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Du Bellay Joachim, 1522-1560, né à Liré (Maine-et-Loire), poète français.

Publié le 26/10/2013

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Du Bellay Joachim, 1522-1560, né à Liré (Maine-et-Loire), poète français. Du Bellay connut une jeunesse assez sombre, semble-t-il, au château familial de la Turmelière, qu'il ne quitta pas avant l'âge de 20 ans. Très tôt orphelin, il fut élevé par un tuteur. Naissance de la Pléiade. Vers 1545, il se rendit à Poitiers pour y apprendre le droit ; il fit la connaissance de Jacques Peletier du Mans, qui devait avoir une influence importante sur la Pléiade, et de Ronsard, qui l'entraîna à Paris, au collège de Coqueret, suivre l'enseignement de son maître Jean Dorat. Là, sous l'égide de Ronsard, Du Bellay et Baïf, naquit la Pléiade. Du Bellay publia, dès 1549, un recueil de cinquante sonnets, l'Olive, et surtout Défense et illustration de la langue française, oeuvre commune du groupe de la Pléiade, dont la rédaction lui avait été confiée. Les sonnets de l'Olive, d'inspiration pétrarquiste, semblent être, pour certains, une pure traduction du poète italien. Pourtant, c'est bien à une « illustration de la langue française « qu'on aboutit, dans cette poésie éminemment rhétorique et raffinée, où l'idéalisme platonicien de l'amour et de la beauté rejoint parfois le sentiment chrétien. Défense et illustration de la langue française visait à donner à la langue française ses lettres de noblesse, principalement en poésie, domaine où elle était jusqu'alors méprisée au profit du latin, langue des savants soutenue par une tradition séculaire et souvent jugée plus riche par les poètes eux-mêmes. Autant qu'un texte théorique et polémique expliquant la doctrine de l'imitation contre la traduction, Défense et illustration de la langue française était un ouvrage pratique destiné aux poètes, leur proposant des procédés de style et glorifiant les possibilités poétiques du langage. La poésie romaine. L'expérience de son séjour de quatre années à Rome (1553-1557), au service de son oncle le cardinal Jean Du Bellay, ne semble pas avoir été très heureuse, d'après la tonalité tantôt élégiaque, tantôt amère, des recueils qui suivirent son retour à Paris : les Regrets, les Antiquités de Rome et le Songe (tous publiés en 1558). Les Antiquités sont composées de trente-deux sonnets qui, à travers l'évocation, par une poésie savante, des ruines de Rome, nous offrent une méditation sur la mort de toute chose. Dans les Regrets, l'oeuvre majeure du poète, l'inspiration se fait plus personnelle, plus variée : aux confidences désenchantées se mêle la satire de la cour pontificale vouée aux intrigues et aux vices hypocrites. Les Divers Jeux rustiques (1558) offrent une poésie ludique qui mêle les sujets, les formes et les tons dans l'intention de divertir le lecteur. Après avoir ressenti vers 1550 les premières atteintes de la surdité et de la maladie, le poète passa difficilement les dernières années de sa vie. La mort d'Henri II lui retira le soutien qu'il espérait. Il mourut à 37 ans, tracassé par des procès familiaux où il se battait, selon ses dires, « pour la conservation de sa maison «. Du Bellay avait introduit dans la poésie française, au-delà d'un art très savant, une coloration nostalgique et une sorte de rêverie un peu grave. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Baïf (Jean Antoine de) Deguy Michel Dorat (Jean Dinemandi, dit) humanisme Liré Magny (Olivier de) nature - 2.LITTÉRATURE Pétrarque Pléiade (la) Renaissance - La Renaissance en France Ronsard (Pierre de) sonnet Les livres Du Bellay Joachim, page 1526, volume 3

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