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Circonscrite par l'immensité du désert, l'Égypte utile se réduit à la vallée du Nil, étroit ruban courant du Soudan à la Méditerranée, siège dès la plus haute Antiquité de brillantes civilisations.

Publié le 26/10/2013

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Circonscrite par l'immensité du désert, l'Égypte utile se réduit à la vallée du Nil, étroit ruban courant du Soudan à la Méditerranée, siège dès la plus haute Antiquité de brillantes civilisations. Mais au temps des pharaons, des pyramides et des tombeaux de la vallée des Rois a succédé celui du sousdéveloppement. L'Égypte indépendante, écoutée et respectée, a certes développé une économie moderne, mais dont les résultats sont malheureusement compromis par la croissance démographique, l'endettement extérieur et la misère du plus grand nombre. Située à l'angle nord-est de l'Afrique, à la charnière de ce continent et de l'Asie, l'Égypte, en arabe Misr, est depuis la plus haute Antiquité un carrefour privilégié des influences asiatiques, méditerranéennes et africaines. La Constitution de 1971, révisée en 1980, fait de la République arabe d'Égypte un État dont le régime est socialiste et démocratique. Le président, qui détient le pouvoir exécutif, est élu par référendum sur proposition de l'Assemblée du peuple pour six ans. Les membres de celle-ci sont élus au suffrage universel. Il existe un chef de gouvernement. La législation s'appuie sur les principes islamiques, mais le régime n'est pas fondamentaliste. Géographie Les conditions naturelles Si, dans un environnement désertique particulièrement hostile, l'Égypte a pu fixer dès le IIIe millénaire avant J.-C. une population nombreuse, c'est grâce aux eaux du Nil, et l'on connaît la fameuse formule d'Hérodote : « L'Égypte est un don du Nil. « La vallée du fleuve, avec son delta, n'occupe que 3 % de la superficie, mais concentre sur ses rives la majorité des Égyptiens. Les ensembles de relief. Le territoire égyptien est formé de trois déserts. Au nord-est, la presqu'île du Sinaï, fragment du vieux socle précambrien soulevé entre les deux fossés tectoniques des golfes de Suez et d'Akaba, culmine à 2 637 m (Jabal Katherina [ou Catherine]). Entre la mer Rouge et la vallée du Nil, le désert Arabique est un plateau se relevant vers l'est (jusqu'à plus de 2 000 m) pour retomber brutalement sur la mer Rouge. Enfin, à l'ouest du Nil, s'étend, sur les deux tiers du pays, le désert de Libye, formé de plateaux de grès nubiens peu élevés (entre 300-400 m) et troué de nombreuses dépressions fermées, parfois situées au-dessous du niveau de la mer (par exemple : - 53 m au fond de la dépression du Fayoum). La vallée du Nil traverse le pays du sud au nord. Étroite et encaissée en Haute-Égypte, elle atteint entre 10 et 15 km de largeur en Moyenne-Égypte et se termine, en Méditerranée, par un vaste delta avec deux branches principales (Rosette à l'ouest, Damiette à l'est) et une côte à lagunes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Akaba (golfe d') Fayoum (le) Nil Rouge (mer) Sahara - Géographie - Le cadre physique Sinaï Les livres Sinaï, page 4790, volume 9 Les conditions climatiques. À l'exception d'un étroit liseré littoral au nord, qui reçoit de 100 à 200 mm de pluies par an, toute l'Égypte est soumise à une aridité extrême. Le Caire ne reçoit que 26 mm de pluies par an et Assiout 2 mm ! L'aridité est accentuée par les fortes chaleurs qui s'accroissent vers le sud. La moyenne des températures annuelles est de 25,8 o C à Assouan, où elle est en janvier de 15 o C et en juillet de 33,2 o C; les records absolus de chaleur sont enregistrés au printemps quand souffle le khamsin, vent sec et chaud venu du sud. Ces conditions climatiques ont pour conséquence un grave déficit hydrique, compensé par l'utilisation des eaux d'une importante nappe souterraine et, surtout, par le Nil, dont la crue est, en été, liée à la montée des eaux des zones tropicales et équatoriales. Le fleuve transporte aussi, en suspension, des limons, pour un total de 52 millions de tonnes par an, dont le dépôt maintient la fertilité légendaire de la vallée. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats khamsin limon Complétez votre recherche en consultant : Les livres Nil - les bords du Nil à Louqsor, en Haute-Égypte, page 3442, volume 6 Afrique - vue aérienne du lac Nasser, page 61, volume 1 Égypte - image satellite du Caire, page 1586, volume 3 Égypte - la vallée du Nil, à Assouan, page 1588, volume 3 Les aspects humains La population, de langue arabe, de religion musulmane avec une forte minorité copte, se concentre sur les faibles espaces de l'« Égypte utile «, atteignant des densités très élevées. Le taux d'accroissement naturel, en baisse mais encore de l'ordre de 1,6 %, résulte d'une forte natalité et d'une faible mortalité. Chaque année, le pays compte un million d'Égyptiens de plus. C'est une véritable explosion démographique. L'augmentation a été modérée pendant la première moitié du XXe siècle (11,7 millions d'habitants en 1907, 19 millions en 1947), puis s'est accélérée (26 millions en 1960, 52 millions en 1990, 63 millions prévus en l'an 2000). En dépit de trois réformes agraires (1952, 1961 et 1969), la misère des campagnes reste grande et le nombre des paysans sans terre augmente ; d'où un incessant exode rural, une forte croissance urbaine et une intense urbanisation des campagnes. À partir de 1974, date où fut lancée une politique d'ouverture par le président Sadate (Infitah), les Égyptiens ont émigré en grand nombre, surtout dans les pays du Golfe, où ils sont entre 2 et 3 millions. Par leurs envois d'argent, ces émigrés font vivre nombre de familles, même si cela encourage l'inflation et accentue la dépendance économique du pays ; on l'a bien vu avec le retour massif des travailleurs émigrés lors de la crise du Golfe. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bubastis coptes Sahara - Géographie - Nomades et sédentaires Les livres Égypte - vue du Caire, page 1588, volume 3 Égypte - la cité des morts, abri des vivants, page 1589, volume 3 La vie économique Par son PNB par habitant, l'Égypte est l'un des pays les plus pauvres du monde arabe, et les réformes économiques qui seraient nécessaires se heurtent aux difficultés de la vie politique. La dette extérieure du pays est passée de 21 milliards de dollars en 1980 à environ 50 milliards en 1995. L'aide internationale lui est indispensable : celle des ÉtatsUnis (plus de 2 milliards de dollars par an) est la plus importante que ceux-ci accordent à un autre pays qu'Israël. Un accord de coopération est également en projet avec l'Union européenne. L'agriculture demeure un secteur d'activité important. Le fellah, le paysan égyptien, depuis le IVe millénaire avant J.