clonage - science.
Publié le 27/04/2013
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3.1.2. 1 Transfert de noyau de cellule embryonnaire
Cette technique consiste à prélever le noyau d’une cellule d’un embryon à un stade précoce de son développement (huit ou seize cellules) et à l’injecter dans un ovocyte (ovule) dont le propre noyau a été enlevé.
La cellule œuf ainsi obtenue, qui
possède le patrimoine génétique de l’embryon donneur, se développe en un organisme génétiquement identique à celui qui a fourni le noyau.
Cette technique de clonage est, en théorie, capable de produire de grandes quantités d’individus
génétiquement identiques.
3.1.2. 2 Transfert de noyau somatique de cellule adulte
On utilise dans ce cas, comme cellule donneuse de noyau, non une cellule embryonnaire totipotente, mais une cellule adulte, somatique (non sexuelle) et différenciée (c’est-à-dire n’exprimant qu’une petite partie des gènes de son patrimoine).
La
technique est identique à la précédente : le noyau de cette cellule somatique est prélevé, puis injecté à l’intérieur d’un ovule dont le propre noyau a été ôté.
L’organisme issu du développement de cet ovule est génétiquement identique à l’organisme
qui a fourni le noyau somatique.
C’est en quelque sorte un jumeau de cet organisme, mais produit à l’âge adulte.
Si cette technique fait depuis 1996 l’objet de nombreuses expériences sur des mammifères variés, elle est cependant loin d’être au point.
Tout d’abord, seule une infime partie (quelques pour cent à peine) des embryons clonés se développent
normalement et arrivent à terme.
De surcroît, parmi ces derniers, une forte proportion développe, au cours de sa croissance ultérieure, diverses pathologies et malformations des organes vitaux (cœur, foie, poumons…).
Il semblerait que leur système
immunitaire soit également soumis à des dysfonctionnements.
Enfin, il existe chez un certain nombre d’entre eux un phénomène de vieillissement précoce, constaté pour la première fois chez Dolly — celle-ci est apparue vieillir plus tôt et plus vite
qu’une brebis « normale », comme si elle cumulait son âge et celui de sa « mère » au moment de l’expérience.
Au total, on constate des pathologies chez environ 30 p.
100 des veaux clonés et chez 60 p.
100 des souris.
Une moyenne de 40 p.
100
des mammifères ainsi clonés meurent prématurément.
3. 2 Clonage thérapeutique
Le clonage thérapeutique se fonde sur les mêmes techniques que le clonage reproductif, mais n’est pas destiné à créer un nouvel individu.
Il se pratique en transférant un noyau cellulaire dans un ovule, afin de récupérer des cellules embryonnaires
(cellules souches) destinées au remplacement de fonctions ou d’organes défectueux.
C’est un mode de clonage à partir d’un patrimoine génétique entier capable de générer un embryon.
Le développement de cet embryon est stoppé vers le cinquième
jour (date antérieure au moment où, in vivo, l’embryon s’implanterait dans la paroi de l’utérus).
Il représente un réservoir de cellules souches, capables, dans certaines conditions, de former des tissus différenciés — raison pour laquelle ce clonage est
également qualifié de « clonage pour la dérivation ».
4 APPLICATIONS ET PERSPECTIVES
4. 1 Le clonage thérapeutique
Le but du clonage thérapeutique est la thérapie cellulaire.
L’utilisation de cellules humaines dans un but médical existe déjà : ce sont, par exemple, les greffes de peau ou de moelle osseuse.
Dans le cas du clonage thérapeutique, les cellules utilisées
seraient des cellules souches prélevées sur un embryon.
Les applications thérapeutiques potentielles sont multiples.
Ces cellules embryonnaires, après avoir été engagées dans une voie de spécialisation, pourraient permettre le traitement de maladies
comme la maladie de Parkinson, d’Alzheimer, de désordres métaboliques comme ceux entraînés par le diabète insulino-indépendant (diabète sucré), voire des cancers.
Elles pourraient également être précieuses pour régénérer la peau des grands
brûlés.
Ces applications impliquent une parfaite maîtrise de tous les aspects de la différenciation cellulaire, car une greffe de cellules embryonnaires non différenciées constitue un risque majeur de formation de tumeurs.
Les progrès restant à réaliser
demeurent donc importants, mais de grands besoins existent pour une nouvelle médecine dite « régénératrice » — le clonage thérapeutique est à cet égard une piste essentielle.
4. 2 Le clonage reproductif
4.2. 1 Applications en recherche fondamentale
L’une des premières applications du clonage animal reproductif est la recherche fondamentale : de telles expériences permettent en effet d’explorer les mécanismes fins du développement, et de déterminer le rôle des gènes et celui de
l’environnement.
On sait que la personnalité ou l’intelligence sont en grande partie conditionnées par l’environnement et le vécu, mais dans quelle mesure exactement ? Le modèle animal a également montré qu’un clone, s’il est génétiquement
identique à son « parent », ne l’est pas complètement sur le plan physique (chez le chat, par exemple, la couleur du pelage diffère légèrement) — ce phénomène vient du fait que le noyau cellulaire est transféré dans un environnement (le cytoplasme
d’un ovule) différent de son environnement d’origine.
Par ailleurs, la production de clones pour remplacer les actuels animaux de laboratoires permettrait aux scientifiques de s’affranchir des différences génétiques qui compliquent la lecture des résultats des expériences.
L’obtention, depuis
novembre 2002, de plusieurs rats clonés viables et en bonne santé ouvre dans ce cadre des perspectives prometteuses dans l’étude de pathologies du système vasculaire (telle l’athérosclérose et l’hypertension…) et de l’obésité — le rat, plus encore
que la souris, est en effet un très bon modèle expérimental pour les maladies humaines.
4.2. 2 Production d’animaux d’élevage
Le clonage d’animaux adultes ouvre des perspectives en matière de sélection des animaux d’élevage : sous réserve que le rendement en soit considérablement amélioré (et donc la technique rendue moins coûteuse), les éleveurs pourraient envisager
de cloner ainsi leurs meilleurs producteurs de lait, de viande ou de laine.
La méthode de clonage d’adulte pourrait également être appliquée aux organismes génétiquement modifiés (OGM).
En effet, actuellement, la descendance obtenue par voie
sexuée d’un animal transgénique n’est pas forcément elle-même transgénique.
Ce problème serait résolu avec le clonage d’individus adultes..
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