Dauphiné, aux xiie et xiiie siècle (Histoire de la littérature)
Publié le 10/03/2019
Extrait du document
Dauphiné, aux xiie et xiiie s., le Dauphiné connaît un certain nombre de troubadours : Albertet de Sisteron, Beatrix de Romans, Beatrix de Die, Foiquet de Romans, Guillaume Magret, Ogier de Romans. Au début du xvie s., les mystères attirent les foules comme le Mystère des trois doms du chanoine Siboud de Pra représenté à Romans en 1509. Le Mystère des Rameaux (début xvie s.) du carme Decressent, en dialecte embrunais, vaut surtout comme document philologique. À la fin du xvie s., Laurent de Briançon, recteur de l'université de Grenoble, écrit de nombreux poèmes en patois comme lo Banquet de le Faye et lo Batifel de la gisen (le Caquet de l'accouchée). Jean Millet (f v. 1675) donnera des pastorales et des tragi-comédies (la Liaudà, la Pastorale de la constance de Philin et Margoton), sans atteindre à la renommée de François Blanc, dit « La Goutte » (Grenoble v. 1670-1742), auteur du Grenoble malherou (1733). Au xixe s., le chanoine André Ménilgrand, de Voreppe, publie des Poésies et Morceaux de prose en patois de Grenoble, tandis que le philologue Auguste Boissier (Die 1802 -id. 1867), qui fait éditer des Pouéisias Dioisas (1841), établit un Glossaire du patois de Die (1863). Mais le siècle est dominé par la personnalité d'Albert Ravanat, d'Eybens (1845-1894), imitateur de La Fontaine et rédacteur d'un Dictionnaire du patois des environs de
Grenoble (1911). Cependant, une école patoisante, dont les principaux poètes sont Joseph Grivel (1816-1870), Gustave Bermond (1840-1898) et Roch Grivel (1816-1888), à qui l'on doit des comédies en dialecte (Suzetto Trincolier; Un Moussu souqué fa), se développe dans la région de Crest. À Louis Moutier (1831-1903), fondateur et premier cabis-col de YEscolo doufinalo dou Felibrige (1879), reviennent une Bibliographie des dialectes dauphinois et une Grammaire dauphinoise. Paul Gros-Long, dit Pierre Devoluy (1862-1932), rejoint le félibrige où il tient une place importante comme majorai, puis comme capoulié de 1901 à 1909 (Bois ton sang, 1892 ; la Cévenne embrasée, 1927 ; Mistral et la Rédemption d'une langue, 1932). En 1882, François Pascal (1848-1932) constitua la société félibréenne de Gap, YEscolo de la mountagoo, dont il fut le premier majorai, et publia des recueils de poèmes (Una dia dou pais, 1879 ; Fatourguetos, 1904).
Liens utiles
- La littérature récréative Le Roman de Renart (XIIe siècle) - Les fabliaux (XIIIe siècle)
- ART RELIGIEUX DU XIIe SIÈCLE, — DU XIIIe SIÈCLE , — ET DE LA FIN DU MOYEN AGE EN FRANCE (résumé & analyse)
- Michelet écrit en 1855: "Nous avons évoqué l'histoire, et la voici partout; nous en sommes assiégés, étouffés, écrasés; nous marchons tout courbés sous ce bagage, nous ne respirons plus, n'inventons plus. Le passé tue l'avenir. D'où vient que l'art est mort (sauf de si rares exceptions) ? c'est que l'histoire l'a tué." Est-ce qu'au XIXe siècle l'histoire a tué ou renouvelé l'art et la littérature ?
- LES LOMBARDS (XIIIe-XIVe siècle) - HISTOIRE.
- LE MAL DU SIÈCLE (Histoire de la littérature)