chinois, art - beaux-arts.
Publié le 14/05/2013
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4 LA DYNASTIE DES ZHOU (V.
1027-256 AV.
J.-C.)
Les Shang ne parvinrent pas à endiguer l’invasion des Zhou, tribu qui vivait à leur frontière occidentale.
Vers 1122 av.
J.-C., les Zhou attaquèrent Anyang puis établirent le siège de leur dynastie près de Xi’an, au Shaanxi.
Dans les premiers temps, ils
préservèrent la culture des Shang.
Les bronzes et les jades du début des Zhou, appelé période des Zhou occidentaux , ressemblent à ceux de la dynastie précédente.
Mais les vases rituels de bronze, autrefois utilisés dans les temples, devinrent
également des présents offerts par l’empereur à des sujets puissants.
Ils commémoraient des victoires à la guerre ou l’attribution d’une terre.
Ces bronzes portaient en général de longues inscriptions expliquant l’événement commémoré.
La dynastie des Zhou, soumise aux attaques ennemies, dut transférer sa capitale à Luoyang (Henan) en 770 av.
J.-C., année qui marque le début de la période des Zhou orientaux.
La rupture géographique se refléta nettement dans l’art des bronzes
qui étaient offerts en cadeaux de mariage pour la décoration des intérieurs.
Une ornementation abstraite et colorée, incrustée d’or et de pierres semi-précieuses, remplaça les images d’animaux et de monstres totémiques.
Les cloches de bronze et les
miroirs étaient également appréciés.
Des peintures sur soie, premiers spécimens du genre, ont été découvertes dans les tombes des Zhou orientaux.
La sculpture sur bois, le travail du laque et la poterie vernissée témoignent de nouvelles techniques et de nouveaux styles apparus au
cours de la dernière période des Zhou.
5 LES DYNASTIES QIN, HAN ET LES SIX DYNASTIES DU SUD (221 AV.
J.-C.-589 APR.
J.-C.)
L’effondrement politique des Zhou fut suivi d’une consolidation du pouvoir entre les mains de l’empereur Qin Shi Huangdi, fondateur de la dynastie Qin (221-206 av.
J.-C.).
C’est du nom de cette première dynastie impériale que dérive celui de la
Chine.
Le puissant monarque fut inhumé sous un tumulus de la province du Nord-Ouest, le Shaanxi.
À proximité du tombeau furent découverts plus de 6 000 guerriers et chevaux de terre cuite enfouis, chargés de protéger l’empereur défunt ( voir
armée de Terre cuite).
Ces statues, soigneusement travaillées, ressemblent à l’un des régiments réels du souverain, avec des officiers parfaitement équipés, des conducteurs de chars et des archers, accompagnés de jeunes fantassins.
À l’origine,
l’armée était peinte de couleurs vives, disparues avec le temps.
Malgré l’abolition déjà ancienne des sacrifices humains lors des funérailles Shang et Zhou, le désir de protection dans le voyage vers l’au-delà demeurait un élément important des
pratiques funéraires.
Les souverains de la dynastie des Han recueillirent l’héritage de la dynastie Qin en 202 av.
J.-C., à la faveur d’une révolte de la population.
Ils gouvernèrent pendant plus de quatre siècles en exerçant une influence déterminante sur l’art chinois.
5. 1 La peinture
La peinture, née à la fin de la dynastie des Zhou, s’épanouit sous les Han.
Les tombeaux constituaient un sujet privilégié des artistes et des architectes ; on y retrouvait les thèmes picturaux les plus courants, comme l’au-delà ou les légendes des
héros du passé.
La peinture des Han nous révèle une expérience nouvelle en Chine : la restitution de l’espace et de la distance.
Les premiers éléments descriptifs du paysage apparurent également durant cette dynastie ; ils se limitaient toutefois à de
petits arbres ou à des montagnes.
Les documents historiques nous révèlent que les portraits des empereurs ornaient leurs somptueux palais et qu’ils faisaient exécuter des peintures murales dans leurs résidences ; malheureusement, ces œuvres ont
été perdues.
5. 2 Les tombes et les objets funéraires
La décoration peinte des tombeaux ayant disparu, demeure l’architecture.
La construction funéraire reflète la technique architecturale complexe de l’époque.
Des systèmes élaborés de voûtes et de colonnes remplaçaient les structures de bois et de
terre damée des dynasties précédentes.
L’intérieur des tombes princières des Han était meublé d’une grande variété de mingqi (« biens des esprits »), c’est-à-dire des répliques ou des substituts miniatures de biens réels, de serviteurs, d’animaux et
de bâtiments.
Les mingqi étaient le plus souvent réalisés en céramique peinte ou vernissée.
La multiplication des mingqi dans les tombes provoqua une diminution qualitative des objets funéraires.
Quelques exemples de la splendeur des Han rivalisent néanmoins avec les sépultures royales des Shang.
Les tombes du prince Liu Sheng et de
son épouse Tou Wan (morts vers 120 av.
J.-C.), découvertes à Mancheng (province de Hebei) en 1968, recelaient une exceptionnelle collection de laques, de soieries, de poteries et de bronzes dorés ou incrustés d’or.
Les deux princes reposaient
chacun dans un linceul fait de 2 000 plaquettes de jade rectangulaires et cousues ensemble par des fils d’or.
Aujourd’hui encore, le jade est considéré en Chine comme un symbole de vie éternelle.
À la chute de la dynastie des Han en 220 apr.
J.-C.
succéda une phase de fragmentation.
Durant les quatre siècles qui suivirent, des clans rivaux tentèrent de dominer des parties de l’empire ; c’est la période des Seize Royaumes du Nord et des Six
Dynasties du Sud (220-589 apr.
J.-C.).
Les systèmes philosophiques taoïste et confucéen avaient entretenu, jusqu’à cette époque, différents thèmes et styles artistiques.
Les scènes de piété filiale traduisaient l’idéal confucéen.
Les taoïstes, plus libres
et attachés à la nature, préféraient les paysages et les légendes traditionnelles.
L’art chinois reçut alors l’empreinte de philosophies et de courants religieux extérieurs.
5. 3 L’art bouddhiste
Le bouddhisme marqua profondément l’art des Six Dynasties du Sud.
Il parvint en Chine depuis l’Inde voisine, via l’Asie centrale et les voies maritimes.
Les petites statues apportées par les bouddhistes indiens furent les premiers témoignages de l’art
bouddhiste en Chine.
Vers le IVe siècle, un apport extérieur de styles et de sujets façonna un art et une architecture bouddhistes spécifiquement chinois.
Les peintures murales de Dunhuang, en Chine occidentale, racontent les histoires sacrées du
bouddhisme.
La sculpture monumentale des bouddhas et des bodhisattvas, en provenance du nord de l’Inde, se répandit jusqu’à Yungang (Datong au Shanxi) et Longmen (Luoyang au Henan).
À cette époque, la pagode en bois tire sa forme
architecturale du stupa indien, mais également de la tour de la dynastie des Han.
Il s’agit d’un apport architectural essentiel de cette période : au VIe siècle, le bouddhisme avait imprégné presque tous les aspects de la vie culturelle chinoise.
5. 4 La peinture
Sous les Six Dynasties du Sud, le peintre Gu Kaizhi, considéré comme le père de la peinture de paysage, fit évoluer les traditions taoïstes et profanes dans l’art.
Trois œuvres, probablement des copies, lui sont attribuées : deux versions de la légende.
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