Comment s'étonner de cette volonté de synthèse?
Publié le 31/10/2013
Extrait du document
«
contraindre
àla démission.
Le Mémoire deMorny, remisentrelesmains deLouis Napoléon, parvintàWalewski, quinemanqua pasdele
transmettre àThiers, dontilavait quelque peine,décidément, àoublier lerôle dementor.
Thiers—fort dece
souvenir —suggéra plutôtderétablir ledroit d'adresse.
LouisNapoléon retintcettesuggestion, dontiln'est pas
certain qu'onluiait indiqué l'inspirateur.
Le 22novembre 1860,ilexposa auxministres lesréformes qu'ilprojetait.
Cefutàune voix près —celle de
Walewski —
l'unanimité contreleprojet.
LouisNapoléon décidadepasser outre...
Le24 novembre 1860futpublié ledécret
qui traduisait sesrésolutions.
Première résolution :le droit d'adresse estrétabli.
Al'ouverture dechaque session, leSénat etleCorps
législatif pourront délibérer etvoter uneadresse enréponse audiscours duTrône prononcé parl'empereur.
Les
Chambres endébattront enprésence desreprésentants dugouvernement, quipourront donnertoutes
explications utilessursapolitique etses projets.
Deuxième décision:desministres sansportefeuille, accompagnés desmembres duConseil d'État,viendront
présenter etdéfendre lesprojets deloidevant leCorps législatif.
Pourbienmarquer l'importance etlesérieux
de cegeste, cesont troispersonnalités particulièrement éminentesquisont désignées: Baroche,Billaultet
Magne —un trio dechoc.
La troisième innovation portesurlesconditions d'exercicedudroit d'amendement, quisont substantiellement
élargies.
L'année suivante, deuxsénatus-consultes compléterontcesdécisions.
Lepremier, endate du1er
février 1861,
traite delaprocédure dediscussion devantlesdeux Chambres, etprécise quelecompte rendusténographique
intégral desdébats serapublié auMoniteur dèslelendemain dechaque séance.
Lesecond, prisle31
décembre 1861—sur lesinstances deFould, dontlesarrière-pensées sontévidentes —,aune portée encore
plus considérable.
Ilmodifie defond encomble lesprocédures parlementaires enmatière financière, dansle
sens durenforcement ducontrôle exercéparleCorps législatif: lebudget nesera plusvoté enbloc par
ministère maisparsection.
Surtout, legouvernement n'auraplusledroit d'ouvrir pardécret, pendant les
vacances del'Assemblée, descrédits pourdépenses extraordinaires.
Tout cefaisceau demesures estévidemment detrès grande conséquence, surleplan pratique etpolitique.
La
vie parlementaire s'entrouve radicalement transformée.Rarementdansl'histoire, elleaatteint unetelle
intensité etune telle liberté dansl'expression.
ÉmileOllivier leconstate avecravissement :« Dans aucune
Assemblée républicaine oumonarchique, lesactes duGouvernement n'ontétédiscutés avecautant deliberté
et un teléclat detalent.
»
Dans cetteaffaire, lemérite deLouis Napoléon estd'autant plusgrand qu'iln'ignorait certainement pas
l'ampleur desdifficultés
supplémentaires auxquellesilallait devoir faireface.
Dececôté-là, ilne sera guère déçu.
La discussion delapremière adresse,en1861, permet l'expression detrès vives critiques contrelapolitique
italienne del'empereur.
Enmars, surlemême thème, leschoses vontencore plusloin:des amendements
d'inspiration cléricalenesont repoussés danslesdeux Chambres quepardes majorités inhabituelle-ment
étroites :158 voix contre 91pour leCorps législatif, 79voix contre 61pour leSénat.
La session de1862 seraaussi agitée quecelle de1861.
Plusquejamais, ledébat budgétaire estl'occasion de
traiter uneàune toutes lesquestions d'actualité.
Lestrois ministres sansportefeuille suffisentàpeine àla
tâche, passant unebonne partiedeleur temps àrépondre àdes questions quiressemblent deplus enplus àde
véritables misesencause.
Lescritiques émisesnedébouchent suraucune sanction concrète; mais,
paradoxalement, ilsemblerait queleurvigueur s'entrouve encore accrue, fautedugarde-fou quepourrait
constituer laperspective d'unemiseenjeu effective del'existence dugouvernement.
L'opinioncommence à
s'intéresser auxtravaux parlementaires :il y a de plus enplus demonde danslestribunes duCorps législatif.
On s'arrache lescomptes rendusdesséances.
Tout lemonde sentbien; aussi, queleprocessus estàson début, etque lesmesures prisesn'auraient guèrede
sens sielles demeuraient isolées.L'équilibre dusystème ancienaété rompu :reste àdonner sonéquilibre au
système nouveau.
Pourl'heure, entout cas, faute d'ungouvernement susceptibledejouer lerôle defusible,
c'est l'empereur lui-même-ou plutôt, sapolitique —qui setrouve enpremière ligne,exposé auxcoups.
Etles
coups nemanquent pas.D'autant quel'expédition mexicaineestloin deravir lesdeux Chambres.
Tousles
prétextes sontbons pourenexprimer del'humeur.
On adéjà évoqué àce propos l'affaire Cousin-Montauban quivits'opposer LouisNapoléon etleCorps législatif
et qui donna lamesure del'influence quepouvaient exercerdésormais lesparlementaires.
Devant l'ampleur desréactions hostilesauprojet d'unedotation annuelle accordée aucomte dePalikao, les.
»
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