art sacré - encyclopédie.

art sacré - encyclopédie. mouvement artistique contemporain d'inspiration chrétienne. Sacré et religieux. Le sacré concerne d'une manière très générale tout ce qui est relatif au culte religieux et en constitue l'essence à partir de laquelle s'organisent doctrines et juridictions. Cependant, l'art au service du sacré désigne plus précisément l'art chrétien, et c'est dans un sens plus restrictif encore que l'on a coutume d'utiliser l'expression « art sacré « pour un art au service de l'Église catholique, qui, depuis le début du siècle, tend à s'adapter aux nouveaux courants esthétiques. Renouveau de l'art sacré. Si au Moyen Âge l'Église représentait le lieu essentiel de la création, les artistes, peu à peu, en sortant de l'anonymat, ouvrirent leur talent à la laïcité. Les plus grands peintres et sculpteurs se tournèrent encore pendant quelques siècles vers l'art religieux, mais au XVIIIe siècle la ferveur disparut totalement. Puis, à la fin du XIXe siècle, l'art sulpicien marqua un retour à l'art religieux. C'est à cette époque que l'on assiste à la renaissance d'un véritable art sacré, avec, entre autres, le Christ jaune de Gauguin. Au début du XXe siècle, des artistes comme Maurice Denis ou Georges Desvallières, qui fondèrent en 1919 les ateliers d'Art sacré, et des architectes collaborèrent au renouveau des églises. Ils cherchèrent à renouer avec la ferveur de l'époque gothique (la Sagrada Familia, de Gaudí, commencée en 1884 à Barcelone) tout en introduisant les possibilités nouvelles des matériaux et des techniques (Saint-Jean-l'Évangéliste, d'Anatole de Baudot, Paris, 1904). L'apport de l'avant-garde. En 1935 fut fondée la revue l'Art sacré animée par Joseph Pichard et les pères dominicains Couturier et Régamey. Son action sera dominante après guerre, avec les initiatives du père Couturier sollicitant les plus grands artistes de l'avant-garde française, croyants ou non croyants. Le premier Salon d'art sacré s'ouvrait en 1951, année durant laquelle furent consacrées la chapelle de Vence réalisée par Matisse et l'église d'Audincourt (Doubs) pour laquelle avaient oeuvré Léger et Bazaine ; ces artistes avaient participé avec Bonnard, Braque, Chagall, Lipchitz, Lurçat, Rouault et Richier à l'église de Plateau-d'Assy (HauteSavoie) en 1950. De 1950 à 1955, Le Corbusier construisit l'église Notre-Dame-du-Haut à Ronchamp (Haute-Saône). L'introduction de l'art abstrait (Bazaine, Manessier) dans les édifices religieux suscita de vives réactions chez les fidèles et les ecclésiastiques. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Vence, page 5439, volume 10 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Assy Bazaine Jean Denis Maurice Manessier Alfred Matisse Henri Rouault Georges