, et finalement échouèrent (voir gibelins et Guelfes) . Le déclin du pouvoir impérial. À partir du milieu du XIIIe siècle, le Saint Empire, pratiquement limité à l'Allemagne, tendit à se désagréger. Le pouvoir de l'empereur s'affaiblit au profit des princes et des villes libres. Au début du XVIe siècle, Maximilien Ier , qui s'appuyait sur les domaines héréditaires des Habsbourg et sur l'héritage de la maison de Bourgogne, s'efforça de donner à l'empire une plus grande unité et une meilleure administration en créant dix circonscriptions appelées cercles. La guerre de Trente Ans mit pourtant fin, dans les faits sinon en théorie, au pouvoir impérial en Allemagne (1648). Lors de sa dissolution en 1806 (abdication forcée de François II de Habsbourg), l'empire ne comptait pas moins de mille huit cents unités indépendantes. L'empereur gouvernait avec l'aide de la diète, composée des princes souverains, ou de leurs représentants, et des députés des villes libres. Certaines réunions de la diète, portant le nom des villes où elles eurent lieu, sont restées célèbres : ainsi les diètes de Worms (1521), de Nuremberg (1523-1524), de Spire (1529) et d'Augsbourg (1548 et 1550), convoquées par Charles Quint pour tenter de résoudre les difficultés nées des progrès de la Réforme. À partir de 1663, la diète siégea toujours à Ratisbonne. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Allemagne - la situation politique au lendemain des traités de Westphalie (1648), page 156, volume 1 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Allemagne - Histoire - L'Allemagne médiévale - La fin du Moyen Âge et la transformation du Saint Empire (1349-1519) Allemagne - Histoire - L'Allemagne médiévale - Naissance de l'Allemagne Allemagne - Histoire - L'Allemagne moderne - La crise de la Réforme Allemagne - Histoire - L'Allemagne moderne - La société allemande Allemagne - Histoire - L'Allemagne moderne - Le Saint Empire de 1648 à sa dissolution en 1806 Charles - EMPIRE D'OCCIDENT et SAINT EMPIRE ROMAIN GERMANIQUE - Charles V de Habsbourg, dit Charles Quint Électeur Europe - Histoire - L'émergence historique de l'Europe gibelin Guelfes Habsbourg Hohenstaufen Italie - Histoire - Le morcellement politique Otton - Otton Ier le Grand Pologne - Histoire - La genèse de l'État polonais Presbourg Regensburg Rhin (Confédération du) Savoie Trente Ans (guerre de) Union évangélique
