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ARGENTINE.

Publié le 19/10/2013

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ARGENTINE. Vaste triangle pointé vers la Terre de Feu, pays neuf peuplé d'immigrants aux racines européennes, terre des pronunciamientos et pourtant avide de démocratie, patrie du tango et des exaltations nationalistes et péronistes, l'Argentine est richement dotée par la nature, mais les provinces andines comme la Pampa sont tournées vers Buenos Aires, la capitale tentaculaire. Les efforts d'industrialisation et les produits d'exportation agricoles ne suffisent pas à eux seuls à dynamiser le développement. L'Argentine, en espagnol República Argentina - encyclopédie. est une République fédérale de l'Amérique du Sud. Ce pays, très étendu, abrite, au débouché du Río de la Plata, l'une des plus grandes métropoles du monde, Buenos Aires. La Constitution de 1853 était inspirée du modèle américain : fédéralisme et présidentialisme. En dépit des modifications de 1976 et 1978 et de la dictature militaire, de 1976 à 1983, le régime a gardé ces traits essentiels après le retour à la démocratie. Le président de la République, élu au suffrage universel direct pour six ans, est le chef de l'exécutif et n'est pas responsable devant le Parlement. Le Congrès comprend deux Chambres : une Chambre des députés et un Sénat. Géographie Les conditions naturelles. L'immense territoire argentin - 1 200 km dans sa partie la plus large - s'étire sur 4 000 km, du tropique du Capricorne aux latitudes subpolaires. La cordillère des Andes, barrière élevée et massive, isole l'Argentine du Pacifique. Dans le Nord, sec et aride, s'élèvent les plus hauts sommets d'Amérique (Aconcagua, 6 959 m). Puis la chaîne s'abaisse rapidement dans les Andes patagoniennes (3 500 m), arrosées et verdoyantes. À l'est, adossés à la cordillère, plateaux et plaines dominent. La Pampa, vaste plaine herbeuse à limon, tempérée et humide, couvre 500 000 km2. Elle se prolonge au nord par le Chaco aride, domaine du quebracho, arbre dont le bois est riche en tanin, et à l'est par les collines très arrosées de la Mésopotamie argentine. Le système fluvial du Paraná draine un tiers du territoire et se termine par un estuaire, celui du Río de la Plata, vaste comme une mer. Au sud du río Colorado jusqu'à la Terre de Feu s'étend la Patagonie, mosaïque de plateaux steppiques battus par les vents. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Aconcagua Andes (cordillère des) Chaco Pampa Paraná Patagonie Plata (Río de La) Terre de Feu Les livres Andes (cordillère des) - paysage des Andes patagoniennes en Argentine, page 249, volume 1 Argentine - l'Aconcagua, point culminant du continent sud-américain (6 959 m), dans les Andes argentines, page 336, volume 1 Les aspects humains. L'Argentine est une nation d'immigrants. Entre 1870 et 1930, 6 millions d'Européens (Espagnols, Italiens, juifs) vinrent s'installer dans un pays qui ne comptait alors que 2 millions d'Espagnols, d'Amérindiens et de métis. Par ailleurs, dans un pays à vocation agricole, la population est urbaine à près de 90 %, groupée pour un tiers dans la capitale et ses banlieues (11,6 millions d'habitants). Enfin - évolution singulière sur un continent jeune -, la population argentine vieillit et croît faiblement (1,1 % par an). Complétez votre recherche en consultant : Les livres Argentine - la place Britannique et la place San Martín à Buenos Aires, page 337, volume 1 La vie économique et l'organisation de l'espace. La Pampa, qui vend depuis un siècle blé et viande à l'Europe, reste l'espace clé de l'économie argentine. Sa production agricole fournit les deux tiers des excédents exportables. Mais le jeu de bascule entre l'élevage et l'agriculture (blé, maïs et, depuis vingt ans, oléagineux) en fonction des cours du marché, la modernisation limitée des grands domaines (estancias) et les aléas climatiques soumettent la production