d'ouvrage qu'ils en veulent et que leur journée se paie le double juste de ce qu'elle valait il y a dix ans.
Publié le 31/10/2013
Extrait du document
«
déchiraient.
Quedefois nem'a-t-il pasditdans nosconversations intimes:"Tâchez doncdeme proposer
quelque chosedansl'intérêt dupeuple".
»
Concrètement, lapolitique conduite s'articule endeux volets quelalogique, maisnonlachronologie, conduità
distinguer l'undel'autre.
Premier volet,lapolitique «paternaliste ».Souvent financée pardes prélèvements surlaliste civile, voiresurla
cassette personnelle, elleestlatraduction desentiments decompassion enverslespetites gens.Lebut de
Louis Napoléon atoujours étédemettre ledéveloppement économiqueàleur service.
Ilyest d'autant plus
résolu que,d'après lui,laconsommation ouvrièreason rôle àjouer danslacroissance; etne s'est-il pasécrié:
« Nous neproduisons pastrop, mais nous neconsommons pasassez! »Néanmoins, ilsait bien quetoutcela
prendra dutemps: desinitiatives immédiates sontdonc nécessaires pouranticiper leseffets dudéveloppement
ou pour encorriger lesplus pervers.
Acet égard, sonimagination estdébordante; l'amélioration dusort des
ouvriers estchez luiune véritable obsession, quitrouve souvent despoints d'application toutàfait inattendus.
Une deses premières décisionsconsisteàcréer —aux frais del'État —un corps d'aumôniers dispensant
gratuitement lesdernières prières,carlapensée qu'unpauvre puisseêtreenterré sans
le secours delareligion luiparaît intolérable.
Ilcharge lechimiste Mège-Mouriès defabriquer unematière
grasse susceptible deremplacer, àmoindre prix,lebeurre; cesera l'invention delamargarine.
Ilentreprend lui-
même, nelaissant cesoin àpersonne d'autre,demettre aupoint unpoêle àcombustion lenteetà
consommation réduitedestiné auxplus pauvres.
L'idée des«restaurants ducoeur »,ou dequelque chosed'approchant, luivient àl'esprit, plusd'un siècle avant
Coluche.
Lepréfet delaSeine recevra ainsidelui, en1856, 100000francs pourinstaller des«fourneaux
économiques »,lesquels, enl'espace d'unmois, distribueront, d'aprèsAndréCastelot, jusqu'à1244 656
rations.
Il imagine unecaisse decompensation pourréduire lesvariations duprix dupain.
Ilouvre lesasiles de
Vincennes etdu Vésinet, poursoigner lesouvriers malades; illance successivement unesociété decharité
maternelle pourlesfemmes, l'orphelinat duPrince Impérial, etlasociété duPrince Impérial, conçuepourfournir
des crédits auxouvriers danslebesoin envue del'acquisition d'outils.Ilréforme lesbureaux deplacement.
Il
crée unservice desoins àdomicile dontl'exposé desmotifs dudécret impérial de1855 instituant lesasiles
nationaux expliquefortbien laraison d'être:« L'industrie ases blessés, commelaguerre.
Lechantier, l'atelier,
qui, pour l'ouvrier, sontlevrai champ d'honneur, lerenvoient biensouvent maladeoumutilé.
L'hospice lereçoit
à l'égal dusoldat, etlasociété desecours mutuell'aidemaintenant àsoutenir safamille.
Maisquand ilsort de
l'hôpital, assezrétabli pournepas yrester, tropfaible cependant pourreprendre sontravail, iltraîne sa
convalescence danslamisère.
»
Louis Napoléon s'intéresse aussiaulogement desouvriers etaffecte àson financement unepartie desfonds
de ladotation d'Orléans.
Ils'y prend endeux temps, lançant d'abord lespremières citésouvrières quine
connurent guèredesuccès, puisdécidant desubventionner lacréation delogements àtrès bon marché parles
établissements industriels,cequi s'avéra debien meilleure méthode.
Tout cepremier pandel'action impériale peutprêter àsourire...
voireàgrincer desdents.
C'estàlui sans doute
que s'applique lemieux cetteappréciation deGeorges Duveau:«L'Empereur voulaitquelesouvriers fussent
bien nourris, bienlogés, qu'ilseussent régulièrement dutravail etqu'ils fussent à
l'abri dans leursvieux jours, maislabonne volonté impériale erraitparfois danslesnuées etne setraduisait
pas toujours enactes précis.
»
Louis Napoléon envint très viteàdes mesures deplus profonde portée,requérant généralement lasanction
législative.
Les diverses étapesduparcours qu'ileutàaccomplir pouraméliorer lesort descondamnés dedroit commun
donne uneassez bonne idéedel'évolution deses méthodes.
Dansunpremier temps,illaisse parlersoncoeur,
d'autant plusprêtàl'entendre qu'ilaété lui-même prisonnier; ildécide doncdemettre finau port duboulet,
d'adoucir lesconditions d'incarcération etde développer danslesprisons l'assistance médicale.Dansun
second temps,prenant conscience deslimites deses initiatives, ils'attaque auxproblèmes defond :le but est
d'obtenir dulégislateur l'abolitiondela«mort civile »qui privait detous droits juridiques lescondamnés aux
peines lesplus lourdes, etlaréforme duCode pénal danslesens del'atténuation deces peines.
L'oeuvre
d'humanisation judiciaireestd'ailleurs considérable :elle compte l'aménagement del'assistance judiciaire,en
janvier 1851,lacréation durecours gracieux parundécret du18décembre 1852,celledelaliberté provisoire
par laloi du 4avril 1855.
Comme ilavait souvent affaireàtrès forte partie, sestentatives nefurent pastoujours couronnées desuccès.
Ainsi neput-il l'emporter danscettetropfameuse affairedulivret ouvrier.
Danscelivret que,depuis 1803,
chaque ouvrierétaitobligé deporter surlui,les changements d'emploidevaient êtreconsignés, avecleurs
motivations.
C'estdirequ'une fortetêten'avait aucune chancedepasser inaperçue etde sefaire oublier.
De.
»
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