Constitution, mais quant aux modifications à apporter aux bases premières, sanctionnées par vos suffrages, lles ne peuvent devenir définitives qu'après avoir reçu votre ratification.
Publié le 31/10/2013
Extrait du document
«
dernier,
avecunelégitimité bienténue etfrôlant labâtardise, fortexposé às'affaiblir àtrop vouloir leur
ressembler.
Louis Napoléon paraîtsiconscient deces risques qu'aumoment defranchir lepas ils'emploiera àles atténuer
et àcorriger l'impression fâcheusequepouvait produire sonintrusion dansunmonde différent.
D'autant que,selon touteapparence, iln'était pasmoins convaincu desinconvénients durétablissement de
l'Empire surleplan delapolitique intérieure.
La signification unpeu équivoque duvocable de«républicain »— un républicain pouvantêtreaussi bienun
rouge qu'unfiefféréactionnaire —fait delarépublique unterrain neutre.
Choisirderester enrépublique, c'est
donc faireréférence auxprincipes de1789 sanssepriver delarecherche duconsensus leplus large.
A l'inverse, choisirl'Empire, c'estarbitrer entrelestendances quisedisputent laFrance...
LouisNapoléon,
jusque-là, atoujours sentiledanger qu'ilyavait pourluiàpasser pourlereprésentant d'uneseuledeces
tendances.
Aucuned'entreellesn'aledroit delerevendiquer.
Etsa démarche, àpeine desecontredire, nedoit
jamais pouvoir êtreassimilée àcelle desBourbons etdes Orléans.
C'estbienpourquoi iln'a jamais voulude
parti bonapartiste.
Ilne peut êtrequ'à latête duparti delanation.
La«fusion »et le«rassemblement »sont à
ce prix.
Rétablir l'Empire, c'estdonc rompre avecleprincipe mêmequil'aguidé, afait saforce, assuré sessuccès et
qui luioffre lameilleure chancepourl'avenir.
C'estdonner àpenser quelesBonaparte, auterme d'une
médiocre compétition avecdeux autres familles, ontfinipar l'emporter...
Ilya là un danger d'autant plusgrand
qu'en refusant deconstituer unvéritable partions'exposera auxcoups delaconcurrence.
Et puis, surunplan pluspersonnel, LouisNapoléon pouvaitseposer unevraie question :avait-il faittout cequ'il
avait faitpour rétablir lalignée d'unautre oubien pour accomplir sonpropre destin, auservice delaFrance?
Telles sontlesréflexions auxquelles illui était difficile d'échapper.
Voilàcequ'il nepouvait pasnepas penser.
Mais ilavait affaire àforte partie.
Ceux quiavaient épousé sacause nepouvaient sesatisfaire d'unesituation deprécarité.
Carlesappétits ne
manquent pasetsont encore loind'être rassasiés.
C'estlemoment desimpatiences.
Ils'agit pourlesuns de
faire fructifier, commes'ils'agissait d'uninvestissement, lerisque qu'onapris des'engager, pourlesautres de
tirer toutleparti possible delachance qu'onaeue desetrouver dubon côté.
Onveut donc desplaces, des
dotations, descharges, destitres denoblesse...
L'heureestvenue pourbeaucoup deprofiter, enfin.Etceux-là
trouvent danslafamille, l'inévitable famille,detrès puissants alliés.
Car lafamille, enrépublique, n'estrienoupresque.
Elledépend toutentière delafaveur duprince.
Avecle
rétablissement del'Empire, ellegagnerait beaucoup ens'institutionnalisant.
Lesprébendes seraientundroit, et
non plus uneffet delabienveillance parentale.
Le drame deLouis Napoléon senoue alors, carilva céder àceux quil'entourent.
Progressivement, comme
imperceptiblement, maissûrement.
Aurait-il finipar croire —comme ilsne manquent pasdelelui laisser entendre —qu'il leurdoitcequ'il est
devenu? Enréalité, ilne leur doitpasgrand-chose.
Etmême rien.Sauf sonnom.
Alors, poursonmalheur, ilva consentir àleur rembourser cequ'il croit devoir, danssonélévation, auprestige
de cenom.
Ainsi, curieusement, sarésignation progressive àson accession àla dignité impériale estunacte
d'humilité; d'humilitéexcessive portantsurlamatérialité deson propre mérite.
Il faudra pourtant luiforcer lamain...
Ilfaudra aussi,àson insu, rendre comme naturel, obligé,lepassage dela
République àl'Empire.
Touteunesérie defaits mineurs, dedétails, vontyconcourir.
Etce ne sont pasles
comploteurs quimanquent pourluifaire franchir cesecond Rubicon.
Le grand voyage qu'ilvaentreprendre dansleMidi, enseptembre-octobre 1852,aprèss'êtrerendu dansl'Est
en juillet, vaen fournir l'occasion.
Pressé detoutes parts,LouisNapoléon consentdumoins àprendre lepouls dupays.
Maisilentend lefaire
objectivement,
sincèrement.
Carilhésite...
Etils'en ouvre, fixantd'emblée larègle dujeu :« Je ne veux pasque lepays soit
guidé, jeveux qu'on lelaisse libred'exprimer commeill'entend lessentiments qu'iléprouve :mon voyage est
une interrogation ;je ne veux pasqu'on prépare laréponse.
»La preuve delasincérité desadémarche, il
l'apporte enchoisissant sonparcours :il retient, délibérément, lesrégions méridionales, quisont loindeluiêtre
les plus favorables.
C'est compter sansPersigny qui,sefaisant l'interprète debeaucoup, souhaitequelevoyage aitl'allure d'une
consécration etqui enrage devanttantd'atermoiements delapart deson prince ;il se plaint même ouvertement.
»
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