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Bouvines.

Publié le 23/10/2013

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Bouvines. village du nord de la France, où, le 27 juillet 1214, les forces du roi de France Philippe II Auguste remportèrent une victoire sur l'armée coalisée de l'empereur germanique Otton IV, de Ferrand de Portugal, comte de Flandre, de Renaud de Dammartin, comte de Boulogne, et de Jean sans Terre, roi d'Angleterre. À l'origine du conflit il y avait la révolte de Jean sans Terre contre le roi de France, à qui il devait hommage pour les fiefs qu'il tenait de lui sur le continent. L'empereur était en conflit avec le pape, qui recevait le soutien de la France. D'autres vassaux supportaient mal, eux aussi, le lien de vassalité qui les assujettissait au roi de France. Jean sans Terre, qui animait la coalition, débarqua à La Rochelle et fut vaincu le 2 juillet à la Roche-aux-Moines, tandis que ses alliés, attaquant par le nord, étaient défaits à Bouvines. Renaud de Dammartin et Ferrand de Flandre, prisonniers, Otton, déchu au profit de Frédéric II de Hohenstaufen, Jean sans Terre vit se soulever les barons anglais qui lui imposèrent la Grande Charte (1215). Un symbole. Les contemporains de la bataille furent frappés par la capture des comtes et par le fait que la bataille eut lieu un dimanche, jour où il était interdit de combattre. Au cours du XIIIe siècle, Bouvines devint le symbole d'une prise de conscience nationale : les milices communales avaient, en effet, fait corps autour du roi de France pour lutter contre l'Allemagne, perçue comme nation ennemie. Oubliée dès le XIVe siècle, la bataille reprit toute sa valeur de symbole au XIXe : l'historiographie bourgeoise insista sur l'union du roi et du peuple autour de l'idée de nation et sur le rôle joué par la France dans la défense de la religion et la protection de la papauté. Sous la IIIe République, Bouvines était perçue comme une victoire patriotique, où toutes les classes sociales avaient oeuvré au bien commun de la nation française. Les manuels scolaires la glorifièrent. Après 1945, outre les changements survenus dans les conceptions de l'enseignement de l'histoire, ce symbolisme « revanchard « antiallemand parut encombrant, et Bouvines disparut des programmes. On n'y voit plus aujourd'hui qu'une bataille qui détermina un nouvel équilibre politique dans l'Europe du XIIIe siècle et où, du point de vue de la tactique militaire, les fantassins (la « piétaille «) prirent une importance nouvelle. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Cent Ans (guerre de) France - Histoire - La construction de la France (1285-1661) - La guerre de Cent Ans France - Histoire - La monarchie féodale (987-1285) - Le « beau Moyen Âge « Montjoie Saint-Denis ! Montmorency - Montmorency (Matthieu II, baron de) Otton - Otton IV de Brunswick Philippe - FRANCE - Philippe II Auguste Royaume-Uni - Histoire - Le long duel franco-anglais Les médias Nord (59) - carte physique

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