Asturias Miguel Ángel, 1899-1974, né à Guatemala, écrivain guatémaltèque, espagnol par son père, indien par sa mère.

Asturias Miguel Ángel, 1899-1974, né à Guatemala, écrivain guatémaltèque, espagnol par son père, indien par sa mère. Après des études de droit couronnées, en 1923, par une thèse sur le P roblème social de l'Indien , il s'embarqua pour l'Europe, Londres d'abord, puis Paris, où il vécut plusieurs années, suivit en Sorbonne des cours d'ethnologie sur les religions et les cultures de l'Amérique centrale et fréquenta les surréalistes. S'inspirant des contes entendus dans son enfance, il écrivit les Légendes du Guatemala (1930), puis retourna dans son pays avec le manuscrit de Monsieur le Président, où il évoquait avec une vigueur parfois hallucinante la dictature qu'Estrada Cabrera exerça sur le Guatemala pendant près de vingt ans. Ce roman, l'un des chefsd'oeuvre de la littérature hispano-américaine, publié d'abord au Mexique en 1946, resta longtemps interdit. Asturias publia alors des recueils de poèmes, fonda et dirigea un journal littéraire, le Diario del Aire, puis représenta son pays, comme diplomate, au Mexique, en Argentine et en France notamment, sans pour autant cesser d'élaborer une oeuvre envoûtante, aux profondes résonances sociales : ainsi, Hommes de maïs ( 1949) évoque la destruction de la forêt indienne par les Blancs. La trilogie formée par l'Ouragan ( 1950), le Pape vert (1954) et les Yeux des enterrés (1960) dénonce le règne des planteurs de bananes, puis l'empire des trusts américains, et décrit la détresse et la révolte des petits paysans. Une certaine mulâtresse (1963) retrouve la veine de l'inspiration ancestrale et ramène aux légendes si diverses qui s'affrontent sur cette terre. À ce même courant, il faut rattacher le roman-poème qu'est la Flaque du mendiant (1961) et le Miroir de Lida Sal (1967). Asturias reçut, en 1966, le prix Lénine de la paix et, en 1967, le prix Nobel de littérature. Il publia ensuite l e Larron qui ne croyait pas au ciel ( 1970), T rois des quatre soleils (1971), Vendredi des douleurs (1972). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Caillois Roger