à des fluctuations brutales (26 millions de tonnes de céréales en 1984-1985 et plus de 40 millions de tonnes en 1990-1991). L'Argentine pampéenne est aussi l'Argentine industrielle et urbaine. Buenos Aires, « port de l'extrême Europe «, accueillit au début du XXe siècle les premières industries agroalimentaires (entrepôts frigorifiques, minoteries, conserveries). L'industrie nationale, qui s'est constituée à l'abri de barrières douanières après la crise de 1930 et surtout durant la première période péroniste, se concentre sur le front fluvio-maritime du Paraná, de Buenos Aires à Rosario (mécanique, sidérurgie, chimie), puis s'étire jusqu'à Córdoba (automobile). Buenos Aires structure l'espace argentin. Voies ferrées, routes, lignes électriques et gazoducs convergent vers la métropole, qui draine hommes, capitaux et richesses aux dépens des espaces périphériques. Dans les provinces andines, berceau de l'Argentine créole, de Salta à Mendoza, les maigres effets des politiques de promotion industrielle n'ont pas enrayé la crise des économies régionales (sucre, coton, vigne, tabac). Depuis les années soixante, qui furent celles du développement, l'État a investi pour mettre en valeur les richesses pétrolières et le potentiel hydroélectrique de la Patagonie. Des villes ont surgi autour de l'activité industrielle (Comodoro-Rivadavía, Puerto Madryn), touristique (Mar del Plata, Bariloche) et agricole dans la vallée du río Negro, mais elles demeurent des enclaves dans l'immensité vouée à l'élevage ovin extensif. L'instabilité politique et monétaire ainsi que l'endettement considérable avaient nui à la prospérité du pays. L'ouverture du marché dans la dernière période militaire et la privatisation des entreprises publiques, engagée par le gouvernement de Carlos Menem, ont profondément changé les structures économiques, et l'Argentine a repris le chemin d'une certaine croissance. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Buenos Aires Córdoba C uyo estancia Mendoza Pampa Rosario Salta Les livres Buenos Aires, page 771, volume 2 Paraná, page 3706, volume 7 Argentine - un gaucho dans la Pampa, page 336, volume 1 Argentine - élevage bovin dans une estancia de la Pampa, page 338, volume 1 Argentine - labours dans l'estancia de San Jacinto, à Olavarria, page 338, volume 1 Argentine - raffinerie de pétrole à Comodoro-Rivadavía, page 338, volume 1 Argentine - usine Renault à Córdoba, page 338, volume 1 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bahía Blanca Catamarca Plata (La) San Juan Santa Fe Tucumán Uruguay Ushuaia Viedma Histoire Pays neuf par excellence, la République argentine a une histoire courte, mais troublée. Les Indiens autochtones - Tupi-Guaranis dans le Chaco et Patagons dans le Sud - étaient organisés en petits groupes nomades, tandis que ceux du Nord appartenaient à l'Empire inca. Si Juan Díaz de Solís explora l'estuaire de la Plata en 1515, et Magellan, la côte patagonienne en 1520, Santa Maria de Buenos Aires ne fut fondée qu'en 1536 par Pedro de Mendoza. L'Argentine devint colonie espagnole rattachée à la vice-royauté de la Nouvelle-Espagne, installée à Lima. En 1776, elle en fut détachée pour former la viceroyauté de La Plata. Mais, à l'exception de la route du haut Pérou (aujourd'hui Colombie) et de centres comme Córdoba, San Miguel de Tucumán et Salta, l'emprise espagnole resta faible sur ces immensités contrôlées jusqu'au XIXe siècle par les tribus indiennes. Peu mise en valeur par les Espagnols, plus intéressés par le Mexique et le Pérou, l'Argentine n'était peuplée que de 400 000 habitants à la fin du XVIIIe siècle. