elle la rencontre par hasard.
Publié le 31/10/2013
Extrait du document
«
d'une
cause quilesdépasse.
Pour sapart, Louis Napoléon, préféreraitsouventêtreailleurs,
libre d'orienter sonesprit verssesdomaines dedilection.
Ons'ennuie souventàla Cour, etLouis Napoléon
sans doute plusquetous lesautres.
Enmaintes occasions, onsent qu'ilpense àautre chose, poursuivant une
idée, mûrissant uneintention, échafaudant uneinitiative.
Néanmoins, unprotocole stricts'imposait :au début, onavait euune fâcheuse tendance àimproviser.
Ainsile
soir durepas denoces, fautederègle bienétablie, personne nesongea àpartir après ledernier plat.Etilfallut
qu'Eugénie etLouis Napoléon prennentsureux des'éclipser...
Pour l'étiquette, ons'inspira, sansgrand soucid'originalité, dupremier Empire.
Lerégime d'antan n'est
cependant passystématiquement imité.Ilexiste onnesait quelle retenue, onnesait quelle distance...
Cen'est
pas unhasard.
Paradoxalement, lesecond Empireseramoins...
napoléoniâtre quelamonarchie deJuillet...
Et
ce sont lesrépublicains, plusgénéralement lesopposants, quiseréféreront sanscesse aupremier Napoléon
pour mieux critiquer letroisième.
Enfait, lerégime paraîtaccepter depayer untribut aupassé, sanstoutefois
aller troploin.
Voilà quiestassez logique :le premier Empireestune référence, etn'est pasunhéritage.
Atitre
principal, c'estdupeuple queLouis Napoléon veuttirersonpouvoir, nondesafiliation.
Si lanoblesse dupremier Empiresevoit reconnaître uneplace dechoix —lecomte d'Ornano estchambellan
et leduc deCambacérès grandmaître descérémonies —,ladistribution denouveaux titresvasesituer dans
de raisonnables proportions,etrécompenser devrais services.
Quatreducs,Morny etPersigny —sans quion
n'en serait paslà— dont deux généraux victorieux —Pélissier pourMalakoff etMac-Mahon pourMagenta.
Et
seulement dix-neufcomtes,quatrevicomtes, seizebarons, sanscompter, ilest vrai, quelque deuxcents
régularisations.
Une organisation fortlourde semet enplace :l'empereur, l'impératrice, leprince impérial —«Loulou »—, le
prince Napoléon Jérômeetlaprincesse Mathildeontchacun leurmaison, dotéed'unnombreux personnel
réparti enservices.
Lamaison civiledel'empereur, dirigéeparunministre —d'abord Fould,puislemaréchal
Vaillant —,n'en comptait pasmoins desix, organisés autourdugrand aumônier, dugrand maréchal dupalais,
du grand chambellan, dugrand écuyer, dugrand veneur etdu grand maître decérémonies.
Quantàla maison
militaire, ellene
comptait pasmoins d'unequinzaine degénéraux, aidesdecamp, sansparler desofficiers d'ordonnance...
Certaines deces fonctions correspondent àune activité trèsréelle.
D'autres sontsurtout honorifiques, carilfaut
bien donner àchacun uneraison sociale.
Il ya, en effet, deshommes qui,au-delà destitres pompeux quileur ontété accordés etdes emplois théoriques
qui leur ontétéréservés dansl'organigramme delamaison impériale, vontpouvoir êtreutilisés àd'autres
tâches :Fleury, biensûr,quigarde lahaute mainsurlesrelations avecl'armée, Vaudrey quinesecontente pas
de gouverner lepalais, EdgarNey,quines'occupe pasque deschasses, Bacciochi, quineseborne pasà
introduire lesambassadeurs, etencore Bure,lefrère delait, quigère lafortune personnelle, Thélin,quitient la
cassette, etl'inévitable docteurConneau, médecin,compagnon, véritablegourou,quireçoit tousles
quémandeurs: cedernier, commetouslesautres maisplusqu'eux encore, sevoit confier lesmissions lesplus
diverses etson avis est,enmaintes occasions, sollicité.
Bientôt, lavie s'organise.
Onvoit lesannées sesuccéder avecunmême calendrier enforme derituel.
Car
l'empereur etlaCour circulent, commeaujourd'hui leroi du Maroc vade palais enpalais.
Làoù est leroi, làoù
était l'empereur, làest lecentre dedécision etlacapitale defait.
L'empereur passelesmois d'hiver etledébut duprintemps aupalais desTuileries, bientôtréuniauLouvre,
l'ensemble constituant progressivement unevéritable citéimpériale.
Lebal des Tuileries, enjanvier, estl'un des
grands moments del'année.
En mai, lesouverain etlaCour s'installent àSaint-Cloud, avantderepartir souvent enjuin etau début dejuillet
à Fontainebleau oùalternent promenades etparties decanotage.
Juillet etaoût sontlesmois descures thermales, avec,ensus, àpartir de1856, unbref séjour aucamp militaire
de Châlons.
Les cures auront unegrande importance dansl'histoire dusecond Empire.
Cesont despériodes deliberté et
d'autonomie pourLouis Napoléon: l'entourage estréduit, legouvernement estloin, sesmains sontlibres.
Ilne
se privera pasd'en profiter.
L'impératrice, quiraffole desbains demer, serend pendant cetemps àDeauville
ou àDieppe, deuxstations qu'ellecontribue àlancer, puisàBiarritz, oùelle faitconstruire lafameuse «Villa
Eugénie ».Illui arrive aussiderejoindre brièvement sonépoux.
Louis Napoléon serendit ainsiàPlombières poursoigner ses
rhumatismes en1856, 1857et1858.
Iln'y fitque deux trèsbrèves visitesen1859 et1861.
Cettemême
année, lestrois suivantes eten 1866, ilalla àVichy soigner sonfoie, etrevint àPlombières en1865 et1868..
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