Aristote - encyclopédie. en grec Aristotelês - encyclopédie. 384-322 avant J.-C., né à Stagire, philosophe et savant grec. Il est le plus universel des penseurs de l'Antiquité, ainsi qu'en témoignent les ouvrages qui lui sont attribués et dans lesquels sont rapportées, dans une large mesure, les sciences de l'époque. Il fut l'élève de Platon et le précepteur d'Alexandre le Grand. Fondateur du Lycée, école rivale de l'Académie, Aristote aimait à enseigner en se promenant, d'où le nom de péripatétisme donné à sa doctrine. Métaphysique. Critique à l'égard du platonisme, il refusait aux universaux (aux idées générales de Platon) toute existence hors de la réalité sensible. Selon lui, les idées sont des forces organisatrices présentes dans les êtres dont elles constituent l'essence. Ainsi, l'âme est la forme du corps et son principe organisateur. Aussi ne peut-il y avoir de substance qui ne résulte pas de l'union d'une matière et d'une forme, à la différence de ce que pose la thèse cartésienne, qui dénie l'âme aux animaux. Cependant, ces substances ne prétendent pas toutes à la même perfection : elles sont disposées dans une hiérarchie au sommet de laquelle se trouve Dieu, forme pure désignée comme « pensée de la pensée «. Logique et pratique. D'une manière générale, la doctrine d'Aristote se caractérise par une double quête, celle du vrai et celle du juste, qu'il ne faut pas tenir pour identiques. Sa réflexion sur la vérité le conduisit à fonder une logique dont la valeur est encore d'actualité et à laquelle Kant rendit un hommage indirect dans la Critique de la raison pure. Se présentant comme instrument préparatoire à toute science, elle avance que toute proposition peut être ramenée à un énoncé de la forme « S est P « (S étant le sujet et P, le ou les prédicats) et expose divers procédés de déduction rigoureux qui portent le nom de syllogismes. Le plus célèbre, mais le plus simple, est le suivant : « Tout homme est mortel ; Socrate est un homme ; Socrate est mortel « (voir analytique et logique). La conception du juste induisit, pour sa part, une perspective morale empreinte d'un grand réalisme. Par exemple, un bon juge n'est pas un juge qui possède la vérité, mais un juge qui rend le plus souvent des jugements justes, en toute équité. Cette morale engage donc chaque individu à réaliser la perfection qui lui est propre en développant au mieux ses qualités virtuelles, dont la plus importante reste, selon Aristote, l'aptitude intellectuelle. Toutefois, cette recherche de la perfectibilité de soi ne suppose nullement un dépassement de soi (le surhomme par exemple), car ce serait là faire de la démesure une vertu. Enfin, la tragédie et la poésie apparaissent, de ce point de vue, comme des instruments permettant de s'ouvrir à cette initiation. Elles ont en effet pour but la purification de l'âme (catharsis). Parmi les principaux ouvrages d'Aristote, on peut citer : la Logique (dont le nom original est Organon , « Instrument «), la Physique , la Métaphysique , l' Éthique à Nicomaque , la Rhétorique. La pensée qu'ils expriment est sans doute celle qui influa le plus sur les destinées du monde occidental. Sa redécouverte au Moyen Âge, notamment par saint Thomas d'Aquin, fut nommée aristotélisme. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats abiogenèse analytique - 2.PHILOSOPHIE Andronicos de Rhodes Averroès Buridan Jean catégorie - 1.PHILOSOPHIE catharsis cause - 1.PHILOSOPHIE critique De Morgan Augustus entéléchie évolution - Les prémices du transformisme - Introduction forme - 1.PHILOSOPHIE Grèce - Arts - Littérature - La littérature grecque ancienne Hamelin Octave logique Lycée naturel (droit) physique - De l'Antiquité au XVIe siècle - La physique grecque poétique Politique Ravaisson-Mollien (Félix Lacher, dit Félix) sagesse sciences (histoire des) - L'espace - Espace et relativité sciences (histoire des) - L'espace - Finitude et infinitude du monde sciences (histoire des) - La matière - Le calcul infinitésimal société civile Stagire substance Thomas d'Aquin volcanologie - Naissance de la volcanologie Les livres sciences (histoire des) - Aristote vu par les Arabes, page 4681, volume 9