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Guaranis Patagonie L'accession à l'indépendance. L'invasion de l'Espagne par Napoléon fut l'occasion pour le général San Martín de déposer le vice-roi en mai 1810, puis de déclarer à Tucumán en 1816 l'indépendance des Provinces-Unies du Río de la Plata. Il devint, à la tête d'une armée qui franchit héroïquement les Andes, le Libertador du pays. S'ouvrit alors une période d'instabilité politique et de conflits entre les élites créoles (Blancs nés en Amérique). Les caudillos de l'intérieur, grands propriétaires terriens qui s'appuyaient sur une clientèle dans les provinces et qui pouvaient devenir des chefs de guerre, s'opposèrent à l'aristocratie porteña (de Buenos Aires) ; celle-ci, ouverte aux idées libérales européennes, était jalouse du monopole commercial sur lequel elle fondait sa puissance. Les Constitutions de 1819 et 1826, puis la présidence de Rivadavía jusqu'en 1827 s'appuyèrent sur le second groupe alors que la longue dictature de Juan Manuel Ortiz de Rosas (18291852) fut un « caudillisme « national, populiste et assez moderne, mais très répressif. Le général Urquiza le renversa par un pronunciamiento après la bataille de Caseros, puis réunit un congrès à Santa Fe ; celui-ci proclama, le 23 mai 1853, la Constitution qui demeure aujourd'hui la base du consensus politique argentin. Elle fonda la République argentine, État fédéral et démocratie présidentielle, sur le modèle des États-Unis. Mais la riche province de Buenos Aires fit sécession et une guerre civile opposa unitaires et fédéralistes jusqu'à la bataille de Pavón (1861). Le vainqueur fédéraliste, Bartolomé Mitre, devint, de 1862 à 1868, le président d'un pays en cours d'unification. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats caudillo coup d'État coup d'État - Un procédé fonctionnel San Martín (José Francisco de) Les livres Argentine - le général San Martín (1778-1850), page 340, volume 1 L'Argentine moderne. Le général Roca ayant chassé les Indiens, les terres pampéennes furent réparties, de 1880 à 1884, sous forme de grands domaines et la frontière avec le Chili fut fixée sur la crête andine. En 1880, Buenos Aires ne fut plus la capitale de sa province. Mais, devenue la capitale fédérale, elle garda sa prééminence économique, puisque bon nombre des 6 millions de migrants qui y débarquèrent de 1870 à 1930 se fixèrent ; sa population passa ainsi de 200 000 habitants en 1869 à 2 millions en 1914. C'étaient des Européens du Sud et de l'Est, pour la moitié Italiens, qui renforcèrent la forte identité latine du pays et formèrent le prolétariat des faubourgs. Les présidents Sarmiento (l'« Éducateur national «), Avellaneda et Roca furent des représentants de la « génération de 1880 «, qui était libérale et qui incarnait le pouvoir des élites négociantes et terriennes désormais unies. L'économie resta agricole, se spécialisant dans l'exportation du blé et de la viande bovine, surtout vers la Grande-Bretagne ; les puissances industrielles pénétrèrent tous les secteurs économiques, notamment celui des chemins de fer. Le parti de l'Union civique radicale, créé en 1891, demanda plus de justice politique et sociale, et obtint du président Sáenz Peña, en 1912, l'instauration du suffrage universel masculin, obligatoire et secret. Le chef radical Hipólito Yrigoyen devint président en 1916, au moment où la guerre de 1914-1918 assurait des débouchés commerciaux sans précédent : le mythe du « pays neuf « culmina dans les années vingt. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Sarmiento Domingo Faustino Crise économique et instabilité. Ce système agro-exportateur s'effondra lors de la crise des années trente. Le coup d'État du général Uriburu, en 1930, inaugura le retour de l'armée dans la politique. Des élections truquées amenèrent à la présidence Justo, puis Ortiz et Castillo ; ce dernier fut renversé par le coup d'État militaire profasciste de 1943. Le colonel Juan Domingo Perón, alors secrétaire d'État au Travail, devint très populaire. La grande manifestation des descamisados (les « sans-chemises «), en octobre 1945, donna naissance au péronisme, régime populiste s'appuyant sur les ouvriers et les classes moyennes. Après son élection contre le candidat de