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Bernhard Thomas , 1931-1989, né à Herleen (Pays-Bas), écrivain autrichien.

Publié le 21/10/2013

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Bernhard Thomas , 1931-1989, né à Herleen (Pays-Bas), écrivain autrichien. L'oeuvre de Thomas Bernhard, qui comprend deux grands volets -la littérature proprement dite, c'est-à-dire des récits et des poèmes, et le théâtre -, est très liée à la vie de l'auteur. « Fils naturel « (il ne connut jamais son père), il fut élevé en Autriche par la famille de sa mère, notamment par un grand-père anarchiste et écrivain qu'il présenta toujours comme une figure idéale. Il quitta à 16 ans le lycée de Salzbourg pour travailler comme commis d'épicerie. Mais la maladie l'immobilisa pendant deux ans ; il commença à écrire au sanatorium de Grafenhof. Rétabli, il entreprit des études musicales et d'art dramatique au Mozarteum de Salzbourg. Il publia son premier recueil de poèmes en 1957 et, malgré son goût pour la musique, se consacra entièrement à l'écriture. La violence de certains de ses textes et la description peu flatteuse et à peine voilée de personnages réels entraînèrent souvent des scandales et des procès. Il mourut trois mois après l'esclandre soulevé par sa dernière pièce, Heldenplatz (1988). Des souvenirs personnels, l'obsession de la maladie, le sentiment d'inutilité de la vie inévitablement vouée à la mort et à la destruction nourrissent son oeuvre littéraire, depuis son premier roman, Gel (1963), qui lui valut en 1970 le prix Georg-Büchner, la plus haute récompense littéraire allemande, jusqu'aux récits et essais à la fois philosophiques et polémiques (le Neveu de Wittgenstein , 1984 ; Maîtres anciens, 1985). Son théâtre compte une quinzaine de pièces, dont beaucoup furent montées par le metteur en scène Claus Peymann au Burgtheater de Vienne. Elles sont, dans leur majorité, des tableaux de différents milieux de la société autrichienne que, d'une manière obsessionnelle, l'auteur brosse à travers de très longs monologues, plus proches du théâtre de l'absurde que de la charge caricaturale traditionnelle. Dans une forme qui semble vouloir renouveler le théâtre après Beckett, elles ne comportent pratiquement pas de progression dramatique, celle-ci étant remplacée par une violence verbale répétitive. Dans la Société de chasse ( 1974), Avant la retraite ( 1979), le Faiseur de théâtre (1984), Heldenplatz (1988), pour ne citer que ces pièces, Bernhard déclare ouvertement la guerre à son pays, l'Autriche, et aux Autrichiens, chez lesquels il voit non seulement un conformisme haïssable, mais aussi des résurgences multiples de l'antisémitisme et du nazisme. Son insistance traduit un plaisir de la provocation, auquel ses contemporains ont parfois répliqué avec une brutalité équivalente. Au contraire, d'autres pièces de Bernhard, comme l'Ignorant et le Fou ( 1972) ou la Force de l'habitude (1974) mettent en scène des artistes, symboles du pouvoir de l'art face aux désirs meurtriers de la société. L'oeuvre de Thomas Bernhard, profondément noire et pessimiste, est éclairée par sa confiance en la création et l'allégresse féroce de ses colères. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Allemagne - Arts - Littérature - Après l'année zéro Autriche - Arts Autriche - Arts - Littérature Wittgenstein Paul Les livres Bernhard Thomas, page 625, volume 2

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