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Clausewitz, Carl von

Publié le 22/02/2012

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clausewitz
Général prussien et théoricien de l'art de guerre, né à Burg près de Magdebourg en 1780, mort à Breslau en 1831. Descendant d'une famille de pasteurs et savants saxons, Clausewitz entra dans l'armée prussienne en 1792, prit part à la première guerre de coalition (1793-1794) et devint plus tard l'élève favori de Scharnhorst à militaire. Fait prisonnier en 1806, le capitaine Clausewitz, aide de camp du prince Auguste de Prusse, retourna en Prusse en automne 1807, après une visite chez Mme de Staël. Aide littéraire de Scharnhorst et auteur d'une grande partie des mémoires de la réforme militaire de l'armée prussienne, il fut nommé en 1809 chef du bureau de Scharnhorst, en 1810 major agrégé à l'état-major, général et professeur à l'Ecole militaire. En 1812, désespéré de l'alliance franco-prussienne, il entra dans l'armée russe, où il fut l'un des auteurs essentiels du plan de retraite de l'armée russe dans l'intérieur du pays et plus tard de la Convention de Tauroggen. Clausewitz fut nommé chef de l'état-major général de la 3e armée, sous Thielmann, en 1815, après Ligny chargé de poursuivre Grouchy. En 1818, général de brigade et directeur de l'Ecole de guerre, en 1830 lieutenant général et inspecteur général, Clausewitz mourut comme son grand ami Gneisenau du choléra. La gloire de Clausewitz ne commença qu'après sa mort, lorsque son épouse (Marie, née comtesse de Brühl) publia en 1832 son Das Buch vom Kriege, qui réunit les expériences et théories de l'art moderne de la guerre de Napoléon et de Gneisenau avec les traditions européennes. Clausewitz émet en axiome la primauté du politique, qui est condition spirituelle de toute action militaire. «La guerre... n'est qu'une conséquence de la décision politique avec intervention d'autres moyens» c'est-à-dire ceux de la force. Le but de la guerre est de vaincre l'ennemi complètement, mais Clausewitz ne reconnaît pas la possibilité d'une guerre totale, parce que le lien entre guerre et raison d'Etat oblige le militaire à appliquer les règles du droit. Ennemi du militarisme, Clausewitz, un des hommes les plus cultivés de son temps, demandait au général en chef de combiner en lui toutes les forces matérielles et morales, calcul et hasard, raison et héroïsme. Les idées de Clausewitz influencèrent Moltke, mais non l'armée prussienne et allemande; la primauté de la défensive, prêchée par Clausewitz, ne fut pas le principe du grand état-major général de Schlieffen.

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