calligraphie.

calligraphie. n.f., art de tracer les caractères d'écriture. En Occident. La calligraphie s'est développée à l'époque médiévale dans les ateliers des monastères où l'on copiait les ouvrages manuscrits. Différents styles d'écriture se succédèrent au cours des siècles - cursive latine, script mérovingien, minuscule carolingienne, gothique -, le texte se mêlant aux enluminures et aux ornementations, comme dans Book of Kells (Irlande, VIIIe siècle) ou dans le Missel de saint Denis (XIVe siècle). L'invention de l'imprimerie marqua le premier coup d'arrêt de la calligraphie, qui ne se maintint plus que dans des usages très restreints, pour la rédaction de documents administratifs ou sur des plaques gravées. Si elle tomba en désuétude au XIXe siècle, son souvenir subsiste dans le graphisme contemporain, notamment sur des emballages ou sur certains panneaux d'affichage comme les écritures lumineuses de Piccadilly Circus. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats peinture - Les supports - Le papier et le parchemin Dans l'isl?m. L'isl?m, qui entretenait la plus grande méfiance envers l'art figuratif, a tiré un parti esthétique de l'écriture. Le premier style d'écriture, le coufique, fut élaboré à Koufa (Irak) et employé pendant les premiers siècles de l'hégire. Des vizirs, des écoles à Bagdad, au Caire, à Tabriz, enrichirent la calligraphie, en copiant par exemple le Coran. Mais l'écriture n'était pas réservée au livre ; elle fournit la principale décoration des bâtiments, des céramiques et des tissus. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats islam - Beaux-arts peinture - Les supports - Le papier et le parchemin Turquie - Arts - Beaux-arts En Orient. La calligraphie, souvent considérée comme la forme de l'expression artistique la plus pure, atteignit son apogée en Chine. Elle s'y exerça dans des conditions sans équivalent en Occident ; l'écriture idéographique, avec ses milliers de caractères, stimulait l'imagination de l'artiste. Le calligraphe, parfois un poète, utilisait le pinceau comme un dessinateur ; d'ailleurs, l'écrit et le dessin s'interpénètrent souvent dans les rouleaux où l'amateur apprécie la tension et le rythme des coups de pinceau. L'histoire de la Chine a conservé le nom de ces artistes, Wang Hsi-chih (321-379) étant l'un des plus célèbres. À partir du VIIe siècle, le Japon développa la calligraphie, qui emprunta une voie originale en copiant entre autres les s?tra du Bouddha, et elle y est demeurée, encore aujourd'hui, très vivante. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Chine - Arts - Beaux-arts - Des Han aux Tang (IIIe siècle avant J.-C.-Xe siècle après J.-C.) Japon - Arts - Beaux-arts - La période contemporaine peinture - Les supports - Le papier et le parchemin La calligraphie réinventée. Ainsi, l'écriture en Occident est demeurée avant tout le véhicule de la pensée. C'est en Orient que sa véritable dimension esthétique a été explorée avant que les artistes occidentaux ne découvrent, au XXe siècle (Degottex, Hartung, Michaux, Tobey...), la beauté des signes hors de leur signification. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Chine - Arts - Beaux-arts - Des Han aux Tang (IIIe siècle avant J.-C.-Xe siècle après J.-C.) Degottex Jean écriture islam - Beaux-arts Japon - Arts - Beaux-arts - La période contemporaine koufique peinture - Les supports - Le papier et le parchemin Tobey Mark Turquie - Arts - Beaux-arts