dérive des continents.

dérive des continents. théorie selon laquelle les masses continentales constituant le sial se déplaceraient horizontalement sur un substratum plus lourd et visqueux, le sima, formant l'essentiel des fonds océaniques. Le point de départ de cette théorie, formulée par Alfred Wegener en 1915, réside dans le parallélisme presque parfait de la côte occidentale de l'Afrique et de la côte orientale de l'Amérique du Sud, fait déjà remarqué au XVIIe siècle. Des arguments supplémentaires viennent étayer la thèse de Wegener : la coïncidence des contours géologiques de part et d'autre de l'Atlantique sud, l'homologie des séquences de roches et des données paléoclimatiques. Enfin, l'identité des fossiles paléozoïques des continents actuels a confirmé l'unicité des continents existant il y a 250 millions d'années. Ce continent unique, la Pangée, était entouré d'un vaste océan, la Panthalassa, et aurait existé depuis la fin du carbonifère. Le développement d'une mer est-ouest, la Téthys, va ensuite scinder ce supercontinent en deux masses préfigurant la répartition nord-sud des continents actuels issus de l'éclatement de la Pangée. La dérive s'organise suivant deux directions : vers l'équateur et vers l'ouest. Ces mouvements provoquent d'abord le détachement de l'Antarctique et de l'Australie, puis celui de l'Inde et de Madagascar. Le déplacement de l'Amérique étant plus rapide que celui de l'Eurasie et de l'Afrique, l'Atlantique va se former, puis s'élargir. Le géologue suisse Émile Argand utilisa cette théorie pour expliquer la genèse des chaînes de montagnes, la résistance du sima à l'avancement des masses de sial déformant le front des continents. C'est ainsi que se seraient formées, par exemple, les cordillères de l'Ouest américain. Aujourd'hui, la théorie de la dérive des continents ne peut être acceptée sans restrictions ni aménagements. Continents et fonds océaniques sont, en effet, portés par des plaques rigides dont les limites ne coïncident pas toujours avec les bordures continentales. Il n'en reste pas moins que la mobilité des continents est une réalité aux conséquences multiples et importantes : paléogéographiques, climatiques et orogéniques. Bien que rejetée par les géophysiciens en 1925, cette hypothèse peut être considérée comme une première ébauche de la moderne tectonique des plaques développée par les géophysiciens à partir de 1950. L'intuition géniale de Wegener avait fini par triompher. Voir aussi le dossier tectonique des plaques. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Argand Émile géologie - Histoire océanographie - Introduction sial sima tectonique des plaques Wegener Alfred Lothar Les médias dérive des continents Tazieff Haroun Les livres dérive des continents, page 1433, volume 3