DOS (Disk Operating System).

DOS (Disk Operating System). système d'exploitation des ordinateurs équipés d'une unité de disque. Le plus connu d'entre eux est le PC-DOS, ou MS-DOS, pour les microordinateurs IBM PC et compatibles. Historique. Lorsque IBM décide, en 1980, de lancer le PC (Personal Computer), il lui faut un système d'exploitation. À la suite de péripéties diverses, son choix se porte sur celui de Microsoft, petite firme américaine. Un accord est passé, aux termes duquel IBM propose le PC-DOS pour ses PC et Microsoft le MS-DOS pour les compatibles PC. Pratiquement, PC-DOS et MS-DOS sont un seul et même produit. Ils le resteront jusqu'au début des années quatrevingt-dix, au fil des versions successives. Le DOS (PC-DOS et MS-DOS confondus) est le système d'exploitation le plus vendu au monde, puisqu'on estime qu'il équipait dès 1990 plus de trois millions d'ordinateurs. Ce succès s'explique par la robustesse dont il fait preuve, mais surtout par le caractère ouvert de la conception du PC auquel il était destiné. Le DOS est l'outil à tout faire de la micro-informatique. Pour l'utilisateur, le recours aux commandes du DOS est devenu quasiment obsolète avec l'arrivée sur le marché grand public de Windows 95 en août 1995 - produit également signé Microsoft. Caractéristiques techniques. La caractéristique principale du DOS est donc avant tout la simplicité, voire la rusticité. Non seulement les premiers PC se contentaient des 64 ko (kilo-octets) de mémoire et d'une unité de disquettes d'une capacité de 360 ko, mais leur concepteur même, la compagnie IBM, n'imaginait pas le développement explosif qu'allait connaître la diffusion de ces modèles. Pour IBM, au départ, les PC devaient être avant tout des terminaux « intelligents « pour l'accès aux grandes machines des sites centraux. Point n'était besoin pour cela d'un système d'exploitation sophistiqué. Le DOS était conçu spécifiquement pour exploiter le microprocesseur Intel 8088 qui équipait les premiers PC, avec une capacité de 8 bits sur un bus également de 8 bits et à des vitesses ne dépassant pas les 5 MHz. Le PC avec le DOS était par définition une machine mono-utilisateur et monotâche : un seul utilisateur à la fois pouvait exécuter une seule tâche à la fois sur un PC. Un programme tournant sous DOS ne pouvait s'étendre en mémoire au-delà d'une taille maximale de 640 ko, taille qui paraissait considérable aux débuts des PC. La gestion des fichiers était rudimentaire : le DOS ne savait pas gérer un disque d'une capacité supérieure à 32 Mo (méga-octets), ce qui interdisait de travailler sur des fichiers de plus de 32 Mo. Les commandes du DOS sont peu nombreuses et, là encore, rustiques, mais le caractère ouvert du DOS rend facile l'accès direct aux ressources physiques de la machine en appelant directement le mécanisme d'interruption du microprocesseur, sans passer par les requêtes du DOS. Cette facilité est évidemment aux risques et périls du programmeur, qui obtenait souvent des résultats inattendus. Bien des logiciels commerciaux pour PC ont souffert de ce travers. La version 3.3 de DOS, apparue en 1987, marque une étape importante, apportant une consolidation et une stabilisation qui en font une version de référence. Les développements. L'apparition de microprocesseurs Intel de plus en plus puissants (80286, 80386, puis i486), la baisse du coût des mémoires, les progrès des fabricants de logiciels, les besoins d'utilisateurs toujours plus gourmands, les effets de mode enfin interagissent de telle façon que beaucoup considèrent, au début des années quatre-vingt-dix, que le DOS est dépassé. Trois grandes orientations sont possibles : développer une nouvelle version de DOS, qui brise les limites des 640 ko pour la mémoire et des 32 Mo pour les fichiers - c'est la version 4.0 d'IBM et Microsoft -, mais qui conserve les aspects rébarbatifs du langage de commande originel ; adjoindre au DOS une interface qui pallie ces défauts - c'est la solution Windows de Microsoft - ; enfin, développer un nouveau système d'exploitation qui préserve la compatibilité avec le DOS - c'est la solution IBM et aussi, dans une moindre mesure, de Microsoft avec OS/2. Dans tous les cas, il faut se poser la question de l'utilité réelle de ces développements pour la très grande majorité des utilisateurs. Contrairement à l'adage, qui peut le plus peut, dans ce domaine, rarement le moins. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats informatique - Économie de l'informatique - Le logiciel - Le marché du logiciel OS2 (Operating System 2) système d'exploitation utilitaire