dieux étrangers

dieux étrangers. Au fur et à mesure que les Grecs et les Romains étendirent leur domination ou leur influence sur les pourtours de la Méditerranée, leur Panthéon accueillit des dieux étrangers en nombre toujours plus grand. Certains furent simplement assimilés, comme Anubis, dieu égyptien, qui prit les caractères et les attributs d’Hermès, ou Dusarès, dieu solaire des Arabes, qui se confondit avec Dionysos. Certains autres dieux fournirent tel surnom supplémentaire à l’une des divinités de l’OIympe, témoin Dolichénus, dieu asiatique, dont le nom fut parfois apposé à celui de Jupiter. On connaît également des dieux comme Horus, des déesses comme Astargatis, qui prirent des noms nouveaux chez les Gréco-ro

mains : le premier se nomma Harpo-crate, la seconde, Dea Syria. Parfois, les Romains adoraient, sous leur dénomination originale, les dieux étrangers : ce fut le cas de Mithra et d’Éla-gabal. Pourtant, malgré ces assimilations et ces transformations, les Romains témoignèrent d’un respect constant envers les dieux étrangers, évitant de les dépouiller de leurs attributions primitives. Autant par souci religieux que par conviction politique, ils comprenaient qu’en adoptant les dieux des territoires dont ils s’emparaient, ils assuraient la fidélité des habitants aux lois de Rome.