compagnies de commerce et de navigation.

compagnies de commerce et de navigation. sociétés commerciales créées en Europe à partir du XVe siècle afin de développer le commerce maritime et d'exploiter les terres nouvellement découvertes et colonisées. C'est en Hollande et en Grande-Bretagne que ces compagnies rencontrèrent le plus vif et durable succès. Développées à la suite de l'invention de l'assurance maritime, elles brassaient d'importants capitaux, permettaient l'investissement à long terme ainsi que l'amortissement des nombreuses pertes, la navigation se révélant extrêmement périlleuse. De spécialités variées, elles se multiplièrent à partir de la fin du XVIe siècle ; soixante-quinze compagnies furent dénombrées pour la seule France. À l'origine constituées sous forme de parts (non transmissibles ni aliénables), elles devinrent à partir du XVIIe siècle des sociétés par actions (cessibles par vente), ce qui leur conférait une plus grande souplesse et la possibilité de disposer d'un large éventail de capitaux, d'origines assez diverses pour éviter les faillites. Les compagnies à charte. Elles furent florissantes en Grande-Bretagne et surtout en Hollande, pays qui compensait l'exiguïté de son territoire et sa relative faiblesse politique par l'existence de groupes de marchands bien organisés. Les compagnies à charte bénéficiaient d'un transfert partiel de la suzeraineté du roi ou de l'État, sur une région déterminée ; en compensation des risques encourus, elles obtenaient l'octroi de droits et privilèges commerciaux, équivalant parfois à un monopole ; nombre d'entre elles constituèrent de fait des entreprises colonialistes, comme la Compagnie hollandaise des Indes orientales fondée en 1602 et la Compagnie anglaise des Indes orientales fondée en 1599 et réorganisée en 1709, qui conquit et administra l'Inde britannique jusqu'en 1858. L'Espagne et le Portugal, peu enclins à déléguer leur pouvoir, préférèrent instituer des monopoles d'État. Les compagnies françaises. La création des premières compagnies françaises, parmi lesquelles les Compagnies d'Afrique (1600), des îles d'Amérique (1625), des Cent-Associés (1627), se solda par un échec : les entreprises privées, trop peu nombreuses et pourvues de capitaux insuffisants, ne pouvaient rivaliser avec celles de Hollande ou d'Angleterre, et s'avéraient incapables d'administrer les territoires conquis. Sous l'impulsion de Colbert, l'État prit donc la relève et organisa dorénavant les compagnies, dont il s'appropria la direction au détriment des actionnaires. Furent ainsi créées les Compagnies des Indes occidentales (1664), du Nord (1669), du Levant (1670), de Chine (1698), de Guinée (1701). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Canada - Histoire - La découverte et la colonisation du Canada Chine - Histoire - L'impossible modernisation Colbert Jean-Baptiste colonisation - Le système colonial moderne - Introduction comptoir Hudson (Compagnie de la baie d') Indes (Compagnie des) Indes (Compagnie française des) Indes occidentales Law John Lorient Pays-Bas - Histoire - Les Provinces-Unies de 1579 à 1795 Québec - Histoire - Les débuts de la pénétration européenne Royaume-Uni - Histoire - Le Royaume-Uni de Grande-Bretagne Les livres Indes (Compagnie française des), page 2475, volume 5