Courbet Jean Désiré Gustave, 1819-1877, né à Ornans (Doubs), peintre français.

Courbet Jean Désiré Gustave, 1819-1877, né à Ornans (Doubs), peintre français. Les premières oeuvres de ce grand admirateur de Géricault et de Delacroix s'inscrivent dans le courant romantique, mais ses paysages de la forêt de Fontainebleau révèlent déjà une approche différente de la nature. Toutefois, c'est Rembrandt, qu'il découvrit en 1846 lors d'un voyage aux Pays-Bas, qui détermina son avenir. Le créateur du réalisme. Courbet est sans aucun doute le créateur du réalisme. Ses relations avec Proudhon, Champfleury et Baudelaire après la révolution de 1848 le conduisirent à s'intéresser aux problèmes sociaux. Dans Un enterrement à Ornans, achevé en 1850, Courbet représenta grandeur nature une cinquantaine de villageois dans une scène de la vie quotidienne : les paysans comme le petit peuple sont montrés dans toute leur véracité, aucun sujet n'étant considéré comme trivial par le peintre. Un homme de combat. Ses tableaux - Bonjour Monsieur Courbet (1853), les Baigneuses (1853), les Cribleuses de blé (1854), l'Atelier (1855) - ayant été refusés à l'Exposition universelle de Paris en 1855, il organisa sa propre exposition qu'il intitula « Du réalisme «. Courbet n'était pas le premier à peindre la vie et le labeur quotidiens des pauvres. Ces sujets avaient souvent servi de modèles à des artistes dont la préoccupation première n'avait rien de social. Sa « faute « ne fut pas de les représenter, mais de les gratifier d'un traitement jusqu'alors réservé aux princes ou aux héros. Si ces oeuvres suscitèrent d'abord le scandale - nombreux furent ceux qui traitèrent l'artiste de « chef de file de l'école du laid « -, Courbet fut bientôt apprécié à travers l'Europe et devint le promoteur d'un courant qui se distingua par sa volonté de renoncer aux conventions académiques, son refus des genres et par l'observation du réel. Mais le succès ne dura pas. Engagé dans la Commune, Courbet participa au renversement de la colonne Vendôme et fut emprisonné. Il s'exila ensuite en Suisse où il se consacra essentiellement au paysage et à l'autoportrait. Si Courbet trouve aujourd'hui des défenseurs passionnés, son oeuvre fut longtemps sous-estimée. On lui reprocha ses sujets vulgaires, sa palette sombre et sa touche grasse. Sa science de la composition est pourtant aussi accomplie que celle de Delacroix, sa palette est raffinée, sa touche est vigoureuse. Son réalisme est un élargissement et une exploration de l'univers pictural. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Courbet Gustave - l'Atelier, page 1299, volume 3 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Boudin Eugène érotisme exposition - 2.ARTS France - Arts - Beaux-arts - Du réalisme à l'impressionnisme genre (peinture de) marine nu paysage - 2.BEAUX-ARTS réalisme - Le réalisme en art - Le mouvement réaliste salon Vendôme (place) Les livres Proudhon Pierre Joseph, page 4148, volume 8 Vallès Jules, page 5407, volume 10 France - Courbet, les Cribleuses de blé (1854), page 2030, volume 4 France - Portrait de Baudelaire (détail), vers 1847, par Gustave Courbet, page 2040, volume 4 réalisme - L'Enterrement à Ornans (1850), de Gustave Courbet, page 4261, volume 8