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Eisenstein Sergueï Mikhaïlovitch, 1898-1948, né à Riga, cinéaste soviétique.

Publié le 26/10/2013

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Eisenstein Sergueï Mikhaïlovitch, 1898-1948, né à Riga, cinéaste soviétique. Issu d'une famille de la bourgeoisie lettonne, acquis très jeune aux idéaux du bolchevisme, Eisenstein, après de solides études d'ingénieur, s'engagea dans l'armée Rouge et, aussitôt démobilisé, s'enthousiasma pour le théâtre ouvrier soviétique, le Proletkult. Le « montage intellectuel «. Il fit siennes les théories de Vsevolod Meyerhold, qui préconisaient le rejet du naturalisme et de la dramatisation classique au profit d'une hyperstylisation de type « constructiviste «. Appliquant ces préceptes à l'art nouveau qu'était le cinéma, le jeune homme affirma la nécessité d'un montage attractif, dynamique, fondé sur l'entrechoquement violent des images, en vue de provoquer un sursaut intellectuel chez le spectateur. Le cerveau de celui-ci devait être soumis à un bombardement intensif et politiquement « signifiant «. Ces conceptions, étayées par une réflexion globale sur l'art, furent développées dans une série d'articles et d'ouvrages (The Film Sense, Film Form) qui ont fait d'Eisenstein l'un des premiers esthéticiens de l'écran. L'application en fut faite dans des films fortement imprégnés d'idéologie marxiste, mais rehaussés par une rare maîtrise formelle, qui valut d'ailleurs au cinéaste de sévères critiques de la part des tenants du « réalisme socialiste «. Après avoir débuté avec un petit film burlesque, le Journal de Gloumov, Eisenstein tourna la Grève (1924), « pantomime de masse « à la construction encore assez confuse. Puis ce fut le coup de maître du Cuirassé Potemkine (1925), grandiose poème épique qui exalte en quelques séquences inoubliables l'idéal révolutionnaire. Commandé pour le dixième anniversaire de la révolution, Octobre (1927) poussa à l'extrême les théories du « montage intellectuel «, jouant sur l'idée de l'écriture idéographique appliquée au cinéma. Le film suivant, la Ligne générale (1929), qui traitait de la collectivisation des campagnes, fut beaucoup plus sage, et empreint d'une certaine lourdeur démonstrative. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Eisenstein Sergueï Mikhaïlovitch - Le Cuirassé Potemkine, page 1604, volume 3 De la fresque à l'opéra . En 1930, Eisenstein partit pour les États-Unis, à l'invitation des Artistes Associés. Mais les scénarios qu'il proposa furent rejetés par Hollywood. Une vaste fresque sur l'histoire du Mexique, Que viva Mexico !, fut cependant mise en chantier, mais resta inachevée (il n'en subsiste que des images remontées). De retour en Union soviétique, Eisenstein se trouva en butte aux tracasseries des censeurs, qui l'accusaient de formalisme. Pour se dédouaner aux yeux du pouvoir, il tourna Alexandre Nevski (1938), qui faisait la part belle au culte de la personnalité et au militarisme triomphant : une partition originale de Serge Prokofiev, étroitement imbriquée aux images, donne à l'oeuvre l'allure d'un oratorio guerrier assez impressionnant. La dernière réalisation d'Eisenstein, et son chef-d'oeuvre, fut Ivan le Terrible, monumentale reconstitution historique en trois parties (la dernière, en couleurs, est restée à l'état d'ébauche), dont le tournage s'étala sur trois années (1942-1945). Des séquences comme celles du couronnement, du siège de Kazan, du discours aux boyards, du meurtre du tsarévitch ont une majesté qui tient de l'opéra baroque, du « ballet solennel et apocalyptique «. Eisenstein estimait que « seul le cinéma est capable de réaliser la grande synthèse de la spéculation philosophique et du sentiment, de rendre à l'élément intellectuel ses racines vitales, concrètes, émotives «. Il l'a prouvé à travers quelques films magistraux, à la fois ancrés dans la réalité soviétique et hors du temps, élaborant une sorte de cinéma d'animation supérieur, dont le maître d'oeuvre a la stature d'un démiurge. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Eisenstein Segueï Mikhaïlovitch - Que Viva Mexico !, page 1604, volume 3 Eisenstein Sergueï Mikhaïlovitch - Ivan Le Terrible, page 1604, volume 3 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alexandre - RUSSIE - Alexandre Nevski cinéma - L'art - Le muet Cuirassé Potemkine (le) surréalisme - Le surréalisme au cinéma - Le surréalisme sans surréalistes Tissé Édouard Tolstoï Alekseï Nikolaïevitch URSS - Arts - Cinéma Les livres URSS - Boris Pasternak, Sergueï Eisenstein, Lily Brik et Vladimir Maïakovski, page 5392, volume 10
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« impressionnant.

La dernière réalisation d'Eisenstein, et son chef-d'œuvre, fut Ivan le Terrible , monumentale reconstitution historique en trois parties (la dernière, en couleurs, est restée à l'état d'ébauche), dont le tournage s'étala sur trois années (1942-1945).

Des séquences comme celles du couronnement, du siège de Kazan, du discours aux boyards, du meurtre du tsarévitch ont une majesté qui tient de l'opéra baroque, du « ballet solennel et apocalyptique ». Eisenstein estimait que « seul le cinéma est capable de réaliser la grande synthèse de la spéculation philosophique et du sentiment, de rendre à l'élément intellectuel ses racines vitales, concrètes, émotives ».

Il l'a prouvé à travers quelques films magistraux, à la fois ancrés dans la réalité soviétique et hors du temps, élaborant une sorte de cinéma d'animation supérieur, dont le maître d'œuvre a la stature d'un démiurge. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Eisenstein Segueï Mikhaïlovitch - Que Viva Mexico !, page 1604, volume 3 Eisenstein Sergueï Mikhaïlovitch - Ivan Le Terrible, page 1604, volume 3 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alexandre - RUSSIE - Alexandre Nevski cinéma - L'art - Le muet Cuirassé Potemkine (le) surréalisme - Le surréalisme au cinéma - Le surréalisme sans surréalistes Tissé Édouard Tolstoï Alekseï Nikolaïevitch URSS - Arts - Cinéma Les livres URSS - Boris Pasternak, Sergueï Eisenstein, Lily Brik et Vladimir Maïakovski, page 5392, volume 10. »

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