-C., pratique le système de l'inondation dirigée. Au XIXe siècle, pour cultiver le coton, on a installé un système d'irrigation pérenne. Un premier barrage d'Assouan fut construit de 1899 à 1902, puis rehaussé à deux reprises. Cela a permis d'étendre la surface cultivable et de faire deux et même trois récoltes par an. Le projet titanesque du haut barrage d'Assouan est né du besoin de surfaces irriguées et de l'électricité nécessaire à l'industrialisation. Il a été réalisé de 1960 à 1971. On a édifié un barrage de 110 m de haut (6 milliards de kWh) et mis en eau le plus grand lac artificiel du monde, le lac Nasser, s'étendant sur 500 km (dont 200 au Soudan), avec une capacité de rétention de 165 milliards de m 3 ; il a été acquis au prix de la disparition de trente-six villages nubiens, les deux temples d'Abou-Simbel ayant été sauvés grâce à l'Unesco. Cette oeuvre et d'autres aménagements, tel celui de la « Nouvelle Vallée « dans le désert occidental, ont arraché au désert 1,2 million de feddans (1 feddan = 0,42 hectare) de 1960 à 1990. L'électrification des campagnes a pu être menée à bien et la pénurie d'eau a été évitée. Les contreparties en sont toutefois la diminution des limons déversés par le Nil, retenus en amont du barrage, la reprise de l'érosion due au Nil, la salinisation des terres par une remontée de la nappe. On a pu parler de catastrophe écologique, mais il semble bien que le bilan de la construction du haut barrage d'Assouan soit largement positif. Le tableau d'ensemble de l'agriculture est caractérisé par l'abondance des cultures vivrières (maïs, blé, riz), la faiblesse de l'élevage -même si sur de vastes surfaces est cultivé le bersim, une espèce de trèfle pour le bétail -, l'importance des cultures d'exportation comme la canne à sucre et le coton à longue fibre, pour lequel l'Égypte se place aux alentours du dixième rang mondial. Au manque de terre s'ajoute le manque de main-d'oeuvre du fait de l'émigration. Le secteur industriel s'est surtout développé après 1952. Aux industries nées de l'agriculture (minoteries, raffineries de sucre, fabriques d'engrais) s'ajoute celle du coton. La production pétrolière et le raffinage ont connu un bel essor (Sinaï, mer Rouge, ElAlamein). La volonté d'avoir une industrie de transformation est marquée par la création d'une sidérurgie (Hélouan [Helw?n]), par le montage automobile (près du Caire), les constructions électromécaniques, la fabrication d'armes. Les activités tertiaires ne sont pas moins essentielles. Le tourisme est la deuxième source de devises de l'Égypte, après l'envoi d'argent par les émigrés ; il est toutefois très sensible à la conjoncture politique. La guerre du Golfe de 1990-1991 lui avait porté un premier coup, puis la vague d'attentats islamistes contre les étrangers avait fait chuter ses recettes de plus de 3 milliards de dollars en 1992 à 1,3 milliard en 1993. Il y a aussi les revenus du canal de Suez. Inauguré en 1869, ce canal sans écluse, de 161 km de long, ayant subi à plusieurs reprises des travaux d'amélioration, fermé en 1967, réouvert en 1975 et pouvant alors recevoir les pétroliers à pleine charge de 150 000 tonnes, n'a plus l'importance d'antan et la structure de ses flux a changé ; sur les 250 à 275 millions de tonnes de trafic, les produits pétroliers ne représentent plus guère que le tiers, et les marchandises sèches l'emportent (produits alimentaires, transports de voitures, produits divers par porte-conteneurs...). Au total, l'Égypte demeure un pays où le secteur étatique est pléthorique (6 millions de salariés), et où le dualisme économique est grandissant entre un secteur officiel et un secteur qualifié de « souterrain «. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alamein (El-) Assouan Nil - Le haut barrage d'Assouan Sahara - Géographie - Les nouvelles richesses Suez (canal de) Les livres Égypte - un fellah égyptien, page 1590, volume 3 Égypte - industrie sidérurgique à Hélouan, page 1590, volume 3 Égypte - exploitation pétrolière dans la région de Ras-Choukheir, page 1590, volume 3 L'organisation de l'espace On oppose traditionnellement le delta, ou Basse-Égypte, à la Moyenne et à la HauteÉgypte, au sud du Caire. Mais l'agglomération du Caire forme une unité en soi et il en va de même pour la zone du canal de Suez. Il y a aussi les oasis du désert de Libye et du Sinaï, mais il s'agit là d'espaces où la population est très clairsemée. Dans le Sinaï, qui n'a que 160 000 habitants, le gouvernement envisage l'implantation, au-delà de l'an 2000, de 3,5 millions de personnes, et des investissements de l'ordre de 22 milliards de dollars dans les domaines de l'agriculture, de l'industrie, du tourisme et des infrastructures. Le delta du Nil est densément peuplé : plus de 750 hab./km2 (compte non tenu des villes d'Alexandrie et du Caire), avec des densités rurales pouvant atteindre 1 400 hab./km2. De gros villages de 25 à 30 000 habitants, des villes moyennes et trois centres industriels dépassant les 100 000 habitants (Mahalla Al-Kubr?, Tanta, AlMansourah) gravitent autour d'Alexandrie (3,6 millions pour l'agglomération), premier port égyptien et deuxième foyer industriel. La Haute-Égypte a beaucoup profité du barrage d'Assouan, qui a favorisé le développement industriel d'Assouan (30 000 habitants en 1952, plus de 200 000 aujourd'hui ; usine d'engrais azotés) ou de Nag-Hamadi (usine d'aluminium). Assiout, Al-Miny?, Louqsor ont des fonctions régionales et touristiques. La construction du canal de Suez avait provoqué la naissance de Port-Saïd et d'Ismaïlia, et avait été la source de l'essor de Suez. Ces villes ont beaucoup souffert de la guerre des Six Jours (1967) et de la fermeture du canal. Elles retrouvent leur dynamisme depuis 1975, grâce à l'établissement de zones franches industrielles et aux proches gisements pétroliers. Avec 12 millions d'habitants, Le Caire est la plus grande agglomération du monde arabe. Le site est d'occupation ancienne, mais la ville doit son nom ( Al-Qahira, la « Victorieuse «) à la fondation d'une nouvelle cité lors de l'invasion f?timide. Au XIXe siècle, elle s'étendit vers l'ouest avec un urbanisme de type européen, elle franchit le Nil vers Gizeh au XX e siècle et gagna le delta. La poussée urbaine grignote les terres agricoles. C'est pourquoi en 1973 il fut décidé de construire des villes nouvelles dans le désert, jusqu'à 50 km du Caire. Cette politique a en fait échoué, car les logements ainsi construits restent inoccupés, alors que les conditions de vie dans la capitale ne cessent de se dégrader. L'agglomération est devenue un grand centre industriel (plus de la moitié des établissements industriels du pays). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alexandrie Assouan Caire (Le) Ismaïlia Port-Saïd Suez Tanta Les livres Caire (Le), page 804, volume 2 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats 'Arich (Al-) Damiette Edfou Gizeh Lalibala Nil Rachid Sahara - Géographie Sahara - Introduction Zagazig Histoire Peuplée dès le VIe millénaire avant J.-C., la vallée du Nil donna naissance à l'une des plus anciennes civilisations. La période « historique « égyptienne, qui correspond à l'utilisation de l'écriture, débuta dès 3100 avant J.-C. environ. Scindé en deux entités géographiques et politiques distinctes, Haute et Basse-Égypte, le pays aurait été uni à cette date par Ménès, premier des pharaons. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ménès techniques (histoire des) - L'Antiquité - La civilisation égyptienne Les livres Néfertiti, page 3395, volume 6 L'Ancien Empire (vers 2778-2100 avant J.-C.) La période s'ouvrit avec le règne de Djoser, qui fonda la IIIe dynastie. C'est alors que le centre politique de l'Égypte se fixa à Memphis, d'où l'appellation d'« empire memphite « qu'on donne à cette période. Les structures politiques et administratives de la monarchie égyptienne se mirent définitivement en place. Le pharaon était l'incarnation sur terre du dieu Horus, le fils d'Osiris, puis, à compter de la Ve dynastie, il fut considéré comme le fils de Rê (le Soleil divinisé) ; pour qu'il pût accéder à l'immortalité, sa dépouille devait être protégée, ce qui entraîna la construction de gigantesques tombeaux (les grandes pyramides). Le pouvoir devint totalement centralisé : le pharaon, seul détenteur du sol, de son exploitation et de son administration, était également maître du destin de chaque Égyptien, et s'appuyait pour gouverner sur une classe de fonctionnaires et sur une abondante bureaucratie. Durant l'Ancien Empire se succédèrent quatre dynasties. Djoser, qui régna vers 2 680 avant J.