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Böll Heinrich, 1917-1985, né à Cologne, écrivain allemand.

Publié le 21/10/2013

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Böll Heinrich, 1917-1985, né à Cologne, écrivain allemand. Issu d'un milieu bourgeois, Böll refusa très tôt tout compromis avec l'autorité. Apprenti dans une librairie, il commença à écrire en 1937, mais il fut enrôlé en 1938 dans le service du travail obligatoire. Après avoir été blessé pendant la guerre, il fut fait prisonnier par les troupes américaines. Libéré en 1945, il revint à Cologne et reprit l'écriture. Membre du groupe 47, il s'imposa très vite comme écrivain humaniste, individuel et anticonservateur. Il dénonça les horreurs de la guerre et le mythe du héros (Le train était à l'heure, 1949 ; Où étais-tu Adam ?, 1951). Influencé par la morale catholique et l'antimilitarisme, il condamna les passéistes et les conformistes (les Enfants des morts, 1954). La critique sociale. Au début des années soixante, le thème de la société de consommation devint dominant dans son oeuvre, où les personnages sont d'ailleurs souvent des marginaux (la Grimace, 1964). Böll condamnait la bonne conscience et l'hypocrisie de la société allemande, et son écriture se caractérisa alors par une forme de narration proche du nouveau roman français (Portrait de groupe avec dame, 1971). Dans l'Honneur perdu de Katharina Blum (1974), il dénonçait le rôle néfaste de la presse à sensation. Cette oeuvre, qui parut au moment du procès d'Andreas Baader, connut un grand succès ; adaptée au cinéma par Völker Schlöndorff et Margarethe von Trotta, elle suscita de vifs débats. Les thèmes des oeuvres de Böll ont toujours été profondément enracinés dans la vie sociale et politique de la République fédérale d'Allemagne (Femmes devant un paysage fluvial, 1985). On peut les qualifier de réalistes bien que la réalité y soit décrite non pas telle qu'elle est, mais telle qu'elle est perçue. Sans doute est-ce pour cela que Böll est un auteur populaire sans que pour autant son travail participe d'une littérature de consommation. Bien qu'il ne se considérât pas lui-même comme un écrivain engagé, il fut un défenseur des droits de l'homme et de la paix, et prit le parti des opprimés. La droite conservatrice ne l'épargna pas quand il apporta son soutien aux sociaux-démocrates. Il appela à voter pour les « Verts « en 1983 et prit parti pour les écrivains de l'Est, Soljenitsyne en particulier. Ses prises de position en ont fait l'une des figures les plus importantes de sa génération. Il reçut le prix Nobel de littérature en 1972. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Allemagne - Arts - Littérature - Après l'année zéro Schlöndorff Volker Les livres Boll Heinrich, page 691, volume 2

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