ballet - danse.
Publié le 14/05/2013
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fonction déterminée.
Le jeune danseur doit d’abord être admis au sein de l’école, par un concours : il intègre alors le quadrille (ensemble de huit ou seize danseurs figurants), puis le coryphée (ensemble de figurants mais pouvant danser de courts
solos).
Le danseur passe ensuite au grade de sujet, puis premier (ou première) danseur.
Chacune de ces étapes est franchie par un concours.
Le grade d’étoile est en revanche accessible sur seule nomination du directeur de l’opéra.
Le rôle du maître
de ballet, autrefois responsable des chorégraphies, des danseurs, des répétitions, et même parfois de la musique, se réduit aujourd’hui à un rôle de répétiteur quotidien.
5 MUSIQUE ET MISE EN SCÈNE
Une musique déjà existante peut être le support d’une création chorégraphique mais la musique peut également être spécialement composée pour l’occasion, ce qui est le cas le plus fréquent jusqu’au milieu du XXe siècle.
Parfois, chorégraphe et
compositeur travaillent en étroite collaboration ; mais il arrive aussi qu’ils n’entretiennent que peu ou pas de relations.
C’est, dans une large mesure, sous l’influence de la danseuse américaine Isadora Duncan que le recours à des œuvres musicales existantes s’est généralisé.
Pionnière de la danse moderne, elle utilisait souvent des compositions de Ludwig
van Beethoven ou de Frédéric Chopin.
Une œuvre musicale peut être reprise dans sa forme originale, ou transformée par un autre compositeur en fonction des besoins du chorégraphe.
L’intrigue d’un ballet s’appelle livret ou argument.
Celui-ci peut être écrit spécialement pour le ballet, ou bien adapté d’un livre, d’un poème, d’une pièce de théâtre ou d’un opéra.
Aujourd’hui, les chorégraphes recourent souvent à des techniques
propres au cinéma telles que le flash-back, ou bien à d’autres innovations contemporaines empruntées à la littérature ou au théâtre.
Il existe aussi des ballets sans contenu narratif visant à créer une atmosphère, interpréter une œuvre musicale ou
simplement célébrer la danse pour elle-même.
Les décors des ballets ne doivent pas gêner les évolutions des danseurs, c’est pourquoi le centre de la scène demeure presque toujours vide.
Ils se limitent souvent à de simples accès aux coulisses en fond de scène et sur les côtés.
Depuis la fin des
années 1970, certains ballets recourent également à des projections de diapositives ou de vidéos, ainsi qu’à des effets de lumière spéciaux, comme des images numériques (Merce Cunningham notamment use de ce procédé, comme dans BIPED,
1999).
Les techniques modernes d’éclairage permettent également de nombreuses possibilités d’effet dramatique.
À l’origine, les danseurs étaient vêtus selon la mode du temps.
Le tutu, jupe évasée en tissu transparent, a été popularisé par Marie Taglioni dans la Sylphide (1832), car il permet une plus grande amplitude de mouvements, induite par l’usage des
pointes.
Il se raccourcit au cours du XIXe siècle pour devenir le costume traditionnel des ballerines.
Au XXe siècle, sous l’influence du chorégraphe russe Michel Fokine, les costumes de ballet se font plus variés.
Il en existe aujourd’hui de toutes sortes, y compris les plus simples, comme ceux que les danseurs portent pour s’entraîner.
Si ceux-ci ont
d’abord été utilisés par le chorégraphe russo-américain George Balanchine par mesure d’économie, collants et justaucorps ordinaires sont souvent privilégiés pour leur dépouillement et la pureté des lignes.
6 HISTOIRE
Le ballet naît des somptueux spectacles dont se divertissent les cours de la Renaissance italienne.
Très élaborés, ils associent peinture, poésie, musique et danse et se donnent dans les vastes salles de bal ou de banquet.