-C., inaugura une politique de raids en Nubie et, pour ses richesses en cuivre et en turquoises, dans le Sinaï. Il fut en outre le premier à s'adjoindre un Premier ministre, l'architecte Imhotep, qui fut le maître d'oeuvre de la pyramide à degrés de Saqqarah. Le premier roi de la IV e dynastie, Snéfrou (vers 2613/2589 avant J.-C.), mena à son tour plusieurs expéditions en Nubie, en Libye et au Sinaï, et noua des relations commerciales avec la Syrie. Ce sont ses successeurs immédiats (Chéops, Chéphren et Mykérinos) qui furent les bâtisseurs des grandes pyramides. Sous la Ve dynastie, le clergé d'Héliopolis accrut son influence. La politique extérieure s'orienta alors vers l'organisation de raids contre l'Asie. Troisième roi de la VIe dynastie, Pépi I er fut un grand constructeur de temples, et le commanditaire d'expéditions en Asie et en Nubie, dont la colonisation fut poursuivie par ses successeurs. Le long règne de Pépi II (vers 2278/2183 avant J.-C.) fut marqué par une grande prospérité économique, mais aussi par la naissance de troubles sans doute dus à la sénilité du souverain, incapable de maintenir l'unité politique du pays. Il s'ensuivit une profonde et violente révolte sociale ; les hauts fonctionnaires revendiquaient un pouvoir de plus en plus grand, et le peuple davantage de droits, dont celui à l'immortalité de l'âme qui était jusqu'alors accordé au seul pharaon et aux grands personnages, mais qui lui fut finalement reconnu. L'Égypte se morcela lors de cette guerre civile. Cette époque de décadence, « première période intermédiaire «, s'acheva par la restauration du pouvoir central. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Chéops Chéphren Horus Méditerranée - Histoire - Les premières civilisations de la mer Memphis métempsycose Pépi - Pépi Ier Pépi - Pépi II Rê Saqqarah techniques (histoire des) - L'Antiquité - La civilisation égyptienne Les médias Égypte - la construction de la grande pyramide, selon Hérodote Les livres Égypte - pyramide à degrés de Saqqarah, page 1591, volume 3 Égypte - le pharaon Mykérinos, page 1591, volume 3 Le Moyen Empire (2100-1580 avant J.-C.) La réunification de l'Égypte fut le fait de Mentouhotep Ier (vers 2050/2040 avant J.-C.), pharaon de la XIe dynastie, issu des nomarques (gouverneurs) thébains. Ses successeurs reprirent une politique d'incursions en Nubie, et atteignirent la deuxième cataracte du Nil. Cette expansion fut poursuivie par les souverains de la XIIe dynastie : Sésostris Ier (vers 1962/1928 avant J.-C.) parvint jusqu'à la troisième cataracte, et Sésostris III (1877/1843 avant J.-C.) poussa jusqu'en Palestine. Toute la dynastie s'attacha à défendre les nouvelles possessions de l'Égypte par la construction de forteresses et de murs fortifiés. Cette époque fut également marquée par l'émergence du pouvoir du clergé thébain et par la prééminence du dieu Amon-Rê au panthéon égyptien. Le pays connut une nouvelle prospérité et un rayonnement extérieur important. Enrichi par l'exploitation des carrières et par une habile mise en valeur du sol (oasis du Fayoum), il entretint des liens commerciaux avec la Phénicie et la Crète, et entreprit des expéditions au pays de Pount (Somalie). Grâce à cette prospérité s'épanouit une vie artistique qui correspond à l'âge classique de l'art égyptien : architecture, statuaire et littérature (contes populaires, satires, oeuvres lyriques et sociales). Le déclin de cette brillante civilisation s'amorça dès 1800 avant J.-C. environ, lorsque le pouvoir centralisé du pharaon s'effondra (« deuxième période intermédiaire «). Le nombre élevé des souverains de la XIIIe dynastie laisse penser qu'ils furent tous détrônés les uns après les autres. Ceux de la XIVe dynastie régnèrent sur un pays morcelé. À cette crise politique s'ajouta, à partir de 1720 avant J.-C. environ, l'invasion des Asiatiques Hyksos (« chefs des hauts pays étrangers « en égyptien), qui entrèrent en Égypte par l'est du delta du Nil et usurpèrent le pouvoir. Installés à Avaris, ils fondèrent les XV e et XVI e dynasties, et régnèrent une centaine d'années sur le nord et le centre du pays (Basse et Moyenne-Égypte), la Haute-Égypte conservant une relative indépendance ; la Nubie était gouvernée par des rois indigènes. Les Hyksos s'égyptianisèrent sans jamais être bien tolérés par les populations locales. Vers 1570 avant J.-C., le souverain thébain Ahmès chassa les envahisseurs et fonda la XVIIIe dynastie, qui marque le début du Nouvel Empire. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ahmès - Ahmès, ou Ahmôsis Hyksos Moyen Empire Phéniciens - Les débuts de l'histoire phénicienne Sésostris - Sésostris Ier Sésostris - Sésostris II Sésostris - Sésostris III techniques (histoire des) - L'Antiquité - La civilisation égyptienne Le Nouvel Empire (1580-1100 avant J.-C.) Cette période fut celle de l'impérialisme égyptien. Pour se rendre maîtres de l'Asie, les pharaons menèrent des guerres nombreuses. Lors de sa plus grande puissance, sous le règne des Thoutmosides, l'Empire égyptien s'étendait au sud jusqu'à la quatrième cataracte (Nubie et pays de Kouch), à l'est sur la Palestine et la Syrie jusqu'à l'Euphrate. Le pays connut alors sa plus brillante civilisation, enrichie au contact de ses vassaux asiatiques. Puis, à compter de la XIXe dynastie (1319-1200 avant J.-C.), les rois l'épuisèrent dans des conflits déclenchés pour sauvegarder les territoires acquis, les reconquérir ou réprimer les révoltes des populations vassales, sans que la civilisation cessât de rayonner. La décadence du Nouvel Empire survint avec l'invasion indo- européenne dite des « Peuples de la mer «, qui entraîna une anarchie grandissante. À l'issue du Nouvel Empire, l'histoire de l'Égypte fut celle d'un long déclin. Les successeurs d'Ahmès I er (vers 1580/1558 avant J.-C.), qui réunifia l'Égypte et se rendit maître de la Nubie, poursuivirent sa politique d'expansion. Thoutmès Ier (vers 1524-1522 avant J.-C.) poussa jusqu'à la quatrième cataracte et en Syrie. Les conquêtes demeuraient néanmoins fragiles : Thoutmès II dut faire face à plusieurs révoltes. C'est avec le règne de Thoutmès III (vers 1504/1450 avant J.-C.) que l'Égypte connut l'apogée de sa puissance. Roi guerrier, il mena au moins dix-sept campagnes en Asie, allant jusqu'à reconquérir tous les territoires acquis par son aïeul Thoutmès Ier . Ses successeurs, Aménophis II (vers 1450/1425 avant J.-C.) et Thoutmès IV (1425/1408 avant J.-C.), consolidèrent l'empire par des alliances avec les Mitanniens. Après le règne d'Akhenaton (vers 1372/1354 avant J.-C.), qui tenta d'imposer le monothéisme et provoqua une violente réaction du clergé thébain, puis celui de son successeur Toutankhamon qui précéda l'usurpateur Horemheb (vers 1348/1320 avant J.-C.), la XIXe dynastie tenta de retrouver ses possessions asiatiques perdues sous Akhenaton. Elle s'opposa aux Hittites avant que Ramsès II (1304/1238 avant J.-C.) acceptât de conclure, vers 1284, une alliance avec eux. L'Égypte dut ensuite faire face, à deux reprises (1230 et 1190 avant J.-C.), à l'invasion des « Peuples de la mer «, qui ne fut repoussée définitivement que sous la XXe dynastie (Ramsès III ; vers 1198/1166 avant J.-C.). La décadence du royaume, épuisé par les guerres, se précipita avec l'usurpation du pouvoir par le grand-prêtre du clergé d'Amon, Héribor, en 1095 avant J.