Decazes et de Glücksberg, Elie, duc
Publié le 22/02/2012
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Homme politique français, pair de France. Né à Saint-Martin-de-Laye (1780). Mort à Decazeville (1860). Successivement avocat à Libourne, juge au Tribunal de la Seine, conseiller de cabinet du roi Louis de Hollande (1807), conseiller à la Cour d'appel de Paris (1811), secrétaire de Letizia Bonaparte. Durant les Cent-Jours, il refuse de servir Napoléon. Au lendemain de Waterloo, il est préfet de police de Paris, où il rétablit l'ordre. Elu député de la Seine en 1815. D'abord ultra-royaliste, les excès de la Terreur blanche en font un des fondateurs du groupe des « constitutionnels », royalistes modérés, partisans de l'application de la Charte de 1814. Bel esprit, distingué, il gagne l'affection de Louis XVIII, qui le nomme aux postes de ministre de la Police (1815), ministre de l'Intérieur (1819), président du Conseil (1819). Durant ce dernier mandat, il tente de libéraliser les institutions, de « royaliser la nation et de nationaliser la royauté». Opposés à cette politique, les ultras la rendent responsable de l'assassinat du duc de Berry (1820) et imposent au roi un retour à une politique d'autorité: Decazes doit démissionner (1820). De 1820 à 1821, il est ambassadeur à Londres et, de 1834 à 1848, grand référendaire de la Chambre des pairs. Après la révolution de 1848, il se retire de la vie publique. Epris de techniques nouvelles, il crée dans le bassin minier de l'Aveyron des forges importantes, autour desquelles se développa la cité de Decazeville.
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