l'Union démocratique, rassemblant une très large coalition (février 1946), Perón tenta de construire un État corporatiste en s'appuyant à la fois sur un syndicat (Confédération générale du travail) et sur le parti péroniste, appelé aussi justicialiste. Il bénéficia d'une bonne conjoncture économique. Par ses nationalisations massives et sa dénonciation de l'impérialisme yankee, Perón suivit une « troisième voie « entre le capitalisme libéral et le communisme : l'argent accumulé grâce aux exportations de vivres vers les pays en conflit, lors de la Seconde Guerre mondiale, lui permit d'accorder des mesures sociales aux ouvriers, plus nombreux depuis les années trente, et de rechercher une autonomie économique par l'industrialisation, tout en luttant contre la subversion de gauche. Mais ce régime reposait beaucoup sur la popularité de son leader et de sa femme, Eva Duarte. Celle-ci mourut en 1952. En septembre 1955, un putsch amena au pouvoir les généraux Lonardi, puis Aramburu. La « révolution libératrice « inaugura vingt-huit années de violences politiques pendant lesquelles les espoirs de démocratisation furent chaque fois brisés par les militaires, qui craignaient surtout le retour du péronisme. Celui-ci se fit pourtant en 1973, par l'élection d'un fidèle de Perón, Hector Cámpora, puis de Perón lui-même, qui mourut en 1974 et fut remplacé par sa troisième épouse, Isabel Perón. Mais cette dernière fut renversée en 1976 par l'armée, dont l'un des chefs, le général Videla, conserva le pouvoir jusqu'en mars 1981. Ces cinq années furent celles d'une répression générale menée sous prétexte de lutte contre le « terrorisme « (guévariste ou péroniste). Les horreurs des prisons argentines furent dénoncées par Amnesty International et par les mères des disparus, manifestant chaque semaine devant la Casa Rosada, siège du gouvernement. De 1981 à 1983, le pouvoir de la junte se décomposa dans les rivalités internes et le marasme économique. L'attaque des Malouines (îles Falkland), en avril 1982, qui provoqua la guerre avec le Royaume-Uni, fut un désastre et la junte dut accepter la démocratisation. Raúl Alfonsin, de l'Union civique radicale, fut élu en octobre 1983, mais il ne parvint pas à enrayer l'inflation et la dégradation économique en dépit d'une politique d'austérité et de la création d'une nouvelle monnaie (« plan austral «). En juillet 1989, il céda le pouvoir à Carlos Menem, élu sur des thèmes péronistes. Si la politique néolibérale de ce dernier s'est traduite par une nette reprise économique, elle ne saurait suffire à enrayer la « tiers-mondisation « d'un pays où 30 % de la population vivent au-dessous du seuil de pauvreté. En mai 1995, c'est à leur président sortant que les Argentins ont renouvelé leur confiance. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alfonsín Raúl Amnesty International descamisado Malouines (îles) Menem Carlos Saul Perón Juan Domingo Videla Jorge Rafael Les livres Argentine - Juan Perón et sa femme Eva, page 340, volume 1 Argentine - la campagne électorale de mai 1989, page 340, volume 1 Argentine - les « Mères de la place de Mai «, page 340, volume 1 Arts Beaux-arts. À peine marquée par les civilisations indiennes, l'Argentine a été très influencée par la conquête espagnole qui a introduit une architecture coloniale, très florissante aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les créateurs de ces oeuvres (Cabildo de Buenos Aires, cathédrales de Córdoba et de Buenos Aires) étaient souvent des jésuites. Au XIXe siècle, l'essor des villes a permis à l'académisme européen de s'illustrer (Teatro Colón et Palais du Congrès, à Buenos Aires). Ce fut, au début du XXe siècle, le triomphe de la peinture venue de Paris avec Emilio Pettoruti, Héctor Basaldúa et Kranopolsky, et d'une sculpture déchirée et violente avec Marino de Teana et Gyula Kosice. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Argentine - cathédrale de Córdoba, page 341, volume 1 Littérature. La littérature argentine n'acquit une réelle spécificité qu'au XIXe siècle. L'aventure et l'espace servirent de cadre à la vision romantique de la vie du gaucho de la Pampa, avec notamment Facundo (1845), de Domingo Faustino Sarmiento, et Martín Fierro (1872), de José Hernández. Au XXe siècle, cette littérature se caractérise par l'explosion des genres (poésie, roman, essai), l'apparition du réalisme et du modernisme (Enrique Rodríguez Larreta, Leopoldo Lugones, Ricardo Güiraldes), l'intérêt pour les questions sociales, dont le cadre est le plus souvent urbain, et pour la recherche formelle : narrations, contes fantastiques et poésies (l'Aleph, 1952) de Jorge Luis Borges. Adolfo Bioy Casares (les Nouvelles fantastiques, 1945), Julio Cortázar (Marelle, 1963 ; Octaèdre, 1976) et Ernesto Sábato (le Tunnel, 1948) ont eux aussi joué un rôle déterminant. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Amérique latine - Littérature Bernárdez Francisco Luis Bioy Casares Adolfo Borges Jorge Luis Cortázar Julio Güiraldes Ricardo Hernández José Larreta Enrique Rodríguez Lugones Leopoldo Sábato Ernesto Sarmiento Domingo Faustino Les médias Argentine - argentin et cosmopolite, l'écrivain Jorge Luis Borges Musique. Jusqu'au début du XXe siècle, la musique argentine n'a fait parler d'elle qu'à travers la danse et surtout le tango (voir ce mot). Julián Bautista (1901-1961, élève de del Campo), après avoir composé des ballets et des oeuvres symphoniques, s'établit à Buenos Aires et se spécialisa dans l'enseignement et la musique de film. Un autre exilé, Gustavo Pittaluga, célèbre pour la musique du film de Buñuel Los Olvidados, a partagé sa vie entre le Mexique, les États-Unis, Cuba, mais aussi l'Argentine. Son inspiration est hispano-américaine. Si les compositeurs argentins sont rares, nombreux sont, en revanche, les interprètes : on trouve d'excellents orchestres à Buenos Aires, comme le Teatro Colón, dont la réputation est internationale. On peut citer également le pianiste Miguel Angel Estrella (né en 1936). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Estrella Miguel Angel Piazzola Astor tango Les livres Argentine - Carlos Gardel en couverture du magazine la Rampe, en 1928, page 341, volume 1 Cinéma. Le cinéma argentin fut d'abord étroitement lié au tango, à travers les succès du chanteur Carlos Gardel. Il fallut attendre la Guerre des gauchos (1942) pour assister à l'éclosion d'une production nationale, très influencée par Hollywood. Puis vinrent Hugo del Carril (le Fleuve de sang, 1952) et surtout Leopoldo Torre Nilsson (la Maison de l'ange, 1957 ; Fin de fiesta, 1960), précurseurs d'un nuevo cine qui eut maille à partir avec la censure. Quelques films militants furent tournés, dont le fameux l'Heure des brasiers (1968), de Fernando Solanas, avant l'inévitable exil des cinéastes soucieux de témoigner sur leur pays. Dans les années 80 sont apparues quelques individualités, dont les films ont été remarqués dans des festivals internationaux : Hector Oliveira (Une sale petite guerre, 1984), Luis Puenzo (l'Histoire officielle, 1985), Eliseo Subiela (Homme regardant au sud-est, 1986), Adolfo Aristarain (Un lieu dans le monde, 1992). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Gardel (Charles Gardés, dit Carlos) Solanas Fernando Ezequiel Torre Nilsson Leopoldo Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Amérique du Sud Amérique latine Les médias Argentine - tableau en bref Argentine - carte physique Argentine - tableau en chiffres Amérique du Sud - carte politique Andes (cordillère des) - carte physique Les indications bibliographiques C. Bataillon, J.-P. Deler et H. Théry, Amérique latine, Hachette-Reclus, ParisMontpellier, 1991. A. Collin Delvaud, J.-C. Neffa et al., l'Argentine à l'aube du troisième millénaire, IHEAL, Paris, 1994. P. Dumas et G. Cutuli, le Guide de l'Argentine, éd. La Manufacture, Lyon, 1994.
argentine

