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Considéré de tout temps comme le plus utile compagnon de l'homme, le cheval domestique a participé avec lui à toutes les aventures qui ont tissé l'histoire de la plupart des peuples : expéditions, guerres, transports des hommes et des matériaux lointains.

Publié le 24/10/2013

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Considéré de tout temps comme le plus utile compagnon de l'homme, le cheval domestique a participé avec lui à toutes les aventures qui ont tissé l'histoire de la plupart des peuples : expéditions, guerres, transports des hommes et des matériaux lointains. Son intelligence est en rapport avec sa haute spécialisation pour la marche et la course ; son aptitude à l'obéissance et au dressage est servie par une mémoire exceptionnelle des lieux et des événements. Il a en outre tendance à établir des liens sentimentaux avec les hommes qui s'occupent de lui. Le mot cheval vient du latin populaire caballus, d'un emploi d'abord péjoratif (« cheval mâle castré « ou « animal sans valeur «), progressivement généralisé et substitué au latin classique equus. Il désigne essentiellement le cheval domestique (Equus caballus), et en particulier le mâle (par opposition à jument), qu'il soit castré (hongre) ou non (étalon, entier). Le petit se nomme poulain (pouliche si l'on veut préciser qu'il s'agit d'une femelle) jusqu'à l'âge de deux ans ; mais, pour les pur-sang, on adopte la terminologie anglaise : foal la première année et yearling la seconde. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats étalon [1] Les équidés Tout comme ses « cousins « âne (Equus asinus), hémione (Equus heminionus) et zèbre (Equus buschelli, E. grevyi ou E. zebra), le cheval appartient à la famille des équidés. Voici 60 millions d'années, leur premier ancêtre, l'Eohippus (littéralement « cheval de l'aube «) peuplait les jungles tropicales de l'Amérique, puis de l'Europe et de l'Asie. Avec ses quatres doigts à l'extrémité des membres antérieurs mais seulement trois aux postérieurs, ce mammifère d'une trentaine de centimètres, au dos arrondi et aux pattes griffues, reposant sur des bourrelets comparables à ceux du chien, hésitait encore entre ce qui allait devenir l'ordre des Artiodactyles (ongulés au nombre pair de doigts, comme les ruminants ou les porcins) et celui des Périssodactyles (au nombre impair de doigts, comme le rhinocéros, le tapir et les équidés actuels). Sa denture, constituée de molaires proches de celles du singe, était adaptée à un régime de feuillage et sa vision frontale à un environnement arboré. Avec la modification du biotope (recul de la jungle humide au profit de la forêt tempérée puis de la plaine), l'animal dut s'adapter à une nouvelle nourriture (apparition de prémolaires et d'incisives permettant de couper des graminées et renforcement de leur structure pour résister à la mastication), à un sol affermi (atrophie puis disparition progressive des doigts latéraux au profit du seul « doigt « central, devenu sabot) et à un milieu de plus en plus ouvert, où la détection des prédateurs (déplacement des yeux vers les côtés de la tête) et la vitesse (allongement des membres) devenaient les meilleures stratégies de survie. Les avatars principaux des descendants de l'Eohippus portent les noms de : Mesohippus, Miohippus, Parahippus, Merychippus, Pliohippus et, enfin, l'actuel Equus sous ses diverses formes. À la fin de l'ère glaciaire, les équidés disparurent du continent américain où ils ne furent réintroduits qu'avec l'arrivée des Conquistadores (à partir de 1519). Dans l'Ancien Monde, l'Europe et l'Asie occidentale constituèrent le berceau du cheval, l'Afrique du Nord celui de l'âne, l'Afrique méridionale celui du zèbre et le Moyen-Orient celui de l'onagre. Depuis l'Antiquité, l'homme a fait naître des hybrides d'équidés (presque toujours inféconds). Malgré leur caractère très indépendant, mulets et mules, produits (mâle et femelle) de l'union d'un âne et d'une jument, se sont montrés des serviteurs particulièrement appréciés pour leur frugalité, leur vigueur et la sûreté de leur pied. En revanche, le bardot issu d'un cheval et d'une ânesse, jouit d'une piètre réputation. Le zorse (croisement de zèbre et de cheval) et le zébroïde (zèbre et âne) s'avèrent particulièrement résistants à la peste équine. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats âne artiodactyles équidés hybridation mulet onagre périssodactyles sabot Anatomie et morphologie La morphologie des équidés diffère plus qu'il n'y paraît de celle des quadrupèdes à quatre ou cinq doigts, comme le chat ou le chien - et plus encore de celle d'un homme marchant « à quatre pattes «. En effet, si l'on considère les membres antérieurs, l'omoplate (notre épaule) et l'humérus (notre bras) sont pris dans la masse du tronc ; l'articulation principale, appelée genou par anthropomorphisme, correspond, en fait, à notre poignet et le sabot à un ongle entourant la dernière phalange d'un doigt unique. La corne y pousse continûment mais s'use vite sur sol dur ou irrégulier ; l'entretien du cheval domestique nécessite l'intervention régulière (toutes les six semaines, environ) d'un maréchal-ferrant qui taille le sabot de façon à obtenir un meilleur appui (parure) et lui applique un fer de protection (ferrure). En l'absence de clavicule, le tronc est relié aux antérieurs par une masse musculaire puissante. La conformation de la poitrine détermine les capacités respiratoires de l'animal ainsi que ses dispositions à la vitesse, aux allures relevées et à la puissance. La musculature et la configuration de la ligne du dessus conditionne l'aptitude au service de la selle : un garrot « bien sorti « (élevé, long, sec et musclé) offre un levier efficace aux muscles de l'encolure, de l'épaule et du bras ; un dos large et tendu, légèrement concave, permet de porter le cavalier sans nuire à l'équilibre du cheval ni à son mouvement ; un rein « bien attaché « (large, musclé et plutôt court) permet des allures régulières. Contrairement aux antérieurs, les postérieurs s'articulent avec la colonne vertébrale par les os du bassin, ce qui confère à l'arrière-main une fonction essentielle dans l'impulsion (déplacement et saut), alors que l'avant-main joue essentiellement un rôle d'amortisseur et de soutien. Le balancier formé par l'encolure et la tête concourt grandement à l'équilibre du cheval et à sa soumission (ou à ses résistances) aux effets du mors, aussi le cavalier veille-t-il à l'allonger, l'élever ou l'arrondir (sans jamais le bloquer) afin d'adapter le centre de gravité de sa monture au type d'équitation qu'il pratique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats galop - 1.ZOOLOGIE robe - 2.ZOOLOGIE sabot Les livres cheval - évolution et anatomie du cheval, page 1033, volume 2 Types et races La diversité des biotopes, relayée par la sélection effectuée par les hommes depuis 6000 ans, a produit des animaux très différents, chevaux et poneys adaptés à des climats et des emplois divers, du géant shire (le record de taille est de 2 m 19 au garrot) au « miniature « comme le falabella (la plupart des sujets adultes mesurent moins de 70 cm pour un poids de 35 à 45 kg). Les types bréviligne, à intensité de contraction (races de trait), médioligne (races de selle) ou longiligne, à étendue de contraction (races de course), prédisposent le cheval à des performances extrêmement variables. La couleur de la robe, héréditaire, dépend également en partie de la race de l'animal. L'Europe septentrionale, aux grasses prairies, est le berceau de nombreuses races de chevaux lourds à la puissance parfois herculéenne (un shire s'est révélé capable d'exercer une force de presque 30 tonnes). Elles se caractérisent par un corps massif, une encolure courte, un poitrail large et arrondi, une épaule droite, un garrot oblique, parfois plus haut que la croupe, une arrière main très musclée et des membres courts et solides, terminés par des pieds larges, pouvant être recouverts de touffes de crins, les fanons. La France compte neuf races de trait, dont le percheron, qui jouit d'une popularité internationale. La pureté des types traditionnels a été mise en péril par la concurrence de spécimens plus massifs, destinés à la boucherie. Les zones semi-désertiques du Sud ont abrité des chevaux beaucoup plus « légers « aux membres fins. Presque toutes les races réputées pour leur « sang « ont subi l'influence du pur-sang arabe, un petit cheval particulièrement vif, fin et résistant, reconnaissable à sa posture très cambrée (le nombre de ses vertèbres diffère de celui de ses congénères) et à sa tête expressive, aux larges naseaux. Le barbe d'Afrique du Nord, d'aspect plus commun mais d'une grande endurance, introduit en Europe avec les invasions maures, a également contribué à l'élaboration de nombreux modèles occidentaux. Le genet d'Espagne (devenu andalou puis « cheval de pure race espagnole «), d'origine orientale, fut longtemps le cheval le plus prisé d'Europe cet animal puissant et fougueux, à l'encolure large et à l'épaule assez droite, le prédisposant aux airs relevés, est notamment à l'origine du lipizzan (monture des officiers de l'École espagnole de Vienne) et de presque tous les chevaux du continent américain (dont le mustang des westerns et le quater horse, la race la plus répandue au monde). Enfin, le pur sang anglais, type du cheval de course avec son épaule longue et oblique, qui le propulse vers l'avant, et ses membres déliés, intervient dans l'élevage des chevaux de compétition. Les races moins prestigieuses, comme les divers trotteurs ou les chevaux « de selle « (longtemps appelés « demi-sang «) sont encore régulièrement « améliorées « par l'apport de sang arabe ou anglais. Les poneys, issus de régions généralement inhospitalières, se distinguent par une morphologie compacte, des membres courts, terminés par des pieds petits et durs et des crins abondants. On connaît surtout les races britanniques (minuscule shetland, newforest, connemara), car la sélection de races destinées aux enfants trouve son origine en Angleterre, mais il existe de nombreuses autres souches (haflinger du Tyrol, fjord norvégien, pottock basque...). Le falabella argentin, obtenu par croisements consanguins à partir de shetlands et de très petits pur-sang anglais, se distingue par des membres fins (et souvent déficients) qui le font considérer comme un cheval miniature et non un poney. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Boulonnais crin crinière Perche poney Prjevalski Nikolaï Mikhaïlovitch tarpan Les médias cheval - le cheval selon Buffon Les livres chevaux peints dans une tombe thrace à Kazanlak, en Bulgarie, page 1032, volume 2 cheval de Prjevalski, page 1034, volume 2 chevaux de Camargue, page 1034, volume 2 cheval du Boulonnais, page 1034, volume 2 cheval anglo-arabe, page 1034, volume 2 Comportement L'intervention humaine a infiniment moins modifié la « psychologie « de l'animal que sa morphologie et, en dépit d'une longue domestication, la cohabitation de l'homme et de sa « plus noble conquête « ne va pas de soi. Le cheval demeure, en effet, une « proie « craintive, « programmée « pour fuir à la moindre alerte et se défaire de tout animal tentant de lui monter sur le dos. Cet être grégaire, qui, en liberté, consacré jusqu'à seize heures par jour à se déplacer et manger, peut développer de graves troubles du comportement (agressivité, « tics «, etc) s'il rentre enfermé 23 heures par jour, dans l'impossibilité de nouer des relations sociales et de mastiquer tout son saoul... Les étalons assurant la monte, notamment, peuvent devenir de dangereux psychopathes. À l'état sauvage, les chevaux vivent en « familles « stables, constituées d'un étalon, d'une à six juments (en fonction de sa vitalité sexuelle et de sa virulence à défendre son harem contre les prétentions de ses rivaux) et de leurs petits - les poulains étant chassés par leur père à la puberté (vers deux ans) et les pouliches généralement détournées un peu plus tard par un autre étalon. Les liens affectifs, très forts, se manifestent par une constante proximité et le recours régulier au grattage mutuel. L'étalon veille à la sécurité des siens et affronte l'agresseur (prédateur ou mâle convoitant son harem) quand le combat s'avère inéluctable mais ne règne pas vraiment sur son troupeau. La structure du groupe s'établit sur des rapports de dominance complexes, établis en fonction des différentes personnalités plus que sur une hiérarchie organisée. Dans le milieu naturel, les conflits de préséance ne prennent, d'ailleurs, jamais une grande ampleur dans la mesure où l'espace permet à chacun de brouter et de s'écarter des congénères acariâtres : il suffit généralement au cheval dont l'autorité se voit contestée de coucher les oreilles ou de retrousser les lèvres pour rappeler sa position à un subalterne. En captivité, l'animal intègre l'homme à son univers social et affectif. Il se montre le plus souvent bienveillant à son égard, mais son comportement dépend de la place qu'il lui octroie dans sa hiérarchie personnelle. L'essentiel de son dressage repose sur un code tactile et gestuel, parfois très fin, établi par une longue tradition équestre ( voir le dossier équitation) mais il peut également être éduqué à la voix (on l'estime capable de comprendre et mémoriser près de deux cents mots combinés selon une syntaxe simple). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats domestication dressage équitation étalon [1] herbivore Les livres cheval - épreuve du Prix d'Amérique, page 1035, volume 2 cheval - épreuve du Derby d'Epsom, page 1035, volume 2 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats mammifères - La classification des mammifères Les indications bibliographiques J. d'Orgeix, l'Équitation : une méthode française d'instruction, angles et rythmes, Robert Laffont, « Sports pour tous «, Paris, 1992. G. Langley, Comprendre les chevaux, Maloine, Paris, 1996. M. Robert et L. Cresp, Découverte du cheval et techniques équestres, Robert Laffont, « Sports pour tous «, Paris, 1990.
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« équidés hybridation mulet onagre périssodactyles sabot Anatomie et morphologie La morphologie des équidés diffère plus qu'il n'y paraît de celle des quadrupèdes à quatre ou cinq doigts, comme le chat ou le chien - et plus encore de celle d'un homme marchant « à quatre pattes ». En effet, si l'on considère les membres antérieurs, l'omoplate (notre épaule) et l'humérus (notre bras) sont pris dans la masse du tronc ; l'articulation principale, appelée genou par anthropomorphisme, correspond, en fait, à notre poignet et le sabot à un ongle entourant la dernière phalange d'un doigt unique.

