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Aubigné (Théodore Agrippa d'), 1552-1630, né près de Pons (Saintonge), écrivain français.

Publié le 19/10/2013

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Aubigné (Théodore Agrippa d'), 1552-1630, né près de Pons (Saintonge), écrivain français. Figure du protestantisme français pendant les guerres de Religion, Agrippa d'Aubigné fut soldat autant qu'homme de lettres. À 6 ans, il lisait le français, le latin, le grec et l'hébreu. À 8 ans, en 1560, devant le spectacle des chefs calvinistes décapités à Amboise, son père lui fit jurer de servir la cause protestante. À 16 ans, il s'engagea auprès du prince de Condé, puis devint compagnon de Henri de Navarre, le futur Henri IV. En 1570, il s'éprit de Diane Salviati, nièce de Cassandre chantée par Ronsard. Il échappa par hasard au massacre de la Saint-Barthélemy et rejoignit Henri de Navarre, « prisonnier « de la cour à Paris. Après l'évasion de ce dernier, d'Aubigné mena auprès de lui une vie militaire sans faille jusqu'en 1593. À cette date, Henri de Navarre devint roi de France et abjura la foi protestante. D'Aubigné rompit avec lui et ne lui pardonna jamais cette trahison. Il se retira à Maillezais (Vendée), dont il devint de 1589 à 1619 le gouverneur huguenot, retenant prisonnier le cardinal de Bourbon, et continua alors le combat par la plume, c'est-à-dire en rédigeant les Tragiques. Le Printemps, écrit entre 1570 et 1573, est composé de trois parties : H écatombe à Diane, Odes, Stances, qui forment un recueil varié de poésie bucolique, platonicienne, amoureuse ou sanglante. Agrippa d'Aubigné est également l'auteur d'un recueil de poésie lyrique et religieuse, Méditations sur les Psaumes (1588), d'une Histoire universelle ( 1618), d'un roman, les Aventures du baron de Faeneste (1619), et de Sa vie à ses enfants. « Les Tragiques «. Cette vaste épopée protestante est la grande oeuvre d'Agrippa d'Aubigné. Éditée pour la première fois en 1616, elle est formée de sept livres. Misères décrit les souffrances du peuple pendant les guerres de Religion ; Princes dénonce les abus de la cour de Charles IX et d'Henri III ; la Chambre dorée est une satire virulente de la justice ; Feux présente les martyrs protestants de la guerre civile ; Fers relate leurs combats ; enfin, Vengeances prophétise les châtiments des impies, et Jugements, dans la même perspective, annonce le Jugement dernier. Mais, au-delà de l'organisation en chapitres (qui représentent chacun mille à mille cinq cents vers), le texte est constamment structuré selon une opposition entre l'ordre et le désordre, le juste et l'injuste, l'humain et le divin, l'horreur et le sublime. D'Aubigné a mis ici en scène, dans une forme théâtrale et baroque, le dialogue de Dieu avec sa créature, affirmant la croyance inébranlable des huguenots dans la Rédemption finale. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats baroque - Littérature Caylus (Marthe Marguerite Le Valois de Villette de Murçay, comtesse de) France - Arts - Littérature - Le XVIe siècle Maillezais Maintenon (Françoise d'Aubigné, marquise de) Scarron Paul Les livres Aubigné (Théodore Agrippa d'), page 446, volume 1

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