dentelle - arts décoratifs.
Publié le 16/05/2013
Extrait du document
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La dentelle est devenue en peu de temps un article de luxe très prisé, ses motifs symétriques et clairement dessinés répondant tout à fait aux goûts de la Renaissance, en particulier à la mode des collerettes.
Tout au long des XVII e et XVIII e siècles,
les fraises, cols, poignets, ornements de chaussure, écharpes ( mantilles d’Espagne), tabliers et coiffes féminines en dentelle ont été des accessoires très appréciés.
Dans les églises et les maisons, l’usage de linge bordé de dentelles s’est également
répandu.
3 AUX XVII E ET XVIII E SIÈCLES
Les principaux centres de fabrication de dentelle sont situés en Italie (Venise, Gênes et Milan), aux Pays-Bas (Flandre) et en France où Louis XIV, sous l’influence de Colbert, crée et subventionne des ateliers de « Point de France » et interdit
l’importation de dentelles étrangères.
À l’origine de la dentelle se trouve la broderie qui était faite sur le tissu.
En tirant et coupant certains fils d’un tissu et en brodant les espaces ainsi constitués, on crée le « point coupé ».
En imaginant de bâtir les fils à rebroder et donc en se libérant de
tout support en tissu, les lingères créent le « point en l’air » qui est à l’origine de la dentelle à l’aiguille.
Les premiers « points » ont un dessin strictement géométrique, mais ces dessins évoluent lentement au gré de la mode du style baroque.
Le
« gros point », dont les ornements floraux présentent un fort relief, a fait la renommée de Venise.
Cette dentelle à l’aiguille connaît une grande vogue jusqu’en 1680 environ.
La mode évolue et le « point à la rose » succède au « gros point ».
Parfois
dénommés « point de neige », les motifs du point à la rose sont beaucoup plus petits, composés de rinceaux ornés de petites fleurs picotées et reliées entre elles par un réseau de brides picotées d’étoiles minuscules.
Le « Point de France » est créé en 1665 pour concurrencer la production vénitienne du « gros point ».
Il devient rapidement synonyme et d’une qualité et d’un style typiquement français (Alençon, Argentan, Sedan).
Les motifs sont reliés entre eux par
des brides formant un véritable réseau de mailles hexagonales, elles-mêmes rebrodées de points de boutonnière.
Les compositions stylistiques sont conçues par des artistes renommés.
Les dentelles aux fuseaux de cette époque (Flandre et Milan)
sont extrêmement proches ; leur décor s’inspire des dentelles vénitiennes à l’aiguille.
Tout le XVII e siècle est fertile en découvertes dentellières et la main-d’œuvre atteint la perfection.
Au cours du XVIII e siècle, les dentelles flamandes plus aériennes rivalisent de popularité avec les dentelles italiennes.
La France et la Flandre deviennent les principaux centres de fabrication.
Bruxelles crée un réseau aux fuseaux d’une extrême
légèreté : le drochel, utilisé dans la dentelle à pièces rapportées.
Le réseau drochel exécuté en bande de 1 cm raccrochées entre elles servira de « nappe » à l’application de motifs exécutés tant à l’aiguille qu’aux fuseaux.
Les réseaux dans la dentelle
à fils continus font leur apparition.
Le nom de ces dentelles reprend généralement celui de la ville qui a vu naître son réseau, mais petit à petit ces dentelles se font dans d’autres centres et le nom reste propre au genre de dentelle.
La Valenciennes qui
est une évolution de la dentelle d’Anvers utilise le fond de neige et la maille à cinq trous avant d’opter pour la maille ronde, puis carrée.
La Malines entoure ses motifs d’un bourdon et adopte le « fond de glace ».
À la fin du XVIII e siècle, la dentelle se porte froncée ; la ténuité des motifs laisse plus de place au réseau.
La Révolution française portera un coup très dur aux centres de fabrication de dentelle qui ne se relèveront jamais complètement.
Nombre
d’entre eux disparaîtront aux XIX e et XXe siècles.
4 AUX XIX E ET XX E SIÈCLES
Dentelle de Bruges (Belgique)
Malgré l'apparition, au cours du XIX e siècle, de techniques de fabrication mécanique, la ville de Bruges perpétua la tradition de la dentelle faite à la main.
La dentelle au « point de fée » ou« guipure des Flandres » est une dentelle aux fuseaux qui nécessite la réalisation séparée des motifs et du fond des pièces.THE BETTMANN ARCHIVE
Les changements économiques et sociaux du XIX e siècle entraînent une diminution de l’enthousiasme général à l’égard de la dentelle, qui disparaît définitivement des vêtements masculins, réapparaissant, en revanche, dans l’habillement féminin au
milieu du siècle.
Le métier mécanique, né du simple métier à bas utilisé à la fin du XVIII e siècle, est chaque jour amélioré par des modifications et des transformations successives.
L’ingénieuse invention du chariot et de la bobine, alliée au système
Jacquard, permet d’obtenir une grande variété de dessins et l’imitation des dentelles à la main.
Dans le même temps, Bruges et certaines villes de Belgique (Anvers, Malines, Bruxelles, Grammont) perpétuent la tradition de la dentelle à la main.
En
France, apparues dès le XVIII e siècle, les dentelles « Chantilly » et « blondes » fabriquées aux fuseaux en soie noire ou blonde ont un succès énorme et sont largement utilisées dans la mode.
Les dentelles paysannes sont réalisées dans toute
l’Europe.
L’Irlande est célèbre pour ses fameuses dentelles au crochet.
Dès le début du XXe siècle, le succès croissant de la fabrication mécanique ainsi que les changements sociaux provoqués par la Première Guerre mondiale portent un coup fatal à la fabrication artisanale de la dentelle.
Cependant, la confection.
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