Bonapartisme qui est une référence à ceux-là est l'ennemi de celle-ci.
Publié le 31/10/2013
Extrait du document
«
avant
l'échéance, ilannonce qu'ilaccepte d'yparticiper.
Ilfaut lireetrelire cesphrases, dontOllivier lui-même
rapporte qu'illesprononça avecunesorte de«transport intérieur»:
« Sire, quand onest acclamé partrente-cinq millionsd'hommes, quandonest acclamé parmilesSouverains,
quand ladestinée aépuisé pourvous toutes sesfaveurs, ilreste encore unejoieineffable àconnaître, c'est,
repoussant lesconseillers pusillanimes, d'êtrel'initiateur courageux etvolontaire d'ungrand peuple àla liberté
[...].
J'en réponds, lejour oùcet appel seraitfait,ilpourrait biensetrouver encoredanslepays deshommes
fidèles auxsouvenirs dupassé ouabsorbés parlesespérances del'avenir, maisleplus grand nombre
approuverait avecardeur.
Quantàmoi, quisuis républicain, j'admirerais, j'appuierais,etmon appui serait
d'autant plusefficace qu'ilserait totalement désintéressé.
»
A l'époque, Mornyn'arrête pas,comme ondit, dele«travailler aucorps ».C'est superflu; etinutile.
Superflu,
parce qu'Ollivier saitfortbien cequ'il veut etoù ilva.
Inutile, parcequel'opération séductionduprésident du
Corps législatif n'estpasdenature àmodifier lecomportement qu'ils'est choisi.
Nuln'abesoin delesolliciter
pour qu'ilréponde àThiers, aprèslediscours decelui-ci surles«libertés nécessaires »,discours oùs'exprime
une préférence pourunsouverain quirègne etne gouverne pas.Ollivier vas'en démarquer nettement:« Je
réclame laresponsabilité desMinistres sansexclure celleduChef del'État.
»
On nesaurait direplus clairement qu'ilveut unempereur responsable.
Danssonlivre le19 Janvier, il
explicitera ultérieurement sapensée: «La responsabilité del'Empereur portesurladirection del'ensemble,
celle desministres surlapart qu'ils ontprise àcette direction eten outre surl'exécution etledétail.
La
responsabilité del'Empereur nepouvant êtremise enaction queparunplébiscite oupar une révolution, estla
reconnaissance constitutionnelle delasouveraineté populaire(...)Laresponsabilité ministérielle,quine
s'impose quepardes coups demajorité, estlareconnaissance desdroits politiques desAssemblées.
»
En 1865, ilva plus loin,envotant l'adresse.
Dansundiscours restéfameux, le27 mars, ilcondamne les
tentations d'immobilisme toutenaffichant sadisponibilité: «Quant àmoi, mon partiestpris.
Lejour oùle
souverain entreradanslavoie libérale politique avecautant dedécision qu'ilestentré danslaliberté civileet
sociale, cejour-là [...]jene serai pashostile, jeserai favorable.
Carjen'hésite pasàle déclarer hautement dès
aujourd'hui.
Monvoeu leplus sincère, monvoeu leplus ardent, c'estquelegouvernement del'Empereur se
consolide parlaliberté.
»
On commence àparler trèssérieusement deson accession àun ministère dansunecombinaison dontMorny
aurait prislatête.
Ilne veut pasalors enentendre parler,etadoptera lamême attitude, endécembre 1866,
lorsque Walewski luidéclarera toutdego: «L'Empereur m'achargé devous offrirleMinistère del'Instruction
Publique avecdélégation généralecommeorateurduGouvernement devantlesChambres.
»
Ollivier s'estexpliqué surces deux refus successifs: «Les élévations soudaines, imprévues, sontprécisément
le propre dupouvoir absolu;danslesGouvernements libres,lespremiers emploisnesont accessibles qu'à
ceux qui,après unstage plusoumoins long,ontobtenu laconfiance del'opinion.
»
Ce qu'il pense sansdoute, c'estqu'ilserait moins efficace enmenant, del'intérieur, uneoeuvre delibéralisation
qu'en travaillant, horsdugouvernement, àlui susciter desconcours.
***
Pourtant, lecontact aété enfin noué.
Émile Ollivier faitpartie d'unecommission quepréside l'impératrice etqui estdestinée àaméliorer lesort des
jeunes détenus, pourlesquels onsepropose desubstituer àla prison l'envoi encolonies agricoles.
Ace titre, il
s'est rendu auxTuileries le27 juin 1865, et,profitant del'occasion, LouisNapoléon, quifeint d'être passé par
hasard, s'arrange pourlerencontrer etpour engager avecluiune première conversation.
L'empereurenretire
la meilleure desimpressions.
L'hommeluiplaît: illui aparu sincère etdésintéressé.
Très vite,lanouvelle del'entretien serépand etles spéculations vontbontrain.
Onimagine quecela doit
agacer auplus haut point Rouher quin'est paspour riendans cettenotetrèssèche quiparaît auMoniteur du
13 septembre ettente demettre unterme auxrumeurs: «Les journaux s'évertuent depuisquelque tempsà
prédire duchangement dansleshommes etdans leschoses dugouvernement.
Noussommes autorisés à
déclarer quecesbruits sontsans fondement etinventés parlamalveillance.
»
Du moins est-ilclairquedésormais RouheretOllivier selivreront unelutte sans merci.
C'estsansdoute à
Rouher qu'Ollivier penselorsqu'il prendaudébut de1866, avecquarante-trois autressignataires, l'initiatived'un
amendement àl'adresse quiobtiendra soixante-trois voixetqui demande lapoursuite (oulareprise?) des
réformes libérales: «LaFrance, fermement attachéeàla dynastie quigarantit l'ordrenel'est pasmoins àla
liberté qu'elle considère commenécessaire àl'accomplissement deses destinées.
Aussi,leCorps Législatif
croit-il êtrel'interprète dusentiment publicenapportant aupied devotre Trône levoeu quevotre Majesté donne
au grand actede1860 lesdéveloppements qu'ilcomporte.
»
Il n'y arien làqui soit denature àchoquer LouisNapoléon.
D'ailleurs,celui-ciaccomplira bientôtungeste qui.
»
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