Devoir de Philosophie

Brüning, Heinrich

Publié le 23/02/2013

Extrait du document

 

Brüning, Heinrich (1885-1970), homme politique allemand du Zentrum (« Centre catholique «), chancelier de la République de Weimar (1930-1932).

Né à Münster (Westphalie), Heinrich Brüning étudie la philosophie, l’histoire, le droit et l’économie avant d’exercer les fonctions d’agent d’affaires de la confédération syndicale chrétienne allemande (1921-1930). Membre du Zentrum, il est député au Reichstag (1924-1933), et président du groupe parlementaire centriste (1929-1930 et 1932-1933).

Le 28 mars 1930, Hindenburg, le président de la République de Weimar, le nomme chancelier. Brüning forme un gouvernement minoritaire soutenu par les partis du centre. Ses objectifs principaux sont le règlement de la question des réparations, la résorption du chômage et l’assainissement du budget de l’État par une politique déflationniste. En juillet 1930, le Reichstag rejette son programme financier, ce qui conduit Brüning à le dissoudre le même mois. Après les élections du nouveau Parlement (septembre 1930), au cours desquelles le parti nazi (NSDAP) passe de 14 à 107 députés, Brüning forme un gouvernement minoritaire toléré par le parti social-démocrate (SPD) et soutenu par le président de la République. C’est par décrets-lois qu’il tente alors d’imposer sa politique déflationniste visant à enrayer la crise économique, de plus en plus grave. Mais ses mesures monétaires et politiques échouent, entraînant une recrudescence du chômage et un approfondissement de la crise dans le pays, ce qui contribue à renforcer les partis d’extrême droite (NSDAP) et d’extrême gauche (KPD, parti communiste). En raison de différends politiques et à l’instigation du général von Schleicher, le président Hindenburg le démet de ses fonctions de chancelier (30 mai 1932) et charge Franz von Papen de former le nouveau gouvernement.

En mai 1933, Brüning est élu chef du Zentrum, mais il doit le dissoudre dès le mois de juillet, le NSDAP étant déclaré parti unique par Hitler, chancelier depuis le 30 janvier 1933. En 1934, Brüning émigre aux États-Unis, où il enseigne les sciences économiques à l’université Harvard, à partir de 1937. Après la Seconde Guerre mondiale, il est revenu en Allemagne enseigner les sciences politiques à Cologne (1951-1954), avant de retourner aux États-Unis, où il a fini sa vie.

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

 

Heinrich Brüning Homme politique allemand * 26.11.1885, Münster + 30. 3. 1970, Norwich, Vermont (États-Unis) Economiste, formé à l'école du mouvement ouvrier catholique, il devient président du groupe centriste en 1929, puis chancelier de 1930 à 1932. Il vise alors un État autoritaire et le rétablissement de la monarchie. Afin de résoudre la question des réparations et d'assainir les finances de l'empire, il pratique une politique déflationniste, qui entraîne une aggravation du chômage et des tensions sociales. Son premier programme économique rejeté par le Reichstag, il décide de dissoudre celui-ci. Mais les nouvelles élections en 1930 permettent au parti nazi de s'affirmer, et Brüning est contraint d'accepter l'arbitrage parlementaire du SPD. Il parvient néanmoins à imposer sa politique financière par la voie de décrets d'urgence signés par le Président du Reichstag, Paul von Hindenburg. En 1932, par le traité de Lausanne et la suppression du plan Young, il obtient de facto la fin du règlement des réparations. La même année, sous la pression du Général Kurt von Schleicher, opposé à sa politique militaire, et des grands propriétaires terriens de la région de l'Elbe, qui combattent sa révision du programme d'aide à l'Est, Hindenburg le destitue et nomme Franz von Papen au poste de chancelier. Brüning émigre en 1934 à l'étranger. Professeur à Harvard, puis à Cologne de 1951 à 1955, il retourne aux Etats-Unis en 1957, où il meurt en 1970. Ses \"Mémoires\" sont publiées en France en 1974.

Liens utiles