-C. Elle se conclut par un nouveau morcellement de l'Égypte, qui ne fut réunifiée que vers 715 avant J.-C. par la XXVe dynastie, avant d'être conquise par l'Assyrie en 670. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Aménophis - Aménophis Ier Aménophis - Aménophis II Aménophis - Aménophis III Aménophis - Aménophis IV Assyrie - Histoire - L'époque néo-assyrienne Hatshepsout Hittites Peuples de la Mer Ramsès - Ramsès Ier Ramsès - Ramsès II Ramsès - Ramsès III techniques (histoire des) - L'Antiquité - La civilisation égyptienne Thèbes Thoutmès - Thoutmès Ier Thoutmès - Thoutmès II Thoutmès - Thoutmès III Thoutmès - Thoutmès IV Toutankhamon Les livres Égypte - l'expansion égyptienne au XVe siècle avant J.-C, page 1592, volume 3 Égypte - la tombe de Toutankhamon, page 1593, volume 3 De la conquête perse à l'Empire byzantin Après avoir recouvré prospérité et indépendance sous la XXVIe dynastie, époque dite de la « renaissance saïte «, l'Égypte fut conquise en 525 avant J.-C. par les Perses. Malgré plusieurs révoltes et un bref retour à l'indépendance (405-341 avant J.-C.), la mainmise perse ne cessa qu'en 332 avec la conquête d'Alexandre. Celui-ci, accueilli comme un libérateur, fonda Alexandrie en 331. Après sa mort, l'Égypte passa au diadoque Ptolémée, qui fonda la dynastie des Lagides (305-30 avant J.-C.). Les nouveaux souverains imposèrent au pays un gouvernement de type colonial, et s'enrichirent aux dépens des populations indigènes, mais ils embellirent Alexandrie, bastion de l'hellénisme, et en firent un brillant centre intellectuel. Après le suicide de la dernière des Lagides, Cléopâtre, qui avait échoué dans sa tentative pour établir l'hégémonie de son royaume en Méditerranée orientale, l'Égypte fut conquise par Octave et devint une province romaine ; celle-ci fit partie de l'Empire d'Orient en 395 après J.-C. Siège d'une importante communauté chrétienne dès le IIIe siècle, elle devint l'un des centres du christianisme primitif, avec notamment saint Antoine, un des premiers ermites, saint Pacôme, précurseur de la vie monastique, et, au IVe siècle, saint Athanase, qui lutta contre l'hérésie arienne. Elle adopta ensuite le monophysisme et rompit avec l'Église de Constantinople en 451. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ahmès - Ahmès, ou Amasis Alexandre le Grand Alexandrie Antoine Athanase chat - La domestication du chat Cléopâtre Cléopâtre - Cléopâtre VII diadoque islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps des conquêtes Lagides monophysisme Néchao II P acôme Perse - L'Empire perse achéménide Ptolémée Saïs Les livres Égypte - assiette de Cléopâtre, page 1594, volume 3 De la conquête arabe à l'indépendance En 641-642, l'Égypte fut conquise par les Arabes, qui furent accueillis comme des libérateurs par les monophysites opprimés par le pouvoir impérial de Byzance ; elle recouvra une brève indépendance avec la dynastie des T?l?nides (879-905), avant de retomber sous la domination des califes de Bagdad, puis sous celle des F?timides (9691171), qui fondèrent la nouvelle capitale du Caire. Celle-ci tomba aux mains des croisés en 1167, avant que Saladin (Sal?h ad-D?n) ne les en chassât et fondât la dynastie des Ayy?bides, laquelle fut renversée en 1250 par ses propres mercenaires, les mamelouks. Durant toute l'époque mamelouke, l'Égypte connut une prospérité inégalée, un puissant essor artistique et d'importants échanges commerciaux avec Gênes et Venise. Mais cette brillante civilisation déclina après la conquête de l'Égypte par les Ottomans (1517) ; le port d'Alexandrie perdit son importance avec la découverte du nouveau passage par le cap de Bonne-Espérance. Le pays joua dès lors un rôle mineur, jusqu'à ce que sa position stratégique sur la route des Indes lui valût un regain d'intérêt de la part des Britanniques et des Français. Le percement du canal de Suez, en 1869, devait consacrer la nouvelle importance de l'Égypte. Après la campagne d'Égypte, que mena Bonaparte en 1798-1801, le pays connut un véritable réveil grâce au pacha Mehmed 'Al?, qui s'empara du pouvoir en 1805 et s'affranchit de la tutelle ottomane. Avec l'appui de la France, il modernisa le pays, et le dota d'une armée et d'une flotte puissantes. Sa politique expansionniste (conquêtes du Soudan, 1820-1822, de la Syrie, 1831-1832), qui menaçait l'équilibre du Proche-Orient, inquiéta la Grande-Bretagne. Celle-ci profita d'une grave crise financière en Égypte (1870-1875) pour y étendre sa mainmise (1882), puis y installer un protectorat (1914-1922), à l'issue duquel le sultan Fouad Pacha fut proclamé roi. La GrandeBretagne maintenait toutefois sa présence militaire. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats 'Abbas Hilmi II Aboukir Ahmad ibn Tulun arabe (monde) - Histoire - Les conquêtes arabes arabe (monde) - Histoire - Les envahisseurs successifs Ayyubides Bonne-Espérance (cap de) Byzance - Histoire - L'Empire universel (395-717) - Héraclius et la conquête arabe califat Fatimides Fouad - Fouad Ier islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps des Empires Isma'il Pacha mamelouk Mehmed 'Ali Saïd Pacha Muhammad Saladin Ier Soudan Soudan - Histoire Suez (canal de) Syrie - Histoire - De la domination ottomane au mandat français Tewfik Pacha Mohammed Tulunides Les livres Mehmed'Ali, page 3134, volume 6 Égypte - le pacha Mehmed Ali, page 1594, volume 3 L'Égypte contemporaine Durant l'entre-deux-guerres, le parti nationaliste Wafd acquit une place prépondérante en Égypte ; à l'origine opposé à la royauté, il prit une orientation de plus en plus conservatrice et se discrédita pour avoir soutenu les Britanniques lors de la Seconde Guerre mondiale. Les années 1946-1952 se soldèrent par des tensions économiques et sociales, qu'aggravèrent à la fois la rapide défaite de l'Égypte lors de la guerre qui fit suite à la création de l'État d'Israël (1948) et l'opposition larvée à la présence britannique. À l'issue du coup d'État des 23-26 juillet 1952, mené par des « officiers libres «, le roi Farouk fut renversé par le général Néguib, et la République fut proclamée. Le colonel Nasser, devenu président en 1956 après avoir évincé Néguib (1954), révisa la Constitution et donna une nouvelle orientation au pays, en se faisant le champion du nationalisme arabe (le panarabisme). Avec l'appui de l'Union soviétique, qui le pourvut en armements et capitaux, il entama une politique de réformes, de nationalisations (canal de Suez, 1956) et de grands travaux (haut barrage d'Assouan), sans parvenir à vaincre la pauvreté et le chômage endémiques, liés à une natalité galopante. Il tenta sans succès durable de fusionner avec la Syrie (République arabe unie, 1958-1961). En 1967, la guerre des Six Jours, deuxième conflit contre Israël, se solda par un échec, la fermeture du canal de Suez, la destruction de l'aviation et l'occupation du Sinaï par les Israéliens. Cependant, malgré le bilan contrasté de la période où il fut au pouvoir, Nasser, qui demeure l'une des figures emblématiques du monde arabe, sut faire de l'Égypte une puissance du Moyen-Orient. Le successeur de Nasser à partir de 1970, Anouar as-Sadate, adopta une politique de libéralisation, rompit avec l'emprise soviétique et se rapprocha des États-Unis. Il réduisit le rôle des militaires et prit des mesures de dénationalisation. En 1973, il lança son pays dans une nouvelle guerre contre Israël (guerre du Ramadan, ou du Kippour), et connut à son tour l'échec. Il entama alors des pourparlers avec les Israéliens, ce qui motiva son exclusion de la Ligue arabe et fut à l'origine de son assassinat en 1981. Par les accords de Camp David, signés en 1978, il avait obtenu la restitution, par étapes, du Sinaï, que les Israéliens occupaient depuis 1967. Hosni Moubarak, qui lui a succédé, a accentué l'engagement de l'Égypte aux côtés des États-Unis, et notamment a envoyé des troupes lors de la guerre contre l'Irak de 1990-1991. Il se veut également le fer de lance de la politique de paix au Proche-Orient et n'a pas relâché les liens diplomatiques avec Israël après le changement de gouvernement que ce dernier a connu en 1996. Toute la vie intérieure, cependant, est dominée par la flambée de violence islamiste, qui a failli coûté la vie au président Moubarak en 1995, et par le durcissement de son régime qui en a résulté. