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Communal (Mouvement) Europe occidentale xie-xiiie siècles

Publié le 18/06/2012

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Au XIe siècle, le réveil de l’économie urbaine posa assez vite le problème des rapports des commerçants des villes avec les seigneurs. Les habitants des villes devaient des taxes à leur seigneur, mais elles étaient le plus souvent coutumières, non fixées par un acte écrit. L’enrichissement des marchands les exposait à des exactions accrues, et l’incertitude où ils se trouvaient gênait le développement de leurs affaires. Ils formèrent donc des communes, c’est-à-dire des groupes dont les membres s’engageaient par serment à viser le même but : obtenir des garanties des seigneurs.

En général, ils obtiennent à prix d’argent une charte, dans laquelle sont exposés leurs droits et leurs devoirs, et que le seigneur scelle. A partir de ce moment, la ville s’organise sous la direction de ceux qui ont obtenu le bénéfice de la charte, les bourgeois, qui gouvernent les autres habitants de lac commune « et dirigent ses forces militaires.

C’est en Italie qu’apparurent les premières communes (à Crémone vers 1030). Elles naquirent ensuite dans la vallée du Rhin, aux Pays-Bas (c’est-à-dire en Belgique), et dans la France septentrionale à partir de 1070 environ. Certaines d’entre elles durent s’imposer par la violence à des seigneurs récalcitrants, ou même qui revenaient sur leur parole après avoir touché l’argent (Laon, 1112). Mais la plupart du temps, les choses se passèrent plus facilement, les seigneurs ayant reconnu l’heureuse influence économique qu’exerçait une ville de franchises sur sa région. Les rois de France utilisèrent aussi à l’occasion les communes pour appuyer les droits de la couronne contre l’aristocratie féodale. Sur le plan de l’histoire économique, le mouvement communal marque la transition entre l’économie domaniale du haut Moyen Age et l’économie d’échanges qui se développe aux XIVe et XVe siècles.

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