La corne y pousse continûment mais s'use vite sur sol dur ou irrégulier ; l'entretien du cheval domestique nécessite l'intervention régulière (toutes les six semaines, environ) d'un maréchal-ferrant qui taille le sabot de façon à obtenir un meilleur appui (parure) et lui applique un fer de protection (ferrure). En l'absence de clavicule, le tronc est relié aux antérieurs par une masse musculaire puissante.

La conformation de la poitrine détermine les capacités respiratoires de l'animal ainsi que ses dispositions à la vitesse, aux allures relevées et à la puissance.

La musculature et la configuration de la ligne du dessus conditionne l'aptitude au service de la selle : un garrot « bien sorti » (élevé, long, sec et musclé) offre un levier efficace aux muscles de l'encolure, de l'épaule et du bras ; un dos large et tendu, légèrement concave, permet de porter le cavalier sans nuire à l'équilibre du cheval ni à son mouvement ; un rein « bien attaché » (large, musclé et plutôt court) permet des allures régulières. Contrairement aux antérieurs, les postérieurs s'articulent avec la colonne vertébrale par les os du bassin, ce qui confère à l'arrière-main une fonction essentielle dans l'impulsion (déplacement et saut), alors que l'avant-main joue essentiellement un rôle d'amortisseur et de soutien. Le balancier formé par l'encolure et la tête concourt grandement à l'équilibre du cheval et à sa soumission (ou à ses résistances) aux effets du mors, aussi le cavalier veille-t-il à l'allonger, l'élever ou l'arrondir (sans jamais le bloquer) afin d'adapter le centre de gravité de sa monture au type d'équitation qu'il pratique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats galop - 1.ZOOLOGIE robe - 2.ZOOLOGIE sabot Les livres cheval - évolution et anatomie du cheval, page 1033, volume 2 Types et races La diversité des biotopes, relayée par la sélection effectuée par les hommes depuis 6000 ans, a produit des animaux très différents, chevaux et poneys adaptés à des climats et des emplois divers, du géant shire (le record de taille est de 2 m 19 au garrot) au « miniature » comme le falabella (la plupart des sujets adultes mesurent moins de 70 cm pour un poids de 35 à 45 kg).

Les types bréviligne, à intensité de contraction (races de trait), médioligne (races de selle) ou longiligne, à étendue de contraction (races de course), prédisposent le cheval à des performances extrêmement variables.

La couleur de la robe, héréditaire, dépend également en partie de la race de l'animal. L'Europe septentrionale, aux grasses prairies, est le berceau de nombreuses races de chevaux lourds à la puissance parfois herculéenne (un shire s'est révélé capable d'exercer une force de presque 30 tonnes).

Elles se caractérisent par un corps massif, une encolure courte, un poitrail large et arrondi, une épaule droite, un garrot oblique, parfois plus haut que la croupe, une arrière main très musclée et des membres courts et solides, terminés par des pieds larges, pouvant être recouverts de touffes de crins, les fanons.

La France compte neuf races de trait, dont le percheron, qui jouit d'une popularité internationale.

La pureté des types traditionnels a été mise en péril par la concurrence de spécimens plus. »

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