Bakounine Mikhaïl Aleksandrovitch, 1814-1876, né à Priamoukhino (Tver), révolutionnaire russe.
Publié le 21/10/2013
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Bakounine Mikhaïl Aleksandrovitch, 1814-1876, né à Priamoukhino (Tver), révolutionnaire russe. Fils d'un propriétaire terrien, il démissionna de l'armée. En Allemagne, puis à Paris, il étudia l'hégélianisme, Feuerbach et les idées sociales françaises. Il entra en contact avec Marx et avec Proudhon, qui devait beaucoup l'influencer ; il prit part aux mouvements insurrectionnels européens de 1848 à 1870. Livré aux autorités russes en 1851, il fut condamné à sept ans de forteresse et, durant sa détention, dut rédiger, à l'intention du tsar, une rétractation. Déporté en Sibérie en 1855, il s'évada, regagna l'Europe par le Japon et les États-Unis en 1861, et résida principalement en Italie et en Suisse. Membre de la Ire Internationale, il se querella avec Marx et fut exclu de l'organisation en raison de ses tendances anarchistes, en 1872. Généreux et brouillon, exerçant beaucoup de charme et souvent parasite, Bakounine a beaucoup écrit, mais a laissé peu d'oeuvres achevées (par exemple Dieu et l'État). Sa doctrine sociale est essentiellement libertaire. Toutefois, il méprise la liberté telle que la conçoivent les partisans du laisser-faire, dénonce la propriété privée et la concurrence. L'aversion des pouvoirs établis. Si Bakounine attache de l'importance à la révolte individuelle contre l'oppression de la coutume et de l'opinion, il souligne aussi l'influence décisive du milieu sur le comportement humain. Il distingue la société de l'État : la première est naturelle à l'homme ; le second n'est qu'un instrument créé pour l'exercice du pouvoir. Son horreur de l'État s'associe à une vive hostilité à l'égard de la religion et des Églises. Selon lui, l'homme fait partie de la nature, mais peut en maîtriser les lois et devenir, dans une large mesure, l'auteur de son histoire. Il s'accorde avec Marx pour prévoir la destruction du capitalisme par le prolétariat ; mais plutôt que de la nécessité historique, il attend cette victoire des forces créatrices de la classe ouvrière, qu'il envisage, non comme une masse homogène, mais sous les espèces des individus la composant. C'est pourquoi, tandis que Marx veut une organisation centralisée, Bakounine attend beaucoup de l'action spontanée des individus et, surtout, des groupes qu'un sens naturel de la coopération fera naître quand le besoin s'en fera sentir. Une bonne organisation sociale devrait reposer sur la libre association de tels groupes : c'est ce que Bakounine entend par « fédéralisme «. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats anarchie Internationale Les livres Bakounine Mikhaïl Aleksandrovitch, page 521, volume 1
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