Dans les festins du XVe siècle,
le service des mets alterne avec la présentation des différentes parties d’un spectacle dansé dont l’action a parfois un rapport direct avec le menu : par exemple, l’histoire de Jason et de la Toison d’or précédait un rôti d’agneau.
La chorégraphie
s’appuie sur les danses de société de l’époque.
D’origine italienne, le ballet de cour se développe ensuite en France ( voir danse baroque).
Le Ballet comique de la Reine, le plus ancien dont le livret nous soit parvenu, est représenté à Paris en 1581.
C’est Balthazar de Beaujoyeux, violoniste et
maître de danse à la cour de Catherine de Médicis, qui en assure la mise en scène, dans une salle occupée à une extrémité par la famille royale, installée sur une estrade et, dans des galeries sur les trois autres côtés, par l’assistance.
Les danseurs
sont des amateurs appartenant à la noblesse.
Comme la plupart des spectateurs voient le ballet du dessus, la chorégraphie repose avant tout sur des figures géométriques tracées au sol par les déplacements des exécutants, disposés en lignes ou en
groupes.
Les danses sont accompagnées de poèmes et de chants.
La plupart des ballets de cour français comprennent une suite de danses, liées entre elles par un argument réduit au minimum.
Essentiellement conçues pour l’agrément de l’aristocratie, elles accordent une large place à la richesse des costumes, aux
décors et aux effets de machinerie.
Les salles disposant d’une avant-scène ( voir théâtre) font leur apparition au milieu du XVII e siècle, époque où l’on voit également des artistes professionnels se produire pour la première fois.
Ceux-ci ne sont
toutefois pas autorisés à participer au grand ballet qui conclut le spectacle, ce privilège demeurant l’apanage du roi et de ses courtisans.
Le ballet de cour connaît son apogée sous le règne de Louis XIV (1643-1715), surnommé le Roi-Soleil d’après un rôle qu’il a lui-même tenu dans un ballet.
Nombre des œuvres dansées devant la cour sont des créations du compositeur italo-français
Jean-Baptiste Lully et du chorégraphe français Pierre Beauchamp, auquel on attribue la mise au point des cinq positions de base.
C’est à cette même époque que l’auteur dramatique Molière invente la comédie-ballet, où les intermèdes dansés
alternent avec les scènes théâtrales.
6. 1 Débuts du ballet professionnel
En 1661, Louis XIV fonde l’Académie royale de danse, institution à caractère professionnel destinée aux maîtres de danse.
Il cesse lui-même de pratiquer cette discipline en 1670, imité par ses courtisans.
Le ballet de cour a déjà ouvert ses portes aux
professionnels, tous des hommes à l’origine, portant des masques dans les rôles féminins.
Les danseuses professionnelles font leur apparition en 1681, dans une œuvre de Lully intitulée le Triomphe de l’Amour.
La technique chorégraphique de cette période, décrite dans Chorégraphie (1700), ouvrage du maître de danse français Raoul-Augier Feuillet, comprend un grand nombre de pas et de positions encore connus de nos jours ( voir notation
chorégraphique).
Une nouvelle forme de spectacle naît : l’opéra-ballet, qui met sur un même plan chant et danse et consiste généralement en une suite de pièces dansées sur un thème commun.
Parmi les œuvres de ce genre figure les Indes
galantes. Cet opéra-ballet, créé par le compositeur français Jean-Philippe Rameau en 1735, évoque des contrées exotiques et leurs habitants.
Les danseurs du XVIII e siècle sont encombrés de tout un attirail de masques, perruques ou coiffures imposantes, et portent des chaussures à talons.
Les femmes sont vêtues de robes à panier, jupons à baleines bouffant sur les hanches pour leur
donner de l’ampleur.
Quant aux hommes, ils portent le tonnelet, une sorte de jupon à cerceau descendant aux genoux.
C’est la danseuse française Marie Camargo qui, la première, raccourcit ses jupes et porte des chaussons sans talon, afin de mettre.
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