biologie - encyclopédie.

biologie - encyclopédie. n.f., ensemble des sciences de la vie. La biologie groupe des sciences qui traitent des unicellulaires (bactériologie, virologie), des végétaux (botanique), des animaux (zoologie), de l'homme (anthropologie). Ce terme a été créé en 1802 simultanément par Lamarck en France et Treviranus en Allemagne. Les êtres vivants, extrêmement divers (350 000 espèces végétales, plus d'un million d'espèces animales), possèdent les facultés d'assimilation, d'accroissement et de reproduction. Aux problèmes scientifiques purs se mêlent des problèmes fondamentaux tels que la formation de l'être, l'évolution des espèces, la genèse de la vie, l'éthique du vivant. La biologie est omniprésente, par essence, dans le vivant, mais également dans toutes les activités et les options humaines ; il en résulte qu'à notre époque les enjeux sociaux et économiques la concernant sont considérables. La biologie se caractérise aussi par sa remarquable pluridisciplinarité : outre la botanique et la zoologie, elle englobe l'anatomie, l'histologie, la cytologie, l'embryologie, la physiologie, la biochimie, la génétique, la pathologie et la médecine, l'éthologie, l'écologie, la paléontologie et, dans une certaine mesure, la psychologie et la sociologie. Le développement récent de nouvelles disciplines, la cancérologie, l'immunologie, la biologie moléculaire, la neurobiologie, pour ne citer que les plus spectaculaires, est à l'origine de l'enrichissement de nos connaissances sur l'apparition et la thérapie des cancers, le contrôle de la fertilité, les gènes impliqués dans les maladies génétiques, etc. L'avènement et l'expansion des biotechnologies, en particulier le développement des techniques qui permettent d'isoler des gènes, de les modifier et de les transférer d'un organisme à l'autre, ouvrent de nouvelles voies en agronomie et dans le domaine agroalimentaire. Histoire de la biologie. Au IVe siècle avant J.-C., Aristote et Théophraste donnèrent naissance à l'histoire naturelle et amorcèrent les notions de classification, d'anatomie comparée et d'embryologie. Leurs observations étaient à finalité philosophique, ce qui fut souvent le cas jusqu'au XIXe siècle. Pline et Dioscoride (médecin des armées de Néron) établirent au Ier siècle un inventaire des plantes et des animaux qui fit autorité jusqu'au XVIe siècle. Albert le Grand (XIIIe siècle) fut un grand savant, mêlant science, théologie et ésotérisme. Paracelse émit la théorie des signatures, selon laquelle « la vertu des plantes se reconnaît à leur aspect qui constitue une sorte de signature «, par exemple « la chélidoine, ou suc jaune, combat les affections biliaires « (in Traité des signatures). Les trois grands naturalistes du XVIe siècle furent Pierre Belon (De aquatilibus, 1553), Conrad Gesner (Historia animalium, 1551-1587) et Guillaume Rondelet (Histoire complète des poissons, 1558). La dissection de cadavres restant interdite, on procédait surtout par analogies zoologiques. André Vésale (De humani corporis fabrica, 1543) et Léonard de Vinci s'intéressèrent à la vivisection et à l'anatomie ; ce fut le début de la biologie expérimentale. Les naturalistes du temps étudièrent les petits animaux - Marcello Malpighi le ver à soie (1669), Jan Swammerdam les insectes (Observations sur les métamorphoses, 1669). Antonie Van Leeuwenhoek dessina les bactéries et découvrit les protozoaires et les spermatozoïdes. Lazzaro Spallanzani (17291799), en qui Jean Rostand voyait le fondateur de la biologie moderne, étudia expérimentalement toutes les fonctions physiologiques ; il fut également encyclopédiste. La physiologie animale fut centrée aux XVIe et XVIIe siècles sur la découverte de la circulation sanguine. William Harvey prolongea les travaux d'André Vésale et de Michel Servet et élabora en 1628 (Exercitatio anatomica de motu cordis et sanguinis in animalibus) la théorie circulationniste du sang. La physiologie végétale fut dominée au XVIIe siècle par Edme Mariotte (vers 1620-1684) et Jan Baptist Van Helmont (15791644). La génération spontanée, à laquelle on croyait depuis Aristote, fut mise à mal par Francesco Redi (1626-1698), puis réfutée par Pasteur deux siècles plus tard. Le problème de la genèse de l'être se posa au XVIIe siècle en termes de juxtaposition (épigenèse) ou de développement (préformation). Réaumur et Buffon dominèrent le XVIIIe siècle en France, Linné en Suède, Lazzaro Spallanzani en Italie. À la fin du siècle, le Jardin du roi devint Muséum d'histoire naturelle (1793), avec Michel Adanson (1727-1806) et Antoine Louis Jussieu (1748-1836). En physiologie, Lavoisier établit en 1774 que la respiration est une combustion, et l'on admit que la génération soit un chapitre de la physiologie. Charles Bonnet découvrit la parthénogenèse en 1740. De 1840 à 1855, les microscopistes allemands (Robert Remak et Rudolf Virchow) formulèrent la théorie cellulaire, donnant ainsi une base à l'anatomie, à l'embryologie et à la reproduction sexuée. Au XIXe siècle, les théories sur l'évolution firent florès : Lamarck (transformisme), Cuvier (corrélation), Geoffroy Saint-Hilaire (embryogénie comparée). Pasteur, Claude Bernard firent progresser d'une façon considérable la biologie et les conceptions expérimentales de la recherche. Les travaux de Grégoire Mendel, d'Hugo De Vries et de Thomas Hunt Morgan créèrent la génétique. Au XX e siècle, les découvertes se succédèrent (Alexis Carrel, Alexander Fleming, Jacques Monod, François Jacob, André Lwoff, Jean Dausset), associées au développement exceptionnel des technologies ; on passa à un niveau d'investigation cellulaire, puis moléculaire. La biologie moléculaire est une discipline récente dont la naissance remonte à la découverte par Francis Crick et James Watson de la structure en double brin de l'ADN en 1953. Cette discipline se consacre à l'étude de la structure et de la fonction des gènes et des protéines pour lesquelles ils codent. Elle enrichit nos connaissances dans de très nombreux domaines (phylogénie, ontogénie, biologie cellulaire, etc.) et offre des outils inestimables aux biotechnologies, au génie génétique et à la thérapie génique. Voir aussi les dossiers biotechnologies, évolution, hérédité et reproduction. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Lumières (philosophie des) - page de titre et frontispice du tome I de l'Histoire naturelle, page 2937, volume 6 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats anatomie - 1.MÉDECINE animal (règne) - Évolution et classification : historique archéologie - Conservation et étude des trouvailles bactériologie biochimie bioéthique biophysique biotechnologies botanique cytologie écologie évolution génétique hérédité histologie médecine paléontologie pathologie physiologie psychologie sciences (histoire des) - La vie - La chimie et la vie végétal (règne) vie zoologie Les livres écologie, page 1557, volume 3