art, histoire de l' - beaux-arts.
Publié le 14/05/2013
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«
aujourd’hui encore de références.
3. 2 Wöllflin et l’évolution des styles
L’historien suisse Heinrich Wölfflin (1864-1945) fut sensible à la leçon de son maître Jacob Burckhardt, auteur de la Civilisation de la Renaissance en Italie (Die Kultur der Renaissance in Italien, 1860).
Il rédigea les célèbres ouvrages Renaissance et
Baroque (Renaissance und Barok, 1888) et l’Art classique (Die Klassische Kunst, 1899) et proposa, dans ses Principes fondamentaux de l’histoire de l’art (Kunstgeschichtliche Grundbegriffe, 1915), une approche de l’analyse stylistique en se fondant
sur des principes évolutionnistes.
En distinguant Renaissance et baroque, il caractérisa deux catégories formelles opposées : le linéaire et le pictural, le plan et la profondeur, la multiplicité et l’unité, la forme fermée et la forme ouverte, la clarté et l’obscurité, le statisme et le
mouvement.
Son analyse visuelle était beaucoup plus subtile et plus rigoureuse que celle pratiquée par ses prédécesseurs ; Herbert Read écrivit de lui : « On peut dire de lui qu’il trouva la critique d’art à l’état de chaos subjectif et qu’il en fit une
science.
»
3. 3 Warburg et le symbolisme des formes
Parallèlement à la méthodologie accordant une importance suprême aux qualités stylistiques des œuvres d’art, il s’en développa une autre, dans laquelle l’œuvre était étudiée comme faisant partie intégrante de l’histoire intellectuelle de son époque.
L’interprétation des sujets, l’étude des mentalités et la prise en compte des croyances et des symboles furent les traits dominants de cette approche, dont l’historien d’art allemand Aby Warburg (1866-1929) fut le principal représentant.
Sa
bibliothèque, transformée en un institut de recherches dès 1921, fut transférée à Londres en 1933 et intégrée à l’université de Londres en 1944.
De nombreux historiens de l’art travaillèrent en relation avec l’Institut Warburg, notamment Ernst Gombrich, auteur de l’Art et l’Illusion (Art and Illusion, 1960) ; cependant, le plus célèbre de ses disciples fut probablement l’Américain d’origine
allemande Erwin Panofsky (1892-1968), dont la carrière se déroula principalement à l’université de Princeton, aux États-Unis.
Panofsky écrivit des ouvrages majeurs, notamment Architecture gothique et Pensée scolastique (Gothic Architecture and
Scholasticism, 1951, traduit en français par Pierre Bourdieu), ainsi que Essais d’iconologie (Studies in Iconology, 1939) et l’Œuvre d’art et ses significations (Meaning in the Visual Arts, 1953), introduits en France par Bernard Teyssèdre.
3. 4 Les historiens français
Parmi les grands spécialistes français de l’histoire de l’art figurent Émile Mâle ( l’Art religieux du XIII e siècle en France, 1898), André Michel ( Histoire de l’art, 1905-1929), Henri Focillon ( la Vie des formes, 1939), Pierre Francastel, qui étudia les liens
entre œuvres d’art et société ( Peinture et Société, 1952 ; Histoire de la peinture française, 1955 ; la Figure et le Lieu, 1967) et le grand spécialiste de la Renaissance italienne André Chastel ( l’Art italien, 1955 ; le Sac de Rome, 1984).
Il convient
toutefois de préciser que leurs approches demeurent sensiblement étrangères aux méthodes utilisées par les critiques et par les théoriciens de l’art contemporain, qui participent parfois activement aux mouvements qu’ils définissent (Pierre Restany et
les Nouveaux Réalistes, Achille Bonito-Oliva et la trans-avant-garde italienne, etc.).
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