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Cervantès (Miguel de), en espagnol Miguel de Cervantes y Saavedra.

Publié le 24/10/2013

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Cervantès (Miguel de), en espagnol Miguel de Cervantes y Saavedra. 1547-1616, né à Alcalá de Henares, écrivain espagnol. Il fut d'abord soldat, participa à la bataille de Lépante (1571), qui consacra le triomphe de la chrétienté sur les Turcs et où il fut blessé à la main gauche, blessure qui lui valut le surnom de Manco de Lepanto (« manchot de Lépante «). Soigné en Italie, il fut capturé par des pirates barbaresques alors qu'il revenait en Espagne (1575). Il passa cinq années dans les bagnes d'Alger, d'où il essaya de s'évader. Enfin, il put être racheté et retrouva l'Espagne. Pour gagner sa vie, il devint commissaire aux vivres, puis collecteur d'impôts, mais il fut emprisonné à plusieurs reprises pour des délits liés à ces charges. Il mourut dans le dénuement le 23 avril 1616. L'homme de lettres. Son oeuvre est abondante et variée. Son premier roman, pastoral, Galatée (1585), ne connut pas le succès, non plus que son poème Voyage au Parnasse (1614). Mais en 1605 parut la première partie du Don Quichotte. Cervantès devint célèbre et, en 1613, il publia les Nouvelles exemplaires qui marquèrent un tournant dans le genre de la nouvelle espagnole. Un nouveau réalisme était né, dans lequel l'imagination et le fantastique épousaient une réalité sociale observée dans ses moindres détails. Tableaux de moeurs pleins de vivacité et d'humour comme l'Illustre Laveuse de vaisselle ou la Petite Gitane, ou récits picaresques (le Licencié de verre ou le Colloque des chiens), ces nouvelles sont autant de peintures vivantes de l'Espagne de Cervantès. À la fin de sa vie, retiré à Madrid et dans la plus grande nécessité, il composa pour le théâtre huit comédies et huit entremeses (intermèdes) en 1615. Parmi les comédies, citons los Tratos de Argel, tableau de la vie des captifs chrétiens à Alger, la Casa de los celos (la Maison de la jalousie), el Laberinto de amor (le Labyrinthe d'amour), el Rufian dichoso (le Ruffian heureux), qui présente des scènes de couleur populaire. Parmi les intermèdes, la Guardia cuidadosa fait avec humour la satire du soldat fanfaron ; le Retable des merveilles est un vrai chefd'oeuvre. Le Don Quichotte. Le chef-d'oeuvre de Cervantès, Don Quichotte de la Manche (première partie, 1605 ; seconde partie, 1615), se situe à cette délicate articulation entre le Moyen Âge et les Temps modernes. Dans son roman, Cervantès met face à face deux personnages que tout sépare. Don Quichotte, le chevalier à la triste figure, vit dans un rêve perpétuel et parcourt les chemins de la Castille en quête d'une île improbable dont il deviendrait le gouverneur, tandis que son écuyer dodu, Sancho Pança, est uniquement préoccupé du terrestre et du matériel. C'est cette rencontre de l'idéalisme et du réalisme qui fait toute la richesse symbolique de l'oeuvre de Cervantès. Si, à l'origine, l'écrivain voyait dans son ouvrage une parodie des romans de chevalerie courtoise, cette vocation satirique fait peu à peu place à une sorte d'épopée de l'homme confronté à la réalité du monde. Don Quichotte inaugure le roman moderne non seulement parce qu'il donne naissance à un nouveau type de héros - l'homme à la recherche de lui-même -, mais aussi parce qu'il ouvre de nouvelles perspectives à l'écriture romanesque et au regard que l'écrivain doit porter sur son oeuvre. Le livre apocryphe d'Avellaneda conduisit Cervantès à donner à son récit une suite et une fin dix ans après la première partie. Les aventures que traverse don Quichotte sont toujours vouées à l'échec, mais il est soutenu par la pensée de la dame de ses rêves, Dulcinée du Toboso, et par le sentiment absolu de la justice. Cet idéal est son unique raison de vivre. Lorsqu'il le perd et « voit « son erreur, il meurt, sage et désabusé. Dès sa publication, le Don Quichotte connut un immense succès et appartient désormais aux classiques de la littérature mondiale. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Cervantès (Miguel de) - Don Quichotte, page 948, volume 2 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Amadis de Gaule Don Quichotte de la Manche Doré Gustave Espagne - Arts - Littérature Espagne - Arts - Littérature - Le Siècle d'or nouvelle roman - Introduction roman - Le temps de la fiction Sancho Pança théâtre - Le XVIIe siècle : l'âge d'or espagnol et l'ère classique en France Les livres Cervantès (Miguel de), page 949, volume 2 Don Quichotte de la Manche, page 1504, volume 3 roman - Don Quichotte, de Cervantès, page 4431, volume 8

« ouvre de nouvelles perspectives à l'écriture romanesque et au regard que l'écrivain doit porter sur son œuvre.

Le livre apocryphe d'Avellaneda conduisit Cervantès à donner à son récit une suite et une fin dix ans après la première partie.

Les aventures que traverse don Quichotte sont toujours vouées à l'échec, mais il est soutenu par la pensée de la dame de ses rêves, Dulcinée du Toboso, et par le sentiment absolu de la justice.

Cet idéal est son unique raison de vivre.

Lorsqu'il le perd et « voit » son erreur, il meurt, sage et désabusé. Dès sa publication, le Don Quichotte connut un immense succès et appartient désormais aux classiques de la littérature mondiale. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Cervantès (Miguel de) - Don Quichotte, page 948, volume 2 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Amadis de Gaule Don Quichotte de la Manche Doré Gustave Espagne - Arts - Littérature Espagne - Arts - Littérature - Le Siècle d'or nouvelle roman - Introduction roman - Le temps de la fiction Sancho Pança théâtre - Le XVIIe siècle : l'âge d'or espagnol et l'ère classique en France Les livres Cervantès (Miguel de), page 949, volume 2 Don Quichotte de la Manche, page 1504, volume 3 roman - Don Quichotte, de Cervantès, page 4431, volume 8. »

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