Comédie-Française. premier théâtral national français (encore appelé Théâtre-Français par opposition au Théâtre-Italien existant à l'époque de sa création). Son acte de naissance date de 1680, au moment où Louis XIV décida de réunir la troupe de Molière installée à l'hôtel Guénégaud à celle de l'hôtel de Bourgogne parrainée par Racine. Seul théâtre autorisé à jouer des pièces en français, la Comédie-Française conserva ce privilège jusqu'en 1789. Forte de vingt-sept acteurs, elle s'installa rue Mazarine dans la salle du théâtre Guénégaud. En 1689, elle déménagea rue des Fossés-Saint-Germain-des-Prés (actuellement, rue de l'Ancienne-Comédie), où elle resta jusqu'en 1770. De 1770 à 1782, elle s'implanta au théâtre des Tuileries. C'est là que fut créé le Barbier de Séville (1775) de Beaumarchais et qu'eut lieu, en 1778, l'hommage solennel à Voltaire. Après un nouveau déménagement pour la salle du faubourg Saint-Germain (actuel Odéon) en 1782, elle connut une courte ère de prospérité - avec, notamment, le triomphe du Mariage de Figaro (1784) -, vite anéantie par les premiers soubresauts de la Révolution. Devenue « Théâtre de la Nation « en 1790, la société de la Comédie-Française n'en fut pas moins dissoute officieusement en 1793. En 1799, le Directoire reconstitua la troupe et l'installa dans une de ses salles actuelles, la salle Richelieu, construite par l'architecte Victor Louis. L'acte de fondation du 17 avril 1804, entériné par le fameux décret de Moscou du 15 octobre 1812 (signé par Napoléon Ier pendant la campagne de Russie), constitua la Comédie-Française en société privée de comédiens. En 1833, après la période heureuse des triomphes du comédien Talma et de la création d'Hernani (1830), de Victor Hugo, les sociétaires déchirés par des querelles internes réclamèrent un régisseur général, remettant ainsi leur destinée entre les mains d'un haut fonctionnaire. La Comédie-Française moderne était née. L'organisation actuelle. Aujourd'hui, le premier théâtre national, dont l'originalité est d'être une société privée subventionnée, fonctionne ainsi : l'administrateur général est nommé pour trois ans par le ministre de la Culture. Il préside un comité d'administration qui comprend six sociétaires titulaires et deux suppléants. La troupe comprend, en principe, quarante sociétaires (comédiens constituant la société et y demeurant pour une durée indéterminée - mais un départ est toujours possible) et trente pensionnaires. La mission de cette compagnie prestigieuse, à laquelle appartint Sarah Bernhardt et dont Louis Seigner, Jacques Charon, Madeleine Renaud et Pierre Dux ont été quelquesunes des grandes figures ces dernières décennies, consiste aussi bien à présenter le répertoire qu'à créer les pièces d'auteurs contemporains, selon les choix faits par le comité de lecture et surtout par l'administrateur. Les derniers administrateurs ont été Jean-Pierre Vincent (1983-1986), Jean Le Poulain (1986-1988), Antoine Vitez (1988-1990), Jacques Lassalle (1990-1994), auquel a succédé Jean-Pierre Miquel. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Claretie (Arsène Arnaud, dit Jules) Gence (Denise Martin, dite Denise) Huster Francis Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Beaumarchais (Pierre Augustin Caron de) Bell (Marie Bellon, dite Marie) Bernhardt (Henriette Rosine Bernard, dite Sarah) Charon Jacques Dux Pierre Escande Maurice Hugo Victor Marie Lassalle Jacques Le Bargy Charles Gustave Auguste Ledoux Fernand Louis (Louis Nicolas, dit Victor) Marivaux (Pierre Carlet de Chamblain de) Odéon (théâtre de l') Perros Georges Renaud Madeleine Talma François Joseph Vincent Jean-Pierre Vitez Antoine Les livres Rachel (Mlle), page 4209, volume 8