Dieu (du latin deus ), entité suprême, au-delà de toute qualification, conçue comme un principe d'explication ou comme un être personnel et actif.

Dieu (du latin deus ), entité suprême, au-delà de toute qualification, conçue comme un principe d'explication ou comme un être personnel et actif. Les philosophes remontent ordinairement jusqu'à l'idée d'un Dieu lorsqu'ils cherchent à rendre compte de l'origine et de l'ordre du monde. Pour les uns, Dieu est la cause transcendante de l'univers, qui est sa création (théisme) ; pour d'autres, il est la cause immanente du monde, avec lequel il se confond (panthéisme). Dans l'un et l'autre cas, l'ordre du monde s'explique par l'intelligence divine. En ce sens, l'idée de Dieu se retrouve dans presque tous les systèmes philosophiques (Platon, Descartes, Spinoza, Leibniz, Kant, etc.). Le sens commun se fait une représentation plus concrète, et souvent naïve, de la divinité : Dieu est essentiellement conçu comme un être tout-puissant, bon et juste, qui est la source des biens et des maux de l'homme, qui punit les méchants et récompense les bons. Ces attributs de la divinité se retrouvent aussi bien dans les religions polythéistes que dans le monothéisme. Les preuves de l'existence de Dieu ne font que traduire, pour la plupart, les démarches psychologiques qui conduisent à la croyance en la divinité. C'est ainsi que la preuve cosmologique prend son point d'appui dans le besoin d'assigner un créateur à l'existence (tout être contingent est l'oeuvre d'un être nécessaire, or le monde est contingent, donc il est l'oeuvre d'un être nécessaire, c'est-à-dire de Dieu), et la preuve téléologique, dans le besoin d'expliquer l'ordre apparent qui règne dans le monde (tout ordre suppose une intelligence, or le monde est ordonné, donc il est l'oeuvre d'une intelligence, c'est-à-dire de Dieu). L'argument le plus célèbre est sans doute l'argument ontologique qui tire l'existence de Dieu de sa définition même (j'ai l'idée d'un être parfait, or cet être serait imparfait s'il n'existait pas, donc l'être parfait, c'est-à-dire Dieu, existe). Ces arguments, qui se rencontrent chez des philosophes très divers - et notamment chez Fénelon qui, dans son Traité de l'existence et des attributs de Dieu (1712), utilise une dialectique cartésienne pour les démontrer -, ont toujours été contestés et certains auteurs considèrent que la croyance en Dieu relève de l'intuition ou de la foi plutôt que de la démonstration rationnelle. Ce qui est certain, c'est que l'idée de Dieu se retrouve à peu près chez tous les peuples et dans tous les temps. Cependant, à côté de l'existence d'un Dieu suprême, certaines religions acceptent celle d'innombrables dieux aux pouvoirs limités qui, en définitive, ne font que concrétiser dans l'esprit humain les qualifications attribuées à l'entité suprême, laquelle ne peut être nommée ni qualifiée. Certaines croyances donnent parfois la priorité à une nature féminine de Dieu, laquelle est alors la partie active de celui-ci, sa partie « masculine « étant alors de nature passive, dans laquelle toutes les forces sont latentes. Dans d'autres, il n'y a pas d'entité inconnaissable suprême, mais une infinité d'esprits supérieurs participant du cosmos. Le concept de Dieu est donc multiforme et traduit aussi bien les peurs que les espoirs des hommes. Voir aussi deva, monothéisme, panthéisme, polythéisme et religion. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Allah Alliance amour - 2.RELIGION animisme Anselme athéisme Bible catholicisme christianisme - Jésus-Christ Cité de Dieu (la) Coran décalogue déisme deva Fête-Dieu foi grâce Iahvé immanence incarnation Jéhovah Jésus-Christ Jugement dernier kabbale logos loi - 2.RELIGION Messie métaphysique monothéisme ontologie panthéisme polythéisme prédestination prière protestantisme quiétisme religion révélation Sagesse (Livre de la) sciences (histoire des) - L'espace - Finitude et infinitude du monde Tables de la Loi téléologie théisme théocratie théodicée théologie théophilanthropie théosophie Torah transcendance Trinité Verbe vocation