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Curzon, George, Nathaniel, premier comte Curzon de Kedleston

Publié le 22/02/2012

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Né le 11 janvier 1859, à Kedleston Hall, Derbyshire, fils de lord Scarsdale, le recteur de Kedleston. Eduqué aux collèges d'Eton et de Balliol, Oxford. Curzon entra au Parlement en 1886, comme député conservateur de Southport. Il passa une grande partie des années comprises entre 1887 et 1894 à voyager au Moyen-Orient, en Asie centrale, en Perse et en Extrême-Orient; il raconta ses expéditions dans des livres, qui lui assurèrent une grande réputation. En 1891-1892, il fut sous-secrétaire au Foreign Office sous lord Salisbury. En 1898, il fut nommé vice-roi des Indes et élevé à la pairie. Vice-roi jusqu'en novembre 1905, son action administrative fut de créer la province de la frontière nord-ouest et de diviser la province de Bengale, ce qui à l'époque provoqua une certaine opposition et dont les conséquences affectent encore de nos jours les Etats de l'Inde et du Pakistan. Il était désireux de mener une politique étrangère active, mais ne put réaliser cette ambition. Il accomplit oeuvre utile dans la préservation des monuments historiques de l'Inde. Les dernières années de sa vice-royauté furent occupées par sa querelle avec Kitchener, qui était commandant en chef aux Indes, depuis 1902, à propos du contrôle de l'armée des Indes. Un compromis favorable à Kitchener fut établi; Londres estima que l'opinion de Curzon dans cette affaire était erronée. Après son retour des Indes, Curzon resta sans emploi jusqu'à la formation de la coalition de guerre en 1915, dans laquelle il fut lord du Sceau privé, poste qu'il continua d'occuper sous Lloyd George. En 1919, il prit la direction du Foreign Office, tandis que le secrétaire aux Affaires étrangères, Balfour, assistait à la Conférence de la Paix. En octobre 1919, il devint secrétaire aux Affaires étrangères, poste qu'il occupa dans les gouvernements de Lloyd George, de Bonar Law et de Baldwin, jusqu'en janvier 1924. Il entra fréquemment en conflit avec Lloyd George, notamment à propos du traité de paix avec la Turquie. Il remporta son plus grand succès diplomatique à la Conférence de Lausanne (1922-1923) sur le problème turc et la question des Détroits, bien que la conférence elle-même n'ait obtenu aucun résultat positif à l'époque. En 1923, il travailla à une solution du problème des réparations allemandes. Sa grande défaite fut la rupture de son traité avec la Perse, dont il était extrêmement fier. A la mort de Bonar Law en mai 1923, Curzon s'attendait à devenir premier ministre, mais il fut écarté au profit de Baldwin. Il mourut le 25 mars 1925. Curzon souffrait depuis son plus jeune âge d'une déviation de la colonne vertébrale: il en éprouvait souvent de fortes douleurs et portait un corset de fer. Ce facteur fut sans doute à l'origine de l'indécision qui caractérise son tempérament et son jugement.

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