effets spéciaux. CINÉMA : ensemble des procédés de truquages cinématographiques. Les plus spectaculaires interviennent lorsque les besoins du réalisateur dépassent les possibilités du réel : Moïse ouvrant un chemin dans la mer Rouge, le visage d'un homme se transformant sous nos yeux en vieillard, Superman frôlant les gratte-ciel de New York, etc. Mais ils sont couramment utilisés dans des films réalistes, et vont du fil qui permet au pot de peinture de passer d'un côté de la barque à l'autre, dans les Vacances de Monsieur Hulot (1953), à l'utilisation de petits bureaux et de nains derrière Jack Lemmon, dans la Garçonnière (1960), pour accentuer l'effet de perspective. L'histoire des truquages. La naissance des effets spéciaux est contemporaine de celle du cinéma. Georges Méliès, fort de son expérience d'illusionniste, jeta les bases de ce qu'on appelait alors des « trucs «. Très largement utilisé, le fond de velours noir lui permit bon nombre de truquages. Ainsi, des objets se déplaçant tout seuls sont en fait manipulés par un homme vêtu de noir. Il suffit de lier ce procédé à une surimpression (la même pellicule est impressionnée une première fois avec un décor et une seconde fois avec un personnage sur fond noir) pour que le double d'un homme endormi se détache de son corps allongé pour vivre sa propre vie. Répétée plusieurs fois, l'opération permet, par exemple, que dix Méliès constituent un orchestre. D'une certaine manière, le célèbre « cache-contre-cache « dérive de ce procédé. Il repose sur le principe d'une double exposition. Un cache masque une partie de l'image à la prise de vues, empêchant que la pellicule ne soit impressionnée à cet endroit. Lors d'une seconde exposition, la partie déjà impressionnée fait office de contre-cache et le reste de la pellicule, resté vierge, est à son tour impressionné. C'est ainsi que, dans les Dix Commandements (1956), Cecil B. DeMille ouvrit à Moïse un chemin, filmé en studio, au milieu d'une vraie mer. Avec les films en couleurs, le fond bleu a succédé au fond noir. Mais le principe est demeuré identique : les comédiens jouent sur ce fond monochrome et leur prestation est ensuite insérée dans un espace. Les déplacements aériens de Superman reposent sur ce procédé. La crédibilité de l'effet est d'autant plus forte aujourd'hui que les mouvements de la caméra sont assistés par ordinateur. Si compliqué soit-il, le mouvement enregistré par des puces informatiques est restitué tel quel lors de la seconde prise de vues. L'informatique a relancé l'industrie des effets spéciaux. La plupart des films de sciencefiction, de la Guerre des étoiles ( 1977) à Jurassic Park ( 1993) ou le Cinquième Élément (1997), ont aujourd'hui recours à des images créées par ordinateur : les images de synthèse. Le vieillissement accéléré du visage (en quelques secondes) dans Indiana Jones et la dernière croisade (1989) n'aurait pu être réalisé sans un logiciel créé pour l'occasion. Et bientôt, avec l'image vidéo haute définition, l'univers du possible verra son champ s'agrandir à l'infini. Mais on ne saurait réduire les effets spéciaux à des procédures. La technique exige précision, savoir-faire, et inventivité. Complétez votre recherche en consultant : Les livres film - décors et trucages en extérieur pour Winds of War (1983), page 1904, volume 4 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats 2001 : l'Odyssée de l'espace cinéma - La technique fantastique France - Arts - Cinéma - L'industrie du rêve image de synthèse Lemmon (John Uhler, dit Jack) Lucas George Méliès Georges science-fiction - Le cinéma de science-fiction science-fiction - Le cinéma de science-fiction - Métaphysique et effets spéciaux Spielberg Steven surimpression Les livres effets spéciaux - La Guerre des étoiles (1977), de George Lucas, page 1567, volume 3 effets spéciaux - Au-delà du réel (1980), de Ken Russel, page 1567, volume 3 effets spéciaux - Chérie, j'ai rétréci les gosses (1989), de Joe Johnston, page 1567, volume 3