« Les aspects humains. L'Argentine est une nation d'immigrants.

Entre 1870 et 1930, 6 millions d'Européens (Espagnols, Italiens, juifs) vinrent s'installer dans un pays qui ne comptait alors que 2 millions d'Espagnols, d'Amérindiens et de métis.

Par ailleurs, dans un pays à vocation agricole, la population est urbaine à près de 90 %, groupée pour un tiers dans la capitale et ses banlieues (11,6 millions d'habitants).

Enfin – évolution singulière sur un continent jeune –, la population argentine vieillit et croît faiblement (1,1 % par an). Complétez votre recherche en consultant : Les livres Argentine - la place Britannique et la place San Martín à Buenos Aires, page 337, volume 1 La vie économique et l'organisation de l'espace. La Pampa, qui vend depuis un siècle blé et viande à l'Europe, reste l'espace clé de l'économie argentine.

Sa production agricole fournit les deux tiers des excédents exportables.

Mais le jeu de bascule entre l'élevage et l'agriculture (blé, maïs et, depuis vingt ans, oléagineux) en fonction des cours du marché, la modernisation limitée des grands domaines ( estancias ) et les aléas climatiques soumettent la production à des fluctuations brutales (26 millions de tonnes de céréales en 1984-1985 et plus de 40 millions de tonnes en 1990-1991).

L'Argentine pampéenne est aussi l'Argentine industrielle et urbaine.

Buenos Aires, « port de l'extrême Europe », accueillit au début du XX e siècle les premières industries agroalimentaires (entrepôts frigorifiques, minoteries, conserveries).

L'industrie nationale, qui s'est constituée à l'abri de barrières douanières après la crise de 1930 et surtout durant la première période péroniste, se concentre sur le front fluvio-maritime du Paraná, de Buenos Aires à Rosario (mécanique, sidérurgie, chimie), puis s'étire jusqu'à Córdoba (automobile). Buenos Aires structure l'espace argentin.

Voies ferrées, routes, lignes électriques et gazoducs convergent vers la métropole, qui draine hommes, capitaux et richesses aux dépens des espaces périphériques.

Dans les provinces andines, berceau de l'Argentine créole, de Salta à Mendoza, les maigres effets des politiques de promotion industrielle n'ont pas enrayé la crise des économies régionales (sucre, coton, vigne, tabac).

Depuis les années soixante, qui furent celles du développement, l'État a investi pour mettre en valeur les richesses pétrolières et le potentiel hydroélectrique de la Patagonie.

Des villes ont surgi autour de l'activité industrielle (Comodoro-Rivadavía, Puerto Madryn), touristique (Mar del Plata, Bariloche) et agricole dans la vallée du río Negro, mais elles demeurent des enclaves dans l'immensité vouée à l'élevage ovin extensif. L'instabilité politique et monétaire ainsi que l'endettement considérable avaient nui à la prospérité du pays.

L'ouverture du marché dans la dernière période militaire et la privatisation des entreprises publiques, engagée par le gouvernement de Carlos Menem, ont profondément changé les structures économiques, et l'Argentine a repris le chemin d'une certaine croissance. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Buenos Aires Córdoba Cuyo estancia Mendoza Pampa Rosario Salta Les livres Buenos Aires, page 771, volume 2 Paraná, page 3706, volume 7 Argentine - un gaucho dans la Pampa, page 336, volume 1 Argentine - élevage bovin dans une estancia de la Pampa, page 338, volume 1. »

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