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats arabe (monde) - Histoire - Unité et divisions arabes (Union des Républiques) Camp David (accords de) Farouk Ier Fouad - Fouad II Golfe (guerres du) Golfe (guerres du) - L'invasion du Koweït Israël - Histoire - Les guerres israélo-arabes Kippour (guerre du) Moubarak Hosni Nasser Gamal Abdel Néguib Mohammed panarabisme RAU (République arabe unie) Sadate (Anouar as-) Six Jours (guerre des) Suez (canal de) Syrie - Histoire - La République arabe syrienne Wafd Yémen - Histoire - De l'indépendance à la guerre civile Les médias Égypte - la révolution populaire exaltée par Nasser Les livres Nasser Gamal Abdel, page 3379, volume 6 Sadate (Anouar as-), page 4558, volume 8 arabe (monde) - nationalisation de la compagnie du canal de Suez par Nasser en 1956, page 298, volume 1 Égypte - le président égyptien Anouar as-Sadate et le Premier ministre israélien Menahem Begin, page 1594, volume 3 Égypte - scène de liesse populaire lors de la restitution totale du Sinaï à l'Égypte, page 1595, volume 3 Égypte - rencontre des présidents Bush et Moubarak, page 1595, volume 3 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Antiquité calendrier - Les principaux systèmes calendaires - Le calendrier égyptien Nubie pschent Les livres Égypte - porteuse de galettes, page 1586, volume 3 Religion On admet qu'avant l'unification de l'Égypte, vers 3100 avant J.-C., chaque région, chaque agglomération rendait un culte à une ou à plusieurs divinités protectrices. Sous l'autorité des pharaons, beaucoup de cultes locaux s'étendirent à tout le pays. Horus, dieu de la ville d'Hiéraconpolis d'où partit le mouvement d'unification, souvent représenté sous la forme d'un homme à tête de faucon, fut la première divinité nationale. Rê, dieu-soleil d'Héliopolis, acquit la prédominance lorsque Memphis devint capitale, vers 2700 avant J.-C. Puis, Thèbes remplaçant Memphis vers 2000 avant J.-C., ce fut au dieu de cette première ville, Amon, que revint la suprématie. Il y avait donc un lien intime entre la vie religieuse et la vie politique. Le pouvoir de la dynastie régnante était légitimé par le fait que le pharaon était considéré comme l'incarnation de Rê et d'Horus. Parmi les autres dieux, les principaux sont : Thot, dieu de la sagesse et du savoir, représenté avec une tête de cynocéphale ; Hathor, déesse du ciel, figurée sous la forme d'une vache ; Ptah, dieu créateur et artisan de Memphis ; Anubis, dieu des morts, représenté avec le corps d'un homme et la tête d'un chacal. Certains animaux étaient sacrés, en particulier le boeuf Apis, le crocodile et le chat. Un des traits caractéristiques de la religion égyptienne ancienne est l'importance qu'elle attacha au culte des morts et à la vie future : d'où le soin apporté aux sépultures et la pratique de l'embaumement, qui permettaient l'accès à la vie éternelle. Le mythe de la déesse Isis et d'Osiris, dieu de la fécondité et de l'au-delà, joue un rôle essentiel dans l'eschatologie égyptienne et symbolise le renouvellement de la végétation. Osiris meurt puis ressuscite grâce à Isis, qui est à la fois sa soeur et son épouse. Par des formules magiques, les morts s'identifient à Osiris, qui devient ainsi le dieu de la Résurrection et du Jugement. On a beaucoup discuté de la tentative d'Akhenaton (Aménophis IV, 1372-1354) qui voulut introduire le monothéisme en faisant du dieu solaire Aton la seule divinité d'Égypte. Au cours des derniers siècles précédant la naissance du Christ, le culte d'Isis et de son fils Harpocrate, autre forme d'Horus, et celui de Sérapis, qui possède certains traits d'Osiris, se répandirent dans tout le monde hellénistique et romain. Puis l'ancienne religion égyptienne disparut devant le christianisme (voir coptes), auquel succéda enfin l'isl?m. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Aménophis - Aménophis IV Anubis Apis Aton canope chat - La domestication du chat coptes - Religion danse - Danses sacrées embaumement Harpocrate Hathor Horus incarnation Isis momie monothéisme monstre mythe Osiris polythéisme Rê Sérapis techniques (histoire des) - L'Antiquité - La civilisation égyptienne Thot Les livres Seth, page 4753, volume 9 Égypte - Osiris, Isis et Horus, page 1596, volume 3 Égypte - l'adoration du disque solaire, Rê, page 1596, volume 3 Égypte - maquette en bois représentant une barque funéraire, page 1596, volume 3 Égypte - l'islam dans l'Égypte contemporaine, page 1597, volume 3 fécondité - Isis, déesse-mère de la religion égyptienne, page 1875, volume 4 Univers - papyrus égyptien de la XXIe dynastie, page 5354, volume 10 Arts Beaux-arts Durant trois mille ans, l'art égyptien a fait preuve d'une continuité remarquable. Sa fidélité à une tradition presque immuable s'explique par les liens étroits qui le rattachent à la religion, notamment au culte des morts, et aussi par l'isolement relatif de l'Égypte. L'art égyptien apparut au cours de la période prédynastique (4000-3000 avant J.C.). Poteries peintes, poignards et palettes à fard ornés de reliefs présentaient déjà quelques-unes des conventions qui dominèrent jusqu'à la fin de la civilisation pharaonique. Comme pour le dessin des hiéroglyphes, les Égyptiens considéraient qu'il était plus important de montrer l'ensemble des caractères d'un personnage ou d'un objet que de chercher à le représenter tel qu'on le percevait dans la réalité. C'est pourquoi ils combinaient les points de vue. Ainsi, la figuration d'un homme mêle des vues de profil, de face, de trois quarts. Pour résoudre le problème de la perspective et des représentations de groupes, ils employaient la superposition ou la juxtaposition. Enfin, pour mettre en évidence l'importance de certains éléments, ils n'hésitaient pas à changer d'échelle à l'intérieur d'une même scène. L'art suivit l'évolution des grands empires égyptiens. L'Ancien Empire, à l'art quelque peu rigide, fut placé sous le signe d'imposantes pyramides. Les principales, situées près du village de Gizeh, furent les tombeaux des pharaons de la IV e d ynastie : Chéops, Chéphren et Mykérinos. Aux pyramides furent associés des temples consacrés au culte des morts, d'aspect aussi sévère et différant surtout par l'emploi de chapiteaux ornés de feuilles ou de fleurs stylisées. Le Moyen Empire, époque qui connut bien des incertitudes, donna naissance à un art plus réaliste et plus humain. Sous le Nouvel Empire, celui des conquérants, on éleva des temples de proportions gigantesques, notamment à Thèbes, la capitale, et un art extrêmement riche et raffiné se développa, atteignant son apogée sous les règnes d'Aménophis III et de Sethi Ier . Il fut entrecoupé par l'expérience amarnienne (du nom de la nouvelle capitale Tell el-Amarna), au cours de laquelle Aménophis IV (Akhenaton) modifia les canons tout en respectant les conventions de l'art. Le portrait royal, la forme humaine se transformèrent, de nouveaux sujets furent introduits (tels le roi et la reine adorant le dieu solaire). Après le Nouvel Empire, l'Égypte fut gouvernée par une dynastie libyenne, par les Éthiopiens, les Perses, les Grecs et enfin par les Romains. Cela n'affecta guère son art pour ce qui est des thèmes et des techniques, mais fit évoluer son style. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Chéops Chéphren Gizeh hiéroglyphe pyramide - 2.ARCHITECTURE pyramide - 2.ARCHITECTURE - Les pyramides de l'ancienne Égypte Sethi - Sethi Ier sphinx Tell al-Amarna La magie de l'image. Dès ses débuts, l'art égyptien affirma son caractère religieux. Sur les murs des temples, il figurait inlassablement les rites du culte visant à maintenir l'ordre du monde créé par les dieux. Dans les tombes, il représentait tout ce qui était nécessaire pour assurer la vie éternelle. L'image était investie d'un rôle magique qui consistait à faire exister réellement ce qui était représenté. Par exemple, montrer le culte, c'était assurer son exécution permanente. Dessiner des victuailles signifiait que celui à qui elles étaient destinées en serait constamment pourvu. De même, les statues, installées dans les sanctuaires et les sépultures, se substituaient aux dieux et aux morts pour bénéficier du culte et se nourrir des offrandes. Pour satisfaire ces besoins religieux, les artistes, qui restèrent anonymes, produisirent d'innombrables reliefs, statues, peintures et objets d'art. Le bas-relief. En creux ou champlevé, le relief constitue la majeure partie de la décoration des monuments égyptiens. Les parois des temples ainsi que leurs portes, les colonnes et les obélisques étaient couverts de reliefs figurant le culte, les offrandes, les rituels royaux, tels le couronnement, les fêtes divines et les batailles. Les tombeaux des rois et des riches particuliers étaient également ornés de reliefs lorsque la qualité de la pierre le permettait ; sinon, ils étaient peints. Ceux des tombes privées de Saqqarah et de Thèbes ainsi que ceux des hypogées de la Vallée des Rois comptent parmi les plus beaux. Dans les temples et dans les tombes royales, le sculpteur devait reproduire des modèles précis auxquels il était impossible de changer quoi que ce fût sans menacer l'existence des dieux, des rois et de l'Égypte. Son art ne pouvait guère s'y exprimer que par une exécution technique parfaite. Dans les tombes privées, le décor ménageait une place à l'esprit inventif de l'artiste dans les représentations qui n'étaient pas d'ordre funéraire. Son sens de l'observation et son humour se manifestaient en effet dans les scènes qui perpétuaient dans l'au-delà l'existence terrestre : travaux des paysans et des artisans, banquets avec musique et danse, chasse, pêche... Les sculpteurs réalisèrent aussi de très nombreuses stèles ; destinées à une tombe ou à un temple, elles aidaient les particuliers à revivre après la mort en rappelant leur biographie, en les plaçant sous la protection d'un dieu et en leur procurant une nourriture éternelle grâce aux formules d'offrandes. Sarcophages, tables d'offrandes et pyramidions étaient aussi décorés de reliefs. Une fois achevés, les reliefs étaient peints, mais beaucoup ont perdu leurs couleurs. Pour le relief et la statuaire, les matériaux étaient très variés. Pierres dures comme la diorite ou le granit, pierres plus tendres comme le calcaire, bois, ivoire, rien ne résistait au sculpteur et à ses outils de cuivre, puis de bronze. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats bas-relief obélisque Saqqarah sarcophage sculpture - Signification de la sculpture tombeau - 1.SCULPTURE Vallée des Rois Les livres Abydos - bas-relief du temple funéraire de Séthi Ier, page 11, volume 1 Égypte - bas-relief du temple d'Edfou, page 1591, volume 3 Égypte - Aménophis II tirant sur une cible, page 1591, volume 3 La statuaire. Les statues d'hommes et de dieux obéissaient comme le relief à des règles rigoureusement définies. Colossales, grandeur nature ou de petite taille, les statues puisaient dans un répertoire limité d'attitudes : personnages assis sur un siège ou debout, la jambe gauche en avant, pour les particuliers ; scribes accroupis ; statuescubes laissant émerger la tête et les mains du personnage ; hommes agenouillés présentant une stèle, un naos... Les statues privées étaient uniquement funéraires. Substituts du corps dans l'audelà, elles s'efforçaient d'avoir un aspect vivant avec leurs yeux incrustés, leurs chairs peintes. Mais, excepté à certaines époques, elles ne recherchaient pas le réalisme. Conçues pour l'éternité, elles présentaient un portrait idéalisé, gommant aussi bien les rides que l'expression des sentiments. Dans la statuaire se rangeaient aussi les modèles destinés à la tombe ; de qualité artistique inégale, ils reconstituaient des scènes de la vie quotidienne : boulangerie, boucherie, tissage... Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Scribe accroupi (le) sculpture - Signification de la sculpture Les livres Abou-Simbel - l'entrée du temple, page 8, volume 1 sphinx, page 4870, volume 9 Égypte - statue en granit de Ramsès II, page 1593, volume 3 La peinture. Complément du relief et de la statuaire, la peinture exista aussi par elle-même dans les tombes et les riches demeures, mais non dans les temples. Religieuse, elle avait les mêmes sujets que le relief. Profane, elle s'inspirait surtout de la nature. Dès la IVe dynastie, elle atteignit la perfection, avec les oies de Meidoum (musée du Caire) par exemple. Mais la grande période de la peinture égyptienne fut le Nouvel Empire. Dans les tombes thébaines, le dessin au trait vif s'accompagne d'un grand sens de la couleur. La phase préliminaire, identique pour le relief, consistait à établir un quadrillage sur lequel était tracé le dessin préparatoire. Après les retouches nécessaires, le peintre passait au travail définitif. Il procédait par grands aplats de couleurs d'origine minérale sans rendre la lumière et les ombres, mais en traduisant parfois les effets de transparence. Des scènes peintes, appelées vignettes, décoraient aussi les papyrus funéraires ou mythologiques. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats fresque - Introduction papyrus peinture - Les techniques - La peinture à l'eau Les livres Égypte - groupe de musiciennes couronnées de fleurs, page 1592, volume 3 Les arts décoratifs. L'orfèvrerie, brillamment illustrée par le trésor de Toutankhamon, fut l'oeuvre de joailliers très inventifs qui possédaient parfaitement les techniques de fonderie, moulage, incrustation ou ciselure. Les meubles, la vaisselle en faïence, la verrerie, les objets de toilette, les instruments de musique, le matériel funéraire, caisses et vases canopes, oushebtis - figurines effectuant les corvées à la place du mort -, furent aussi bien souvent l'oeuvre de remarquables artistes et artisans. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats canope mobilier - L'évolution des styles en Occident - L'Antiquité orfèvrerie - Introduction Toutankhamon Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Abou-Simbel Abydos Dayr al-Bahari Fayoum (le) hypostyle (salle) Karnak Louqsor Mariette Auguste Philae Les livres Chéops, page 1021, volume 2 fresque - fresque de la vallée des Rois, en Égypte, page 2068, volume 4 hypostyle (salle), page 2430, volume 5 Isis, page 2590, volume 5 Karnak, page 2730, volume 5 masque égyptien datant du Moyen Empire, page 3084, volume 6 mobilier - lit funéraire égyptien, page 3236, volume 6 papyrus, page 3693, volume 7 Égypte - les labours, page 1592, volume 3 Égypte - masque funéraire de Toutankhamon,, page 1593, volume 3 Égypte - Dayr al-Bahari, page 1598, volume 3 Égypte - colonnes de la salle hypostyle du temple d'Amon à Karnak, page 1598, volume 3 Égypte - la salle hypostyle du temple d'Amon à Louqsor, page 1598, volume 3 Égypte - travaux d'Abou-Simbel, page 1599, volume 3 Égypte - portique d'accueil du dromos du temple d'Isis, à Philae, page 1599, volume 3 Égypte - statues du temple d'Abou-Simbel, représentant Ramsès II, page 1599, volume 3 Égypte - porte de la seconde salle hypostyle du temple de Sobek et Haroëris, page 1599, volume 3 Égypte - buste de jeune princesse, page 1600, volume 3 Égypte - fresque de la tombe de Nakht, page 1600, volume 3 Égypte - colosse de Pinedjem Ier, à Karnak, page 1600, volume 3 Égypte - fresque ornant le mur d'une nécropole thébaine, page 1601, volume 3 Littérature La littérature pharaonique. D'une des plus anciennes et sans doute des plus brillantes cultures du monde, il ne nous est parvenu que peu de textes : papyrus, cuir ou lin n'étaient guère des supports aptes à traverser facilement le temps, à la différence, heureusement, des hiéroglyphes gravés sur les stèles funéraires ou sur les murs des temples et des pyramides. Comme dans toute culture traditionnelle, la littérature était animée avant tout par la religion et destinée à une performance orale. Les rituels funéraires (Textes des pyramides ou Textes des sarcophages), les hymnes divins, même les biographies sculptées sur les tombeaux de dignitaires en témoignent. S'il était un genre prisé des anciens Égyptiens, c'était celui de la Sagesse (traité de morale) : de la Sagesse de Ptahotep (vers 2500 avant J.-C.) à la Sagesse du scribe Any (vers 1500 avant J.-C.) ou à la Sagesse d'Aménémopé (vers 1300 avant J.-C.), le père enseigne à son fils comment se conduire en homme juste, réfléchi et pieux. Au cours des siècles, une littérature profane s'est néanmoins dégagée de l'univers religieux : dans les temps de crise politique et sociale, la protestation prit une forme lyrique (Dialogue du désespéré , vers 2300 avant J.-C.) ; dans les temps de conquête, les expéditions militaires furent narrées sur les murs de Thèbes ou de Karnak ; à partir du Moyen Empire, des contes folkloriques ou merveilleux, des romans ( Aventures de Sinouhé , R écit de la prise de Jaffa ) mirent l'accent sur le quotidien, et certains récits ayant pour sujet les dieux devinrent franchement satiriques ( Aventures d'Horus et de Sethi , vers 1160 avant J.-C.). À partir du Nouvel Empire, une poésie amoureuse, souvent bucolique, s'attacha à la description de sentiments plutôt que d'événements, influençant sans doute le Cantique des cantiques de la même façon que les dernières Sagesses ont pu marquer la morale évangélique de Jésus. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats hiéroglyphe hymne papyrus Rosette (pierre de) Sinouhé (Histoire de) Les livres hiéroglyphe - la pierre de Rosette, page 2361, volume 5 hiéroglyphe - le dieu Thot, page 2361, volume 5 hiéroglyphe - fragment de papyrus, page 2361, volume 5 La littérature copte et musulmane. Sous le poids du bilinguisme administratif instauré par les Ptolémées, l'égyptien se trouva de plus en plus écrit en caractères grecs et devint le copte. Les rares textes qui nous en restent sont surtout religieux. Les Règles monastiques (Règle de saint Pacôme) prolongeaient en partie les Sagesses pharaoniques. Les Vies de saints (Vie d'Antoine, Vie de Pacôme) mêlaient anecdotes savoureuses, morale et merveilleux. La littérature musulmane consistait surtout en contes et en poésie. Le soufisme donna lieu à une splendide poésie mystique (Ibn al-Far?d). Mais la pure recherche formelle tendit rapidement à tout figer autour d'elle. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Antoine coptes coptes - Langue P acôme La littérature moderne. Le contact avec le monde occidental à la fin du XVIIIe siècle lança à la culture égyptienne, si fière d'elle-même, un défi qu'elle releva. Ce fut la nahda, la renaissance. Mais le problème devint vite linguistique : fallait-il user de la langue coranique, pure mais archaïque, ou des dialectes populaires, compréhensibles par tous, mais sans légitimité ? Le débat rejaillit sur la forme même de la poésie, partagée entre continuation de la tradition formelle (Chawq?, Haf?z Ibrah?m) et renouvellement romantique (Mutr?n) et symboliste (groupe Apollo). À partir des années cinquante s'instaura une poésie engagée, usant de vers libres et de prose (Tawf?q al-Bakr?, alHidj?z ?), avant que ne revînt un courant plus intimiste (Matar, Dunq?l). Le théâtre, genre relativement nouveau en Égypte, a été dominé par Tawf?q al-Hak?m, qui a glissé d'un théâtre d'idées plein de symbolisme vers une vision proche du théâtre de l'absurde. Les romans sociaux ou régionalistes du début du XX e siècle (Mahmoud Taym?r, Hayk?l) ont fait place à une littérature psychologique d'affirmation nationale (Taha Hussein, Tawf?q al-Hak?m) ou nostalgique (al-M?zini, al-'Aqq?d). La génération suivante a été dominée par l'ampleur et la variété de la production de Nagu?b Mahf?z (prix Nobel 1988) : roman ou conte, réalisme, symbolisme ou fantastique, tout lui est bon pour dire l'identité multiple de l'Égypte. La défaite de 1967, puis la guerre de 1973 ont déclenché un regain d'intérêt pour une littérature plus engagée (Gam?l alGh?tan?, Char?f 'Itata). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats égyptien Hakim (Tawfiq al-) Mahfuz Naguib Taha Hussein Complétez votre recherche en consultant : Les livres Égypte - fragment de papyrus, page 1601, volume 3 Égypte - Naguib Mahfuz, photographié en juin 1989, page 1601, volume 3 Égypte - scribes, page 1601, volume 3 Cinéma La production cinématographique égyptienne a longtemps inondé le marché du ProcheOrient de mélodrames et films musicaux, conçus sur un modèle standard d'une extrême banalité, à quelques notables exceptions près : Fille du Nil (1929), la Volonté (1939), et surtout les tranches de vie réalistes de Salah Abou Seif (l'Aube de l'Isl?m , 1970 ; Le porteur d'eau est mort, 1977). Mais c'est surtout Youssef Chahine qui a sorti l'Égypte de sa torpeur cinématographique avec les rudes paraboles de la Terre (1969), du Moineau (1973), d'Alexandrie, pourquoi ? (1978), du Sixième Jour (1984), de l'Émigré (1994). Quelques cinéastes sont apparus dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix : Khari Bechara (le Collier et le bracelet, 1986), Atef at-Tayeb (l'Innocent, 1986), Nouri Nasrallah (Vols d'été, 1988), Asmar al-Bakri (Mendiants et orgueilleux, 1991). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats arabe (monde) - Cinéma Chahine Youssef Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats techniques (histoire des) - L'Antiquité - La civilisation égyptienne Les livres harpe, page 2319, volume 5 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Afrique Proche et Moyen-Orient Les médias Égypte - tableau en bref Égypte - carte physique Égypte - tableau en chiffres Afrique - carte politique Asie - carte politique Les indications bibliographiques L. Blin (sous la direction de), l'Économie égyptienne : libération et insertion dans le marché mondial, l'Harmattan, Paris, 1993. F. Burgat, l'Islamisme en face, La Découverte, Paris, 1995. C. Desroches Noblecourt, Ramsès II, la véritable histoire, Pygmalion, Paris, 1996. A. Eggebrecht, l'Égypte ancienne, Bordas, Paris, 1986. C. Lalouette, la Littérature égyptienne, PUF, « Que sais-je ? «, Paris, 1981. M. Wassef, Égypte : 100 ans de cinéma, Institut du monde arabe, Paris, 1995.

« Les conditions climatiques. À l'exception d'un étroit liseré littoral au nord, qui reçoit de 100 à 200 mm de pluies par an, toute l'Égypte est soumise à une aridité extrême.

Le Caire ne reçoit que 26 mm de pluies par an et Assiout 2 mm ! L'aridité est accentuée par les fortes chaleurs qui s'accroissent vers le sud.

La moyenne des températures annuelles est de 25,8 oC à Assouan, où elle est en janvier de 15 oC et en juillet de 33,2 oC; les records absolus de chaleur sont enregistrés au printemps quand souffle le khamsin, vent sec et chaud venu du sud.

Ces conditions climatiques ont pour conséquence un grave déficit hydrique, compensé par l'utilisation des eaux d'une importante nappe souterraine et, surtout, par le Nil, dont la crue est, en été, liée à la montée des eaux des zones tropicales et équatoriales.

Le fleuve transporte aussi, en suspension, des limons, pour un total de 52 millions de tonnes par an, dont le dépôt maintient la fertilité légendaire de la vallée. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats khamsin limon Complétez votre recherche en consultant : Les livres Nil - les bords du Nil à Louqsor, en Haute-Égypte, page 3442, volume 6 Afrique - vue aérienne du lac Nasser, page 61, volume 1 Égypte - image satellite du Caire, page 1586, volume 3 Égypte - la vallée du Nil, à Assouan, page 1588, volume 3 Les aspects humains La population, de langue arabe, de religion musulmane avec une forte minorité copte, se concentre sur les faibles espaces de l'« Égypte utile », atteignant des densités très élevées.

Le taux d'accroissement naturel, en baisse mais encore de l'ordre de 1,6 %, résulte d'une forte natalité et d'une faible mortalité.

Chaque année, le pays compte un million d'Égyptiens de plus.

C'est une véritable explosion démographique. L'augmentation a été modérée pendant la première moitié du XX e siècle (11,7 millions d'habitants en 1907, 19 millions en 1947), puis s'est accélérée (26 millions en 1960, 52 millions en 1990, 63 millions prévus en l'an 2000).

En dépit de trois réformes agraires (1952, 1961 et 1969), la misère des campagnes reste grande et le nombre des paysans sans terre augmente ; d'où un incessant exode rural, une forte croissance urbaine et une intense urbanisation des campagnes.

À partir de 1974, date où fut lancée une politique d'ouverture par le président Sadate ( Infitah ), les Égyptiens ont émigré en grand nombre, surtout dans les pays du Golfe, où ils sont entre 2 et 3 millions.

Par leurs envois d'argent, ces émigrés font vivre nombre de familles, même si cela encourage l'inflation et accentue la dépendance économique du pays ; on l'a bien vu avec le retour massif des travailleurs émigrés lors de la crise du Golfe. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bubastis coptes Sahara - Géographie - Nomades et sédentaires Les livres Égypte - vue du Caire, page 1588, volume 3 Égypte - la cité des morts, abri des vivants, page 1589, volume 3 La vie économique Par son PNB par habitant, l'Égypte est l'un des pays les plus pauvres du monde arabe, et les réformes économiques qui seraient nécessaires se heurtent aux difficultés de la vie politique.

La dette extérieure du pays est passée de 21 milliards de dollars en 1980 à environ 50 milliards en 1995.

L'aide internationale lui est indispensable : celle des États- Unis (plus de 2 milliards de dollars par an) est la plus importante que ceux-ci accordent à un autre pays qu'Israël.

Un accord de coopération est également en projet avec l'Union. »

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