cuivre.

cuivre. n.m., élément de symbole chimique Cu, de numéro atomique 29, de masse atomique 63,546, de degrés d'oxydation les plus courants I et II, de point de fusion 1 083 o C, de point d'ébullition 2 567 o C. Le cuivre a deux isotopes stables (63Cu et 65Cu) et deux isotopes non naturels radioactifs. C'est un métal brillant, mou et ductile, de coloration rougeâtre, connu depuis l'Antiquité. On le trouve parfois à l'état natif, mais le plus souvent en combinaison avec du soufre et du fer (pyrite cuivreuse, ou chalcopyrite, CuFeS2). On extrait le métal du minerai selon différents procédés, par voie sèche ou par voie humide. Dans le traitement par voie sèche, les pyrites enrichies sont fondues avec des substances donnant un laitier : on obtient ainsi la matte (sulfure de cuivre et un peu de sulfure de fer) et du laitier ; la matte est traitée dans un appareil analogue au convertisseur Bessemer : on obtient ainsi du cuivre brut mêlé d'impuretés (arsenic, antimoine, argent, or, par exemple). On affine le cuivre brut par électrolyse : il y a transport du métal des anodes en cuivre impur aux cathodes en cuivre pur. Les boues provenant des impuretés contiennent du cuivre, de l'argent, de l'or, etc. Elles sont traitées en conséquence. Le traitement par voie humide s'emploie pour extraire le cuivre des sulfures pauvres. Le minerai est d'abord chloruré, c'est-à-dire mélangé à du sel ordinaire, et calciné. On obtient une solution de sels de cuivre, puis, par addition de ferraille, un précipité de cuivre qu'on fait fondre et qu'on affine par électrolyse ou par oxydation suivie de désoxydation. En l'absence d'air, le cuivre ne se dissout ni dans les acides dilués (sauf l'acide nitrique), ni dans les acides concentrés (sauf l'acide sulfurique chaud et l'acide nitrique). À l'air humide, il est attaqué par le gaz carbonique et se couvre d'une couche superficielle d'hydrocarbonate de cuivre, ou vert-de-gris. Le cuivre est utilisé, notamment, pour la fabrication d'articles ménagers, de canalisations d'eau chaude et surtout, en raison de sa bonne conductibilité, dans la construction électrique. Depuis le XVe siècle se pratique la chalcogravure, ou gravure sur cuivre. Il existe de nombreux alliages à base de cuivre, parmi lesquels le laiton (cuivre et zinc), le bronze (cuivre, étain et un peu de zinc), le maillechort (cuivre, nickel et zinc), le constantan (cuivre, nickel et un peu de manganèse). Par addition de phosphore de cuivre, on obtient du bronze phosphoreux. Composés du cuivre. Combiné à l'oxygène, le cuivre forme l'oxyde de cuivre II CuO, noir, et l'oxyde de cuivre I Cu2O, rouge brique. Les sels du cuivre I sont dits cuivreux ; ceux du cuivre II, cuivriques. Le plus important des sels de cuivre est le sulfate de cuivre CuSO4, 5 H2O. Il forme de grands cristaux bleus à angles obliques, solubles dans l'eau. Chauffé, il perd son eau de cristallisation et devient blanc ; mais il reprend sa coloration bleue en présence de la moindre trace d'humidité. Il sert ainsi de réactif permettant de déceler la présence d'eau, par exemple dans les liquides organiques. Ses emplois sont multiples : cuivrage et traitement de la vigne (bouillie bordelaise) notamment. L'hydroxyde de cuivre II Cu(OH)2, en solution dans l'ammoniaque, donne un ion complexe Cu(NH3)4 (OH)2, l'ion cupritétramine, utilisé comme solvant de la cellulose, généralement sous le nom de « liqueur de Schweitzer «. Minerais de cuivre. On trouve du cuivre à l'état natif près du lac Supérieur, aux États-Unis, et sous forme de sable au Chili. Le minerai le plus abondant et le plus important est la chalcopyrite CuFeS2, jaune laiton, contenant environ 35 % de cuivre. Les principaux pays producteurs sont le Chili, les États-Unis, l'ex-Union soviétique, le Canada, la Zambie et l'Australie. En Europe, on extrait du cuivre en Pologne, au Portugal et en Yougoslavie. Les autres minerais sont le sulfure de cuivre I, la chalcosine Cu2S, grise ; le sulfure de cuivre II, la covelline CuS ; la bornite Cu5FeS4 ; l'azurite 2CuCO3, Cu(OH)2, de coloration bleue, qui est un carbonate de cuivre hydraté, comme la malachite, verte ; l'atacamite qui est un oxychlorure ; la cuprite, rouge, formée d'oxyde de cuivre I ; le schiste cuprifère. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Finlande - le gisement de cuivre d'Outokumpu, page 1913, volume 4 Océanie - mine de cuivre à ciel ouvert en Tasmanie, page 3518, volume 7 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats âge du cuivre alliage azurite bornite bronze chalcographie chalcopyrite électrolyse laiton malachite Monel oxydoréduction Les médias cuivre - production mondiale Les livres âge du cuivre, page 91, volume 1 Zambie - chargement de lingots de cuivre, à Kitwe, page 5660, volume 10 Chili - la mine de cuivre de San Carlos à Arica, page 1049, volume 2 Zaïre - travail du cuivre, à Lubumbashi, page 5666, volume 10