conjugaison.

conjugaison. n.f. 1. GRAMMAIRE : énumération exhaustive de l'ensemble des formes qui, dans une langue, constituent la flexion du verbe. Dans la quasi-totalité des langues qui comportent une opposition formellement marquée entre la classe du nom et celle du verbe, c'est cette dernière qui comporte le plus grand nombre de formes différentes, correspondant à des différences de sens. En français, le nom - qui est toujours soit du masculin, soit du féminin, sans pouvoir, sauf exception, passer du premier au second - ne comporte que deux formes opposées : le singulier et le pluriel. En revanche, le verbe comporte des variations de formes selon les catégories suivantes. La personne indique, par ses variations, le sujet qui effectue l'action désignée par le verbe : la première personne s'emploie quand le sujet parlant est aussi celui qui agit ; la deuxième personne, quand c'est la personne à qui il s'adresse qui agit ; la troisième personne étant celle qui est à l'écart de l'acte de communication : « Quand je te parle, tu écoutes ; lui, il travaille. « Le nombre, transmis par le phénomène de l'accord du sujet au verbe, indique la quantité des personnes effectuant le procès : « Tu travailles « s'oppose ainsi à « Vous travaillez «. La voix, ou diathèse, indique, pour les verbes qui comportent cette catégorie (généralement des verbes d'action), la relation entre le sujet et le procès ; le sujet est agent du verbe actif, patient du verbe passif : « Elle écoute « s'oppose ainsi à « Elle est écoutée «. Le mode regroupe, de façon relativement arbitraire, deux types de catégories : les modes personnels (en français l'indicatif, le subjonctif et l'impératif) donnent des indications sur les relations entre le contenu notionnel du verbe et la réalité qu'il vise. Ainsi, le réel n'est pas affecté de la même façon par « tu travailles « (indicatif) et par « travaille « (impératif). Quant aux modes impersonnels (en français l'infinitif, le participe et le gérondif), ils permettent au verbe de fonctionner respectivement comme nom, comme adjectif et comme adverbe. Fréquemment marqués, de façon syncrétique, par les mêmes formes verbales, le temps et l'aspect permettent d'apprécier la situation de l'action sur l'axe temporel (avant, pendant ou après le moment où on parle) et la façon dont elle occupe la portion de temps qui lui est affectée : « Les élèves chahutaient quand le proviseur entra. « Selon des modalités complexes, et nécessairement variables selon les langues, ces six catégories se combinent pour donner lieu aux formes de la conjugaison. Elles sont en français au nombre de quatre-vingt-seize, sans tenir compte ni des formes passives et pronominales, ni des temps surcomposés ! Du point de vue strictement morphologique, on distingue - en français et dans de nombreuses autres langues - des formes simples, où le radical d'un verbe est affecté d'un ou plusieurs affixes (« nous travaill - er - i - ons «), et des formes composées, où un verbe auxiliaire (en français avoir ou être) est fléchi, le verbe auxilié restant invariable, généralement sous la forme d'un participe. Enfin, les relations entre radicaux verbaux et affixes varient, selon les langues, dans des conditions complexes : pour le français, les descriptions données par les linguistes varient entre trois et sept types de conjugaison. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats auxiliaire concordance des temps flexion irrégulier mode - 1.LINGUISTIQUE paradigme - 1.LINGUISTIQUE temps grammatical verbe 2. PHYSIQUE : la notion de conjugaison s'emploie en physique dans différents contextes pour exprimer que deux objets ou deux grandeurs physiques sont liés par une relation spécifique. En particulier, deux points dont l'un est l'image de l'autre dans un système optique sont dits conjugués. Un système thermodynamique est décrit par un ensemble de couples de grandeurs conjuguées, tels que la pression et le volume, le potentiel chimique et le nombre de particules. Voir aussi lentille. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats lentille - 2.OPTIQUE Les livres conjugaison - construction de l'image d'un objet, page 1224, volume 3