certaines de ses obligations qu'un partage des rôles avait été au préalable établi.
Publié le 31/10/2013
Extrait du document
«
***
Une foisl'Empire faitetainsi organisé, ildevient eneffet deplus enplus évident queLouis Napoléon nepourra
compter quesurlui-même pouratteindre lesobjectifs qu'ils'est assignés, etqu'il nereniera jamais.
D'après lestextes et,d'ailleurs, dansl'esprit detous, c'estluiqui détient lepouvoir.
Unpouvoir personnel.
Quasi
absolu, aumoins audébut.
Maisl'exercice detout pouvoir estenfait une lutte incessante contrel'impuissance.
L'impuissance qu'ondécouvre enmesurant lelong chemin àparcourir entreunordre, uneorientation, une
consigne etleur exécution, intelligente, réalisteetnéanmoins fidèle;l'impuissance, néedesobstacles
innombrables qu'onrencontre, liésàla paresse, auconformisme, auxréticences, auxoppositions, aux
incompréhensions, àl'absence réelled'adhésion.
Etce qui estvrai detout pouvoir vauttoutparticulièrement
pour celui deLouis Napoléon.
Il est leseul àcroire auxpolitiques qu'ilentend conduire.
Auxdifficultés habituelles desgouvernants quitentent
d'accomplir undessein s'ajoutent cellestenant aufait que personne d'autrequeluine croit àce dessein.
Les rouages del'État sontdonc aumoins autant deséléments derésistance àsa volonté quedesauxiliaires.
C'est d'abord deceux quidevaient leservir qu'ilavait àse défier.
Dès l'origine, laCour, leSénat, leCorps législatif, leConseil d'État,lesministres incarnent leconservatisme...
et, donc, fût-elle larvéeetnon affichée, uneopposition àl'empereur, danstouslesdomaines, intérieuret
extérieur, économique, social,politique.
Étrange etpermanent combatquecelui decet homme seulcontre ceuxquilesoutiennent.
Jeusubtil duchat et
de lasouris.
Manège faitdeconcessions incessantesàl'air dutemps, alternant avecdebrutales déterminations
qui permettent enfin,parfois, souvent, d'allerdel'avant.
Ce conflit feutré, quineditpas son nom, animé pardes partenaires quin'en ontguère conscience, éclaire
l'impression laisséeàla postérité parunrégime qui,sans cette clé,resterait totalement incompréhensible...
Car
si les ambiguïtés, leséquivoques, lescontradictions abondent,ellessontlefait deLouis Napoléon, etsans
doute sonmérite etsa gloire.
Ilen est seul responsable.
Sice n'était lui,tout serait clair,limpide, cohérent: on
aurait unrégime autoritaire, pratiquant, àl'intérieur etàl'extérieur, unepolitique deréaction.
Ce n'est pas,cene sera paslecas.
Il faut ainsi prendre gardeavantdedépeindre LouisNapoléon commeunesorte d'autocrate.
Il est vrai, pour prendre l'exemple delaliberté delapresse, qu'iln'en fitpas, aumoins pendant lespremières
années durègne, l'unedeses priorités —c'est lemoins qu'onpuisse dire...Destextes restrictifs, d'unepart,
des subsides généreusement versésànombre dejournaux etde rédacteurs, d'autrepart,correspondent àune
conception pourlemoins craintive etdirigiste.
Sisubsistent desorganes d'opposition, forceestd'admettre qu'ils
se cantonnent, uncertain tempsdumoins, dansuneprudente réserveafind'éviter lescoups delaloi.
C'est le
cas delaGazette deFrance, légitimiste, duJournal desDébats, orléaniste, etde quelques organeslibéraux.
On nesaurait d'ailleurs prétendre quelorsque laliberté reviendra, l'extraordinaire déferlementdecritiques,
d'attaques, d'injuresquel'empereur auraàendurer nefera pasregretter àson entourage l'heureuxtempsoù,
du moins, lepire était évité.
Mais sises rapports initiauxavecle«quatrième pouvoir»relèvent d'uneapproche, disons-le,assezpasséiste,
il eut enrevanche plusderespect pourletroisième.
Quand,publiant lespapiers secretsdusecond Empire, on
chercha àmontrer comment l'Empereur pesaitsurlesdécisions judiciaires, onne trouva guèrequ'une lettrede
Conti auprésident Benoît-Champy, ainsilibellée :
« L'Empereur voitavec regret leprocès civilpendant entreMadame deMagnoncour etses deux fils,dont l'un
est officier delaGarde Impériale.
« Sa Majesté désirerait qu'ilvous fûtpossible d'amener lerapprochement desparties etde prévenir parla
conciliation lefâcheux retentissement d'uneluttejudiciaire.
»
On conviendra quec'est peu!
De même comment prétendre queLouis Napoléon avoulu etmis enplace unÉtat policier? Certeslepays est«
surveillé ».Comme parlepassé, lesprocureurs générauxsontchargés d'unemission oùles limites entre
l'information généraleetlasurveillance sontindécises.
Lagendarmerie estactive; laconception del'ordre
qu'elle doitmettre enoeuvre estétendue, sanscependant franchirlafrontière quiconduirait àl'inquisition.
La
police dispose delarges pouvoirs enville ;pour autant, ladimension deses effectifs —rapportés auxtrente-six
millions d'habitants —interdit toutrapprochement rétrospectifavecdesmodèles quel'expérience récentenous
a appris àconnaître.
Noussavons tropbien àprésent ceque sont lesEtats policiers pourrefuser d'yinclure un
régime qui,certes, surtout àses débuts, segarde detout etde tous, maisquiestfinalement restétoutàfait
débonnaire.
Si, aucommencement durègne, certaines décisions sontprises quifrisent leridicule, commel'interdiction aux.
»
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