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CENDRARS (Frédéric Sauser, dit Biaise)

Publié le 19/02/2019

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CENDRARS (Frédéric Sauser, dit Biaise), écrivain français (La Chaux-de-Fonds, Suisse, 1887 - Paris 1961). La vitesse, le chaos et la mémoire Du monde entier (1919), ainsi peut-on résumer l'œuvre de Cendrars. Bourlinguer (1948), c'est ce qu'il a toujours fait depuis son enfance et son adolescence, volontairement bousculée de Naples en Chine, de Russie aux Indes. Les Pâques à New York (1912) et la Prose du Transsibérien et de la Petite Jehanne de France (1913) révèlent un témoin universel (Anthologie nègre, 1921) qui, partout chez lui, fait de la poésie-flash le moyen privilégié pour saisir au plus profond un monde en perpétuel mouvement. Cette mise en toboggan, accélérée par l'expérience de la guerre (qu'il fait dans la Légion étrangère et où il perd un bras), se retrouve dans des romans comme l'Or (1925), Moravagine (1926), Rhum (1930), la Vie dangereuse (1936) ou l'Homme foudroyé (1945). Cendrars a toujours refusé d'être « homme de lettres » ou de « construire » une œuvre : le rejet du poème court et statique, l'adoption d'une rythmique ininterrompue et dynamique, l'emploi permanent du présent romanesque et le respect d'un pur schéma de l'action font de Cendrars un praticien du «je-ici-maintenant ». Chaque voyage est conçu comme une allégorie d'autant plus troublante qu'elle est toujours recommencée ; l'écriture est vécue comme initiation, autrement dit comme un voyage.

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