danse - danse.
Publié le 14/05/2013
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Il est impossible de préciser à quelle époque l’être humain a commencé à danser ; mais compte tenu du caractère spontané du mouvement expressif, de l’universalité de la danse et de ses liens intimes avec les autres aspects de toute culture, il est
probable que son développement ai suivi l’évolution de l’espèce humaine.
De nombreux animaux exécutent des mouvements évoquant une danse dans des situations de jeu ou de séduction amoureuse.
Mais l’usage conscient de symboles, manifeste
dans la danse humaine, est absent de ces rituels.
Des peintures rupestres datant de plus de 20 000 ans dépeignent des personnages revêtus de dépouilles animales et qui semblent danser, probablement à l’occasion de rites de fertilité ou peut-être simplement dans un but d’éducation ou pour le
plaisir.
Étant donné l’évolution continuelle de toute culture, il n’en existe plus, aujourd’hui, d’identique à celles de l’époque paléolithique, susceptible de pratiquer les mêmes danses.
Certaines ont, toutefois, survécu jusqu’à nos jours sans contacts
directs ou presque avec le monde industriel.
Et, si leurs danses paraissent simples au profane, ce n’est souvent qu’une apparence.
Elles font en général partie de rituels complexes, reposant sur des concepts religieux ou philosophiques extrêmement
élaborés.
Et, comme elles appartiennent à la catégorie des danses de participation, elles doivent pouvoir s’apprendre facilement.
Certaines de ces sociétés pratiquent aussi des danses destinées à être représentées devant un public.
Chez les
aborigènes d’Australie et les Khoisan d’Afrique, par exemple, des danses acrobatiques et proches de la pantomime, sont données en spectacle dans un but d’éducation et d’agrément.
3. 1 Dans les civilisations antiques
Des documents écrits et picturaux nous sont parvenus, démontrant que les civilisations antiques du pourtour méditerranéen et du Moyen-Orient pratiquent l’art de la danse.
Les sépultures égyptiennes sont ornées de personnages manifestement en
train de danser ou dans des postures acrobatiques comme le « pont » ; il s’agit probablement d’esclaves, que l’on affectait à ces fonctions artistiques.
La danse joue alors un rôle essentiel au cours des fêtes religieuses liées à l’agriculture, comme les
rituels représentant le cycle de la mort et de la renaissance du dieu Osiris (symboles des cycles saisonniers du Nil).
Les Grecs admirent la danse et l’associent aux diverses activités liées à leurs arts, leur religion et leur philosophie.
La pyrrhique, danse martiale, fait partie de l’entraînement des soldats.
La présence de la danse dans le théâtre grec provient sans
doute des danses à caractère religieux, en particulier celles en l’honneur de Dionysos, le dieu du vin.
Dans la tragédie antique, le chœur chantait ou déclamait des vers tout en exécutant des gestes symboliques et des pas de danse.
Quant aux Romains, ils ont développé l’art du mime.
Des artistes itinérants le pratiquaient, ainsi que le jonglage, l’acrobatie et la danse, mais celle-ci, considérée par certains comme immorale, finit par être reléguée.
3. 2 Dans l’Europe médiévale
Au Moyen Âge, la société européenne est dominée par l’Église chrétienne, qui désapprouve la danse.
Le peuple continue tout de même à danser lors des fêtes diverses.
Aujourd’hui, des variantes des danses paysannes médiévales survivent dans le
folklore.
Certaines d’entre elles, adoptées par l’aristocratie, ont évolué en danses de cour avant de donner naissance au ballet.
3. 3 La danse classique et la danse moderne
Le ballet est né dans les cours de la Renaissance, avant de devenir, à la fin du XVII e siècle, une discipline essentiellement professionnelle.
Il est resté depuis un art de premier plan dans la culture occidentale, malgré l’évolution du style et de la
thématique.
Au tournant du XXe siècle, les danseuses américaines Isadora Duncan et Ruth Saint Denis se rebellent contre l’académisme.
En Europe, l’éducateur suisse Émile Jaques-Dalcroze, le danseur hongrois Rudolf von Laban, ainsi que la
danseuse allemande Mary Wigman expérimentent eux aussi de nouvelles formes d’expression.
Ces pionniers de la danse moderne ouvrent la voie à un important développement de la danse.
3. 4 Les danses folkloriques
Les danses folkloriques font appel à la participation des membres d’une communauté ; elles ont, en général, un caractère traditionnel.
Bien que difficile à définir précisément, ce terme désigne essentiellement des danses nées dans des sociétés
agricoles, aux fonctions laïques mais aussi parfois rituelles ; il arrive qu’elles coexistent chez le même peuple avec une autre forme de danse, artistique.
Ce sont par exemple le kolo, dansé dans les Balkans, la morris dance britannique, la square
dance américaine (sorte de quadrille), la danse du sabre et ses diverses variantes, ou encore les danses tournoyant autour d’un arbre de mai.
Les danses folkloriques sont habituellement collectives et se transmettent de génération en génération.
Pourtant, certaines ne sont pas traditionnelles : il en existe ainsi, en Israël, qui ont été chorégraphiées au XXe siècle, dans le style des danses folkloriques européennes et avec les mêmes fonctions ( voir Hora).
Aujourd’hui, des danses folkloriques,
dites aussi « de caractère », sont souvent adaptées pour être présentées en spectacles.
3. 5 Les danses de société
Les danses de société sont des danses récréatives surtout répandues dans les sociétés industrialisées.
Lorsqu’elles font partie des danses de participation, elles sont relativement faciles à apprendre.
Créées par une culture populaire et non par un
chorégraphe, elles demeurent proches des danses folkloriques.
Elles s’en différencient, en revanche, par leur caractère éphémère et par le fait que nombre d’entre elles se dansent en couple.
Les danses que pratique la noblesse au Moyen Âge, à la Renaissance et à l’époque baroque dérivent de danses populaires.
À la fin du XVIII e et au XIXe siècle, avec l’ascendance de la bourgeoisie, elles sortent de ce cadre aristocratique pour devenir
danses de bal, répandues tant en Europe qu’en Amérique du Nord.
La valse et la polka par exemple, d’origine paysanne, deviennent comme d’autres des danses de salon.
Aux États-Unis, les apports des populations immigrées de diverses origines donnent naissance, en se conjuguant, à de nouvelles formes de danses populaires, comme la square dance et les claquettes.
Des danses de bal inédites, popularisées par les
danseurs américains Irene et Vernon Castle à la veille de la Première Guerre mondiale, déferlent à travers l’Amérique et l’Europe.
Le fox-trot , et des rythmes latino-américains comme le tango , la rumba et le cha-cha-cha connaissent une grande
popularité.
Les mouvements et rythmes syncopés des danses afro-américaines font aussi leur entrée dans les bals populaires, avec, autour de 1900, le cakewalk puis le charleston dans les années 1920.
Dans les années 1950, le rock and roll, issu du
be-bop, conquiert la première place.
À partir des années 1960 et à la suite du twist , de nouvelles danses caractérisées par une absence de contact entre partenaires appaissent.
Le milieu des années 1980 voit naître parmi les jeunes des quartiers
populaires la break-dance .
Ce style extrêmement acrobatique, pratiqué en solo au sein d’un groupe, se danse au son du hip-hop , musique électronique à la lourde cadence..
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