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connaissance (théorie de la).

Publié le 25/10/2013

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connaissance (théorie de la). ou gnoséologie. en philosophie, désigne d'une façon générale les théories qui s'interrogent sur les conditions de validité de la connaissance. La connaissance est la représentation de quelque chose. À ce titre, elle présuppose ce qui représente (le sujet) et ce qui est représenté (l'objet) ; la représentation est le produit de la relation du sujet et de l'objet. Autrement dit, l'objet de la connaissance n'est pas l'objet luimême, mais l'objet représenté par le sujet. La connaissance impose, inévitablement, de s'interroger sur la nature du rapport entre l'objet représenté et l'objet lui-même, interrogation qui débouche sur le problème de la vérité. Aussi est-il possible de préciser la définition précédente et d'affirmer que la théorie de la connaissance s'attache à dégager les conditions de la connaissance vraie. Il faut alors se préoccuper de savoir quelle est la nature de cette connaissance vraie. Pour le positivisme d'Auguste Comte, le néopositivisme de Vienne et l'empirisme logique, il va de soi que la seule connaissance scientifique mérite ce nom ; pour de nombreux autres philosophes (Platon, Bergson, par exemple), la science n'épuise pas le principe de la connaissance et doit être relayée, sans être disqualifiée, par une connaissance supérieure (contemplation, intuition). Si le nom de connaissance est réservé à la seule science, la théorie de la connaissance se fait épistémologie, alors que, dans le second cas de figure, elle s'ouvre sur une ontologie. Reste que deux grands types de connaissance doivent être distingués : d'un coté, l'opinion, la croyance, qui se contentent d'affirmer et n'ont ni le souci ni la capacité de rendre compte d'elles-mêmes, de se justifier ; de l'autre, la science, la philosophie, qui démontrent et explicitent les principes de leurs raisonnements. Seule cette dernière sorte de connaissance peut être discutée et réfutée. Les théories de la connaissance de Kant et de Piaget. La philosophie de Kant fournit l'exemple d'une théorie de la connaissance systématique. La question kantienne, qui est celle des questions de possibilité, est posée à l'occasion de la physique de Newton, expression accomplie de l'activité de la raison. Paradoxalement, cette physique procède à l'aide de jugements synthétiques « a priori «. « A est B « est un jugement dans lequel A est le « sujet «, B l'« attribut «, liés par la copule « est «. Si B est une partie de A, la liaison est analytique et « a priori «, c'est-à-dire affirmée indépendamment de l'expérience, comme dans la proposition : « La somme des angles d'un triangle est égale à 180o . « Si B est hétérogène à A, le jugement est synthétique et « a posteriori «, c'est-à-dire fondé sur l'expérience ; c'est le cas de la proposition : « Aujourd'hui le ciel est bleu. « Le jugement synthétique « a priori « est donc une aberration logique que Kant rationalise en affirmant le principe du transcendantalisme selon lequel les seuls objets à connaître sont les phénomènes (les objets représentés), soumis à la juridiction de l'entendement humain. En ce sens, la Critique de la raison pure (1881, 1887) hisse la philosophie au niveau de la science de son temps. Dans la perspective ouverte par Kant, mais avec des moyens différents, Jean Piaget va développer une épistémologie génétique, qu'il nomme aussi « théorie de la connaissance «. Il faut entendre par là « l'étude de la constitution des connaissances valables «, sachant que le terme de « constitution « recouvre aussi bien les conditions d'accession (pour prendre en compte le fait que la connaissance est un processus) que les conditions proprement constitutives (afin de faire la part entre les apports du sujet et ceux de l'objet dans la structuration des connaissances). « Connaissances « au pluriel suggère que les différentes sciences ne mettent pas en jeu les mêmes conditions : comprendre comment la physique est possible n'explique pas comment les mathématiques le sont. Cette étude, enfin, comporte, outre sa dimension descriptive (« constitution «), une dimension normative en étant obligée de satisfaire à des critères de validité, par quoi elle échappe au double écueil du psychologisme (le normatif est rabattu sur le psychologique) et du logicisme (le normatif est conçu comme sans rapport avec le psychologique). Piaget prétend assurer la continuité de l'histoire de la philosophie avec les moyens de la science et de l'expérimentation. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats chose Comte Auguste criticisme empirisme épistémologie Hume David Kant Emmanuel objet phénoménologie Piaget Jean réminiscence représentation - 1.PHILOSOPHIE sujet - 2.PHILOSOPHIE

« Il faut entendre par là « l'étude de la constitution des connaissances valables », sachant que le terme de « constitution » recouvre aussi bien les conditions d'accession (pour prendre en compte le fait que la connaissance est un processus) que les conditions proprement constitutives (afin de faire la part entre les apports du sujet et ceux de l'objet dans la structuration des connaissances).

« Connaissances » au pluriel suggère que les différentes sciences ne mettent pas en jeu les mêmes conditions : comprendre comment la physique est possible n'explique pas comment les mathématiques le sont.

Cette étude, enfin, comporte, outre sa dimension descriptive (« constitution »), une dimension normative en étant obligée de satisfaire à des critères de validité, par quoi elle échappe au double écueil du psychologisme (le normatif est rabattu sur le psychologique) et du logicisme (le normatif est conçu comme sans rapport avec le psychologique).

Piaget prétend assurer la continuité de l'histoire de la philosophie avec les moyens de la science et de l'expérimentation. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats chose Comte Auguste criticisme empirisme épistémologie Hume David Kant Emmanuel objet phénoménologie Piaget Jean réminiscence représentation - 1.PHILOSOPHIE sujet - 2.PHILOSOPHIE. »

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