court métrage.
Publié le 25/10/2013
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court métrage. expression désignant tout film dont la durée n'excède pas cinquante-neuf minutes. Ainsi, d'un strict point de vue juridique, la notion de « moyen métrage « n'existe pas. Dans les faits, les courts métrages ne dépassent guère les quarante minutes et leur durée moyenne avoisine les dix minutes. Avant la Seconde Guerre mondiale, le spectacle cinématographique comprenait deux longs métrages. En 1940, une loi instaura le principe de séances cinématographiques composées d'au moins un court métrage en première partie, suivi des actualités, puis du « grand film «, un long métrage. Le court métrage a été longtemps appelé par erreur et avec une connotation péjorative « documentaire «, car les spectateurs assimilaient ce format aux reportages laborieux qu'il leur fallait trop souvent subir en guise de première partie. Aussi protestèrent-ils peu lorsque le temps imparti aux courts métrages fut progressivement remplacé par la publicité. Certes, il existe des courts métrages documentaires et non des moindres, comme À p ropos de Nice (1930) de Jean Vigo, portrait acide et subversif de la ville, mais le court métrage s'est illustré dans tous les genres. Territoire par excellence du cinéma d'animation ( voir le dossier dessin animé ), il a marqué le cinéma expérimental ( Un chien andalou , 1928, le pamphlet surréaliste de Luis Buñuel), la science-fiction (la Jetée , 1962, de Chris Marker, composé à une exception près d'une succession de photos fixes), voire la fiction (Partie de campagne, 1936, l'une des plus belles oeuvres de Jean Renoir). Un pari sur l'avenir. Oubliés des salles de cinéma, peu prisés par les chaînes de télévision, les courts métrages gardent une diffusion confidentielle. Il est rare que leur renommée dépasse les frontières. Aussi n'est-ce que dans les festivals internationaux, comme celui de Clermont-Ferrand, le plus important consacré à ce genre, que l'on prend conscience qu'il s'en réalise dans tous les pays. Mais c'est sans doute en France que le secteur est le plus dynamique : il s'y produit plus de trois cents courts métrages par an, sans compter les films d'école, les publicités, les clips et les films de commandes industrielles. Leur rentabilité étant aléatoire, ils doivent leur existence à des aides financières du Centre national de la cinématographie et à une généreuse tradition de bénévolat. Produits à fonds perdus, les courts métrages sont des paris sur l'avenir. Il ne faut pas oublier que c'est grâce à des courts métrages que Jacques Tati testa son personnage de facteur (l'École des facteurs, 1947), que Jean-Luc Godard scella sa rencontre avec Jean-Paul Belmondo (Charlotte et son Jules, 1958) et que des cinéastes comme Agnès Varda, Alain Resnais, Jean-Jacques Beineix ou Éric Rochant se firent connaître. Au Canada, une école de courts métrages s'est développée sous l'influence de l'Office national du film. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats burlesque dessin animé - Les spécificités nationales documentaire Nouvelle Vague vidéoclip
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