Devoir de Philosophie

Découverte de la Gnose

Publié le 20/11/2011

Extrait du document

L'évangile de Thomas, quand on l'a lu pour la première fois, a été comme une révélation. Ce cinquième évangile, maintenant récusé comme tel, a passé pour être encore plus vrai que les quatre autres, plus imprégné de la parole de Jésus. Ce qui semble actuellement être certain, c'est que ce texte, où l'enseignement du Christ est sensible et où, dans le désordre du discours, on retrouve une expression qui est bien celle des évangiles canoniques, c'est l'angoisse humaine, comme la concevait le Gnosticisme qui transparaît.

« moins où les jeunes s'y intéressaient.

Les journaux illustrés les, passionnaient souvent plus que les feuilles politiques, et on n'est pas forcé de leur en faire le reproche.

Tout a changé.

A quel âge commence-t-on à lire des journaux« de grands»? Tout dépend de· l'évolution de l'enfant, mais il semble que les classes de sixième ou de cinquième constituent une étape dans ce domaine.

On ne renie pas Spirou, excellente lecture, mais on commence à jeter un regard sur les grands quotidiens.

Les jour~ naux engagés dans le débat politique sont souvent lus plus tard, encore que ce ne soit pas une règle gé­ nérale.

Tout dépend de la politisation du milieu fa­ milial ou scolaire.

Le Monde est déjà ouvert en cin­ quième, mais il faut attendre la seconde pour que Libération atteigne un véritable public.

L'ancien ministre de l'Education, M.

Haby, a eu l'idée de créer un institut national de la presse à l'école, pour informer les jeunes de la réalité dU journal, et aussi de la nécessité d'être au courant des événements mondiaux, de ceux de la cité dans laquelle ils vivent, et à la rigueur, des faits-divers.

L'institut, s'il voit jam ·ais le jour, sera « un centre opérationnel dont l'activité ne sera pas uniquement spéculative.

Il lui sera assigné des objectifs, un ca­ lendrier et attribué des moyens ».

Dans le monde des médias qui est le nôtre, la presse, écrite ou audio-visuelle, tient une place considérable, et il est certain que si on n'échappe pas à son emprise, il faut aussi apprendre à lui échapper .

Elle devient vite une technique d'aliénation.

Il ne s'agit pas, comme l'a noté l'ancien ministre, « de lire le jour­ nal pendant la classe, mais d'apprendre aux élèves à maîtriser les mé_dias ...

C'est la la voie la plus im­ portante et la plus nécessaire de la formation des citoyens de l'an 2000 ».

Il est devenu en effet im­ portant, ou même nécessaire, de savoir lire un jour­ nal, écouter une émission de radio ou de télévision, comme il fallait, il y a peu, apprendre à lire dans un livre.

De nombreux journaux, à Paris et en pro­ vince, en ont eu conscience et ont soutenu cette en­ treprise.

Le néo-rousseauisme Il serait difficile de nier que le naufrage de l'Amoco-Cadix, sur les côtes du Finistère, ne soit un drame.

Il faudra bien mettre tout en œuvre pour qu'un tel événement.

ne se reproduise pas et qu'on protège, même de la façon la plus draconienne, le domaine de la vie contre le domaine de la mort.

Il n'empêche qu'un accident dramatique comme celui-là est exploité souvent à des fins qui ne sont pas toUjours sérieuses.

Nous vivons dans un monde donné, avec ses périls, ses angoisses et ses espéran­ ces, et il faut bien prendre en charge ce monde et ne pas jouer les prophètes de malheur en dénonçant l'ère nucléaire, pétrolière et technocratique à con­ tresens .

Il faut la dénoncer quand cela s'impose, mais le faire systématiquement est une erreur, d'au- tant plus grave qu'elle affaiblit les critiques bien fondées.

Le professeur Maurice Tubiana a écrit sur le sujet, au éditions Laffont, un }ivre a.gréable à !ire et bien informé, le Refus du reel, qu1 donne b1en la preuve que l'angoisse ressentie par notre société de­ vant l'évolution de la technique, dans n'importe quel domaine, est une angoisse existentielle, d'or­ dre irrationnel.

Il faut bien des brebis galeuses et des boucs émissaires ; il faut bien se réfugier dans les idées reçues.

La passion l'emporte trop souvent sur les faits et la méthode scientifique, qui veut au­ tant d'intelligence que d'humilité, n'est pas le fait de la majorité des gens.

D'autant moins que les moyens d'information ont une fâcheuse tendance à se servir de l'actualité pour la manipuler à des fins qui ne sont pas nécessairement honnêtes.

Ce qu'il faut retenir de ce livre un peu désabusé, c'est que l'irrationnel l'emporte de beaucoup sur un effort de compréhension ou la volonté d'échapper à l'incons­ cient.

On y apprend que les pèlerins de Lourdes ont doublé en nombre entre 1970 et 1975, que les gué­ risseurs et les charlatans font plus d'affaires que les médecins, que l'avion fait plus peur que la marche à pied, bien qu'il fasse moins de victimes et que le mot cancer, même s'il ne figure que sur une enve­ loppe, provoque une traumatisation telle qu'on en est arrivée à le supprimer pour le remplacer par des périphrases.

C'est là que le professeur Tubiana s'attaque aux écologistes, gens de mauvaise race, qui disent n'importe quoi en toute méconnaissance de cause.

Qu'importent les arguments des uns ou des autres ? Ce qui est une évidence, c'est que la so­ ciété dans laquelle nous vivons est en complet désé­ quilibre, qu'elle est incapable de se reconnaître dans le cadre de vie qui lui est imposé, qu'elle souf­ fre de la pollution ou du bruit, de la course quoti­ dienne dans le métro, le train ou le car, et qu'elle est comme rejetée par le milieu industriel et techno­ cratique qui lui est imposé.

Son seul recours, c'est de se réfugier dans le passé, de parler comme Rous­ seau de l'homme primitif et pur, et d'aller, comme tout un chacun, tondre ses moutons au Larzac.

Oui, il y a un refus du réel, mais ce refus est profond, et c'est en quoi il faut bien en tenir compte.

La science-fiction nous a habitués à des ci­ tés infernales ; ce sont de nouveaux mythes qui s'imposent comme tous les mythes.

Il y a une sorte de fascination de ce que nos arrières-grands­ parents appelaient le progrès.

Il se trouve que, à la différence des proclamations enchantées de Victor Hugo, notre époque a tendance à appeler au se­ cours, et les événements lui en donnent le droit.

Pour le professeur Tubiana, refuser le siècle, ce qui revient en effet à refuser le réel, c'est rejeter l'idée de la fatalité, ce!Ie de la mort en particulier, qui est l'ultime vérité.

Il est vrai que la mort n'est plus ce qu'elle était et que la vie a besoin d'être protégée.

Où est le réel ?. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles