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Cobenzl, Johann Ludwig Joseph, comte

Publié le 22/02/2012

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Né à Bruxelles, mort à Vienne (1753- 1809). Cobenzl était le fils du ministre autrichien Johann Karl Philipp Cobenzl et le cousin de Johann Philipp Cobenzl, ministre d'Etat sous Marie-Thérèse et sous Joseph II. Déjà ambassadeur à l'âge de vingt et un ans, d'abord à Copenhague, en 1774, ensuite à Berlin, de 1775 à 1778 et, de 1779 à 1797, à la cour de Russie, il sut gagner la faveur de Catherine II et faire échec à toutes les tentatives de la Prusse en vue de rompre l'alliance entre la Russie et l'Autriche. Cet homme d'esprit séjourna près de seize ans à Saint-Pétersbourg, où il écrivait pour le Théâtre d'été impérial de petites oeuvres amusantes en français. Habitué aux périodes troubles — durant son premier poste au Danemark se produisit la tragédie de l'infortunée reine Mathilde et du comte Struensee — Cobenzl conserva sa vie durant son équilibre insouciant, et c'est avec la même sérénité qu'il traita avec- Napoléon à Udine en 1797, signa le 17 octobre la Paix de Campoformio, assista au Congrès de Rastatt et regagna finalement son poste à Saint-Pétersbourg, bien que le tsar Paul Ier lui fût au début hostile, comme à tous les anciens favoris de sa mère. Il réussit néanmoins à reprendre son ancienne influence. En 1801, il signa la Paix de Lunéville et, jusqu'en 1805, dirigea les affaires extérieures de l'Autriche en qualité de vice-chancelier. Il était partisan de l'absolutisme et opposé aux idées nouvelles issues de la Révolution française, sans posséder l'envergure et la largeur de vues d'un homme d'Etat. Son monarque, entouré d'ennemis, lui semblait être « Darius entrant en guerre contre Alexandre ». Il avait épousé la comtesse Johanna Theresia Montelabate et mourut sans laisser